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Monday, 22 October 2012

wissam al hassan, suspect du meurtre de hariri

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http://www.renenaba.com/wissam-al-hassan-la-dague-du-dispositif-securitaire-saoudien-au-proche-orient/

http://libnanews.com/2012/10/20/wissam-al-hassan-la-dague-du-dispositif-securitaire-saoudien-au-proche-orient/

Wissam Al Hassan, la dague du dispositif sécuritaire saoudien au Proche orient.

20 octobre 2012
René Naba

Paris- Réplique sismique de la décapitation de la hiérarchie militaire syrienne, le 18 juillet dernier à Damas (1), l’assassinat du Général Wissam Al-Hassam, l’homme lige du clan Hariri sur le plan sécuritaire au Liban, a retenti comme un revers stratégique majeur du camp atlantiste, à forte charge symbolique, à forte portée psychologique.
Se superposant à la destruction des sanctuaires de Tombouctou (Nord Mali) par les affidés du Qatar, Ansar Eddine, et à l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Evens, à la date hautement symbolique du 11 septembre à Benghazi par les obligés néo islamistes de l’Amérique, le dégagement sanglant de Wissam al Hassan, va sans nul doute opérer un profond bouleversement du paysage politique tant au Liban, qu’au-delà, sur l’ensemble du Moyen orient.
Survenant trois mois jour pour jour après l’attentat de Damas, la déflagration de Beyrouth, le 19 octobre, en plein fief chrétien de la capitale libanaise, constitue une parfaite illustration des dérives incontrôlées du conflit syrien et de ses retombées sur le Liban, dont les conséquences pourraient s’avérer gravement dommageables tant pour le clan Hariri au Liban, que pour son parrain saoudien, que pour leur parrain commun, les Etats-Unis, par ricochet pour la Syrie elle-même et le clan Assad et ses alliés, alors que la zone frontalière syro libanaise paraît complétement gangrénée par des trafics en tous genres, d’infiltrations de djihadistes de tous poils et d’apprentis sorciers sulfureux surgis de nulle part à la recherche d’odeurs de poudre, prélude à la constitution d’un «Sunnitoland».
A cinq mois de l’ouverture du procès Hariri à la Haye, la disparition de ce témoin faisandé, embourbé dans la gestion d’un nouveau mystérieux faux témoin de l’affaire Michel Samaha, Milad Kfouri, pour cruel que soit ce constat, arrangerait bon nombre de protagonistes de cette épreuve de force interminable entre le camp atlantiste et ses contestataires régionaux en vue de la maîtrise du jeu régional.
Quelle soit ou non impliquée dans cet attentat, quelle que soit son degré d’implication, la Syrie va immanquablement être pointée du doigt et criminalisée selon un processus identique à celui qui a prévalu lors de l’attentat contre l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 15 Février 2005.
Au-delà des accusations fondées ou pas, force est toutefois d’admettre que le fait que l’attentat se soit produit en plein fief chrétien de la capitale libanaise, à proximité d’une permanence du parti Phalangiste, une des principales formations chrétiennes libanaises, témoigne, sept ans après le retrait syrien du Liban, sinon de la dextérité des services syriens, si les charges anti syriennes étaient fondées, à tout le moins de la négligence coupable de la victime et de ses services qui n’auront su, en dépit des considérables moyens mis à leur disposition, déjouer les menées hostiles.
L’homme bénéficiait d’une sorte de passe-droit et ses services d’un quasi de statut d’extra-territorialité du fait de ses protections pétro monarchiques, dont il a usé et abusé pour impulser, malgré ses déboires, sa promotion aux plus hauts échelons de la hiérarchie militaire et doté ses services d’un important budget et d’équipements sophistiqués fournis abondamment par les pays occidentaux.
L’élimination du chef d’un service de renseignements à la dévotion de la famille Hariri, ancien garde de corps rescapé lui-même de l’attentat contre ancien premier ministre Rafic Hariri, au rôle primordial dans la mise en circulation de «faux témoins» du procès Hariri et de l’enquête à charge du Tribunal Spécial sur le Liban, paraît devoir fragiliser considérablement le leadership politique du Clan Hariri au Liban, rendant même problématique le retour dans l’immédiat à Beyrouth du chef du clan Hariri son chef, l’ancien premier ministre Saad Hariri, en exil depuis le début du «printemps arabe», il y a deux ans.
Personnage clé des opérations de déstabilisation anti-syriennes, interlocuteur privilégié des services français et américains, artisan de l’arrestation de l’ancien ministre libanais pro syrien Michel Samaha, maître d’œuvre du rapprochement franco syrien sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Wissam Al Hassan était surtout et avant tout la dague sécuritaire du dispositif régional saoudien.
Son assassinat revêt dans cette perspective un magistral camouflet au maître d’œuvre de la contre-révolution arabe, le Prince Bandar Ben Sultan, le chef des services de renseignements saoudiens en ce qu’elle le prive d‘un de ses plus fidèles lieutenants, alors que le Royaume se trouve en phase de turbulence avec les révoltes populaires de la région d’Al Assir, fragilisé par l’absence des principaux dirigeants du pays, Le Roi Abdallah, en hospitalisation prolongée hors du pays depuis trois mois, de même que le ministre des Affaires étrangères, Saoud Al Faysal.
Dans la tradition des chefs du renseignement du Moyen-Orient, le général Hassan est un personnage énigmatique, redouté dans son propre pays, comme l’était son modèle maronite Johnny Abdo. Et si le masque énigmatique masquait en fait une réputation non justifiée?

Johnny Abdo, le mentor maronite

Les légendes ont la vie dure, quand bien même l’état de service ne le justifie pas.
Bachir Gemayel, président du Liban en 1982, et Rafic Hariri, chef du gouvernement en 1992, auront eu le même mentor: Johnny Abdo, ancien chef du service des renseignements de l’armée libanaise, dont son parrainage leur sera fatal en même temps qu’il le discréditait. Mais cet homme énigmatique, au rôle occulte, interface des services occidentaux pendant trente ans, continue de bénéficier d’un halo de mystère.
Conseiller militaire du chef phalangiste durant la guerre civile en infraction à ses fonctions officielles au sein de l’armée régulière libanaise, son agent de liaison auprès des services occidentaux et de leurs alliés régionaux, cheville ouvrière de la campagne visant à son élection à la tête de l’état libanais en remplacement du président Elias Sarkis, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban, en 1982, puis de la campagne visant après son assassinat à propulser son frère aîné Amine à sa succession, Johnny Abdo est un homme de l’ombre par excellence.
Le flou entretenu sur ses origines, il serait de souche palestinienne, la rapidité avec laquelle il aurait été naturalisé, sa facile incorporation dans l’armée qui plus est dans un service aussi sensible que le renseignement, la consonance anglo-saxonne de son prénom dans un environnement arabe, la singularité pour ce colonel de décliner son identité selon son statut civil et non par son grade dans l’armée, contrairement à l’usage observé par tous les officiers libanais passés à la notoriété, ont accentué le mystère qui l’entoure.
Ancien bras droit du Colonel Gaby Lahoud, véritable patron du renseignement moderne libanais et artisan de son intrusion dans la vie politique locale après la première guerre civile libanaise, en 1958, homme de sang-froid sans état d’âme apparent, d’origine étrangère cultivant le secret de surcroît, Johnny Abdo focalise une large part de la vive suspicion que les Libanais nourrissent à l’égard d’une institution qui pendant près de deux décennies est apparue comme le gouvernement occulte du Liban aux procédés jugés sans rapport avec l’éthique démocratique et républicaine.
S’il peut se targuer d’avoir propulsé ses deux poulains au pouvoir, son bilan est sujet à caution. Bachir Gemayel, éphémère président du Liban, a été tué dans un attentat quelques jours avant sa prise fonction, alors que Rafic Hariri, s’il a battu un record de longévité gouvernementale dans l’histoire du Liban avec un double mandat de dix ans, a implosé en pleine trajectoire après avoir mis en coupe réglée l’économie du pays et grevé le trésor d’une dette publique de 42 milliards de dollars.
Mais le reproche le plus grave que cet homme de l’ombre encourt est d’avoir fourvoyé le camp chrétien dans une alliance exclusive avec les Israéliens au mépris du voisinage arabe du Liban, accentuant son isolement; d’avoir instrumentalisé son propre camp pour satisfaire des ambitions présidentielles, et, au niveau de l’armée, d’avoir rompu la traditionnelle fraternité d’armes lors de l’élection présidentielle libanaise de 1998.
La ténébreuse affaire du faux témoin syrien Mohamad Zuheir Siddick, témoin à charge contre la Syrie dans le procès en instance de l’assassinat de Rafic Hariri, qui lui aurait été partiellement imputée, aura été fatale à sa réputation, le signe patent de l’échec d’un homme qui aura sinistré son pays plus qu’aucun autre et voué au bûcher deux de ses poulains pour la satisfaction de ses ambitions présidentielles contre les intérêts à long terme de son pays.
Johnny Abdo fait l’objet d’une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, sur requête du Général Jamil As Sayyed, ancien directeur général de la sûreté libanaise, un des quatre officiers arbitrairement détenus pendant trois sur la base des dépositions du faux témoin en question. Un épisode qui a couvert de ridicule le Tribunal spécial sur le Liban et les auteurs de la manipulation. L’échec est patent. Mais la légende perdure.

Le disciple: Wissam Hassan, la version sunnite de l’homme de l’ombre

Son zèle scolaire lui a sauvé la vie, mais gâché sa vie. Lors du plus fort séisme politique de l’histoire moderne du Liban, le plus important attentat meurtrier de l’histoire de ce pays, qui a emporté 23 personnes et blessés plus d’une centaine blessés, dont l’assassinat de l’espoir de l’Occident en terre arabe, Rafic Hariri, l’homme en charge de sa protection était tranquillement assis sur les bancs d’un amphithéâtre de l’Université libanaise, entrain de noircir sa copie.
Un hasard qui lui a certes sauvé la vie
, mais gâché sa vie, l’empoisonnant même au-delà de toute attente, tant est lourde la suspicion qui pèse sur cet homme animé d’un pressant besoin de respectabilité universitaire.
Son nom sera ainsi irrémédiablement associé au grand ratage de sa vie, l’assassinat de Rafic Hariri, dont il était chargé de sa protection rapprochée, qu’il n’a ni prévu, ni anticipé, ni entravé, ni déjoué, davantage préoccupé par sa promotion universitaire que par la sauvegarde de son bienfaiteur.
En pleine épreuve de force entre la Syrie et son patron, au paroxysme d’un conflit régional, dont des personnalités libanaises, notamment Marwane Hamadé, ministre des télécommunications (octobre 2004), en étaient déjà les victimes, au titre de dommage collatéral, signe annonciateur de plus grands malheurs, sur fond d’un traumatisme psychologique majeur provoqué par l’éviction du pouvoir des sunnites d’Irak et la propulsion, pour la première fois depuis Saladin (Salah Eddine Al Ayoubi), d’un Kurde à la tête de l’ancien siège de l’Empire, Bagdad, ancienne capitale des abbassides, (Janvier 2005), à l’arrière-plan d’un bain de sang quotidien et d’une fermentation intégriste au Liban, Wissam Al-Hassan, avait demandé d’anticiper la soutenance de sa thèse, couronnement d’un enseignement en informatique à l’Université libanaise sous la conduite du professeur Yahya Rabih.
Une thèse qui portait, non sur la stratégie de contre guérilla, ou, les règles d’engagement des actions armées en milieu insurrectionnel urbain, voire même le décryptage des réseaux de télécommunications, alors noyautées par les services occidentaux et Israéliens, mais en Sciences Humaines sur le “Management et relations humaines” sans qu’il ait été possible de savoir si cet intitulé anodin couvait l’art de la manipulation de l’opinion ou la gestion de faux témoin comme cela se révélera par la suite.

Un étrange alibi

Responsable de la sécurité de Rafic Hariri au moment de son assassinat, il était devenu le principal point de contact entre l’enquête et les Forces de sécurité intérieure. Sauf que le chef des gardes de corps, grassement payé, n’était pas dans le convoi le jour de l’explosion. Et son alibi manque de conviction.
Selon les révélations de la télévision publique canadienne CBC, en date du 22 novembre 2010, le Colonel Wissam Hassan dira aux enquêteurs de l’ONU, le 9 juillet 2005, que la veille de l’assassinat, le 13 février, son professeur, Yahya Rabih, lui avait téléphoné pour l’informer qu’il devait passer un examen le lendemain.
Vingt minutes plus tard, a-t-il dit aux enquêteurs, Hariri l’a appelé pour lui demander de venir le voir. Le colonel Hassan s’est présenté à la résidence de Hariri à 21 h 30 ce soir-là, et a obtenu la permission de son patron d’aller passer son examen le lendemain. Il a passé toute la matinée du lendemain à étudier pour cet examen, a-t-il expliqué aux enquêteurs de l’ONU, et a débranché son téléphone à son arrivée à l’université, soit à peu près au moment où Hariri est mort. “Si je n’avais pas passé cet examen, a dit Hassan aux enquêteurs, j’aurai été avec Hariri au moment de sa mort.
Mais le relevé des appels téléphoniques de Hassan donnait une toute autre version des faits. En réalité, c’est en fait tait le colonel Hassan qui avait pris l‘initiative d’appeler son professeur, et non l’inverse.
Les stations cellulaires autour de la maison du colonel Hassan montraient également que, le lendemain, il avait passé les heures précédant l’assassinat de Hariri au téléphone, soit le temps qu’il avait soi-disant passé à étudier. Il a fait 24 appels, soit en moyenne un appel toutes les neuf minutes.
Ce que les enquêteurs de l’ONU trouvaient également bizarre, c’était que, normalement, les hauts responsables des services de sécurité du Liban ne passent pas d’examens. “Son alibi est faible et incohérent, dit un rapport confidentiel de l’ONU, qui qualifie Hassan de “possible suspect dans le meurtre de Hariri”.
Le rapport, dont CBC News a obtenu une copie, a été rédigé fin 2008 pour Garry Loeppky, un ancien haut gradé de la GRC qui avait repris le poste d’enquêteur en chef de l’ONU cet été là. L’alibi de Hassan, pouvait-on lire dans le document, «ne semble pas avoir fait l’objet d’une vérification indépendante”. Ce n’était pas par manque de volonté de la part des enquêteurs de l’ONU. Ceux-ci auraient voulu vérifier l’alibi de Hassan. Mais M. Serge Brammertz, le deuxième commissaire de l’ONU, avait catégoriquement rejeté l’idée. Il considérait Hassan comme un contact trop important et que toute enquête de ce genre serait trop dérangeante.

Une enquête sous tension

Le rapport confidentiel concède qu’une enquête sur Hassan pourrait avoir des inconvénients: “Les relations de la commission avec les FSI pourraient en souffrir et si, d’une manière ou d’une autre, il a été impliqué dans le meurtre de Hariri, le réseau pourrait décider de l’éliminer”.
Néanmoins, le rapport affirme que le colonel Hassan “est un interlocuteur clé pour la commission – il est particulièrement bien placé pour influencer notre enquête. C’est pourquoi il importe de résoudre certaines questions concernant sa loyauté et ses intentions. Il est donc recommandé de mener une enquête discrète sur WAH ” Mais même cela n’a pas été fait.
La direction de la commission de l’ONU a ignoré la recommandation. Aujourd’hui encore, d’anciens enquêteurs de l’ONU ont des soupçons sur Hassan qui, font-ils remarquer, a finalement été éliminé du cercle de l’enquête. “C’était un personnage louche, a dit de lui un ancien haut responsable de l’ONU. Je ne crois pas qu’il ait participé au meurtre, mais il est impossible de dire ce qu’il savait”.
Bien qu’il leur ait été intimé l’ordre d’abandonner cette piste, les enquêteurs de l’ONU ont réussi à récupérer les registres des appels téléphoniques de Hassan pour la fin de 2004 et pour 2005 au complet. Durant cette période, il avait eu 279 discussions avec Hussein Khalil, l’adjoint principal du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Khalil, de son côté, avait parlé 602 fois avec Wafik Safa, connu dans le milieu du renseignement comme étant l’homme fort du service de sécurité interne du Hezbollah.
Mais personne n’a interrogé Hassan non plus au sujet de ces appels.
Toutefois, Hassan avait également ses défenseurs. Il est resté un proche allié du fils de Hariri, Saad, l’ancien premier ministre du Liban, qui lui a renouvelé sa confiance après ses révélations.
L’homme pouvait rendre service et le prouvera dans sa gestion du faux témoin Zuhayr Muhammad Siddiq remonte à septembre 2005. Le 26 septembre 2005, la commission d’enquête internationale entend la déposition de Siddiq en présence du Colonel Hassan. Le lendemain, Siddiq établit une reconnaissance de sa participation directe à l’assassinat de Hariri, un document contresigné par l’officier libanais.
Depuis, Hassan était accusé d’avoir participé à la falsification de la déposition. Le colonel rejettera cette accusation assurant que sa présence était uniquement justifiée pour les besoins de la traduction des propos tenus en arabe par Siddiq. Des accusations persistantes de l’opposition libanaise désignent le Colonel Hassan comme l’homme qui, sous l’autorité du clan Hariri, a assuré la gestion du dossier du faux témoin Zouheir Siddiq.
Dans un zèle compensatoire, Wissam Hassan veillera à maintenir l’enquête sur les rails menant à la Syrie, dégageant de son passage, pour s’y substituer, les quatre officiers supérieurs en charge de la sécurité du pays, qu’il expédiera en prison, tant pour mettre la main sur les dossiers sensibles de l’affairisme syro-Haririen au Liban, que pour pourvoir au ravitaillement du Tribunal Spécial sur le Liban de son contingent de faux témoins.
L’homme que l’héritier vouait à prendre la tête d’un appareil sécuritaire ultramoderne, à l’effet de faire contrepoids à l’armée et au Hezbollah, la milice chiite armée, l’homme destiné à être le commandant en chef de l’armée sunnite, représentée par les Forces de Sécurité Intérieures (FSI), est, en fait, le talon d’Achille de Saad Hariri dans sa confrontation avec son opposition. Dans le feu de la bataille, alors que le tribunal international menaçait de faire des révélations sur l’implication des plus hautes autorités iraniennes et syriennes, l’Ayatollah Ali Khaménéi, via les troupes d’élite des Pasdarans -la brigade Al Qods »- une fuite opportune révélait au grand jour la nature duplique de cet homme de l’ombre.
La chaîne de télévision libanaise « New TV » diffusait, le 15 janvier 2011, à l’avant-veille de la remise des conclusions de l’enquête internationale, un documentaire montrant Saad Hariri, Wissam Al Hassan, Gerhard Lehman, l’assistant du procureur international, et le faux témoin Zouhair Siddiq, dans des conciliabules s’apparentant à une conjuration de cloportes. Sous réserve de son authenticité, ce document a démasqué, au grand jour, la connivence entre les divers protagonistes du clan pro occidental dans la fabrication des « faux témoins ».
L’origine de la fuite est sujette à controverse. Une hypothèse privilégie la piste de Gerhard Lehman, se fondant sur les précédentes accusations d‘Hassan Nasrallah selon lesquelles l’enquêteur allemand avait cherché à vendre la déposition des témoins de l’enquête internationale. Une autre hypothèse pencherait plutôt vers la piste Wissam Al-Hassan qui, selon cette thèse, aurait fait fuiter la vidéo vers les services syriens pour se prémunir contre un éventuel retour de bâton.
Dans la tradition des chefs du renseignement du Moyen-Orient, le général Hassan est un personnage énigmatique, redouté dans son propre pays, comme l’était son modèle maronite. Et si le masque énigmatique masquait en fait une réputation non justifiée? Et si ces fameux hommes de l’ombre n’étaient que l’ombre de leur réputation? Une meilleure exposition aurait-elle bridé les corrosives nuisances de leurs sombres manigances? Rendue la démocratie au Liban moins ténébreuse?
Le mentor maronite a assisté impuissant à l’implosion de ses deux poulains, le disciple, lui, s’est débattu de l’accusation de désertion, consécutive à son soupçon d’abandon de poste, en pleine bataille politique qui a coûté la vie au sens de sa mission.
Wissam Al Hassan a échoué dans les trois missions majeures à lui assignées durant sa carrière: la protection de Rafic Hariri, la gestion du dossier des faux témoins et le maintien sous verrou des quatre officiers libanais, qui seront libérés après quatre ans de détention avec leur concert de révélations.
Dans la grande épreuve de leur vie, tous les deux ont glané, non le prix d’excellence, mais le zéro pointé. Wissam Hassan, étymologiquement “la distinction honorifique au meilleur”, a assurément démérité son nom. De sa vie, il en a payé le prix.
Pour solde de tout compte sans pour autant que cette mort ne mette un terme à la guerre de l‘ombre que se livrent les deux grands fauves de la guerre clandestine interarabe, Bandar Ben Sultan, l’ancien Great Gatsby de l’establishment américain et son rival syrien,  le colonel Hafez Makhlouf, l’home secret du régime baasiste.

Références

1 – Un attentat-suicide a visé mercredi 18 juillet 2012 à Damas le centre du pouvoir syrien, emportant l’une des figures le plus emblématiques du clan Assad, le général Assef Chawkat, le propre beau-frère de Bachar Al-Assad. L’attentat, qui aurait été mené par un membre de la garde rapprochée d’un des participants à une réunion du Conseil national de sécurité, a emporté plusieurs hauts responsables de l’appareil militaro sécuritaire syrien, notamment le ministre de la défense, Daoud Rajha et le responsable de la cellule de crise chargée de la rébellion, le général Hassan Turkmani.
L’attaque est survenue deux semaines après la défection d’un membre du premier cercle du pouvoir baasiste, le général Manaf Tlass, officier supérieur de la garde présidentielle et fils de l’ancien ministre de la défense, le général Moustapha Tlass..
Cauda
La polémologie du Moyen orient recense de nombreux attentats infiniment plus spectaculaires et meurtriers que l’attentat de Damas du 18 juillet 2012, dont voici les plus importants
• 1980 : Attentat des Moudjahidine Khalq contre le centre du pouvoir à Téhéran, entraînant l’élimination des certains des principaux dirigeants la hiérarchie politico religieuse de la République islamique iranienne.
• 6 octobre 1981 : Assassinat du président égyptien Anouar El Sadate
• 15 septembre 1982 : Assassinat du président élu libanais Bachir Gemayel, la veille de son entrée en fonction
• 1983 : Attentat de Beyrouth contre l’ambassade américaine provoquant la décapitation de l’Etat-major de la CIA au Moyen orient.
• 1984 : Attentat contre le QG israélien à Tyr, faisant deux cent vingt victimes, dont le commandant des forces israéliennes au Sud Liban.
• 1984 : Double attentat de Beyrouth contre le Quartier général des forces américaines et le Drakkar, le PC français, provoquant une hécatombe, fauchant près de quatre cents soldats et civils.
• 1986 : Attentat d’Aden ourdi par le propre premier ministre Ali Nasser Mohamad contre ses rivaux entrainant la décapitation de toute la hiérarchie marxiste du Yémen sud, provoquant par ricochet une guerre civile et la fuite de M. Ali Nasser vers Damas.
René Naba

« Gène rebelle dans le monde arabe » René Naba : Fragments d’un parcours 1969-2012.

site: www.renenaba.com

L’équipe de l’AFP Beyrouth durant la première phase de la guerre civile libanaise (1975-1979). De droite à gauche sur la photo :  Boni De Torhout, envoyé spécial au Liban et futur chef du service diplomatique de l’AFP, René Naba, correspondant tournant de l’AFP et futur responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP, Georges Herbouze, directeur du bureau régional de l’AFP Xavier Baron, directeur adjoint du bureau de Beyrouth et futur Rédacteur en chef de l’AFP
L’équipe de l’AFP Beyrouth durant la première phase de la guerre civile libanaise (1975-1979). De droite à gauche sur la photo :
Boni De Torhout, envoyé spécial au Liban et futur chef du service diplomatique de l’AFP,
René Naba, correspondant tournant de l’AFP et futur responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP,
Georges Herbouze, directeur du bureau régional de l’AFP
Xavier Baron, directeur adjoint du bureau de Beyrouth et futur Rédacteur en chef de l’AFP


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Sunday, 21 October 2012

beirut bombing: mossad, again

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http://www.voltairenet.org/article176321.html

Mossad behind latest Beirut bombing

21 October 2012


On October 19, Israeli Mossad car bombing killed Lebanese internal security chief Brigadier General Wissam al-Hassan near Sassine Square in Beirut’s predominantly Christian district of Ashrafiya. Wissam al-Hassan, a close Sunni ally of President Michel Sulaiman, had recently earthed an Israeli spy cell in Lebanon. The deadly blast killed 8 people and injured another 78, mostly Lebanese Christians.
American Jewish film-maker, political commentator and former personal secretary of Bertrand Russell, Ralph Schoeman 77, told Iranian Press TV that the bombing has all marks of Israeli Mossad.
As 1992 to today in the day bombing of Beirut the identical scenario, who benefits from attempting to divide Lebanon and spread the turmoil, who benefits destabilizing the government in Damascus, who states to destabilize Beirut and subject Lebanon to civil war, the Zionist regime, the Mossad. It is a classical operation of Mossad,” he said.
Lebanese Islamic Resistance, Hizballah, has condemned the bombing. The pro-USrael opposition group March 14 lead by Sa’ad Hariri called for the resignation of Lebanese prime minister Najib Mikati, which he did – but Lebanese president Michel Sulaiman refused to accept it saying that Mikati cannot be blamed for the security breach. Both Hariri and Mikati are Sunni billionaires and are not connected to Hizballah in any way. Hizballah is member of the ruling March 8 Alliance.
It seems, the Zionist regime is playing its old covert operations to pit Lebanese against each other. It carried a similar car bombing to assassinate Rafik Hariri in February 2005. It was part of Israeli soft revolution before its invasion of Lebanon in Summer 2006. However, to western powers’ great surprise – the Jewish army met its first major military defeat at the hands of Hizballah fighters.
Israel and western Arab puppet rulers are trying to influence the June 2013 parliamentary election by the western-sponsored armed insurgency in neighboring Syria. In March 2012, United Nations’ envoy for the Middle East, Israel-Firster Jew Jeffrey Feltman told pro-Israel-Saudi, ‘Lebanese American Organization’ that Hizballah and its allies will be defeated in June 2013 election.
However, the recent Hizballah’s successful launching of a spy drone over Israel proves that the Jewish army is to face worse surprises than it faced in 2006.

Source: Rehmat’s World


http://dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Oct-19/192032-march-14-blames-syria-for-beirut-car-bombing.ashx#axzz29dpeQuAZ

October 19, 2012
BEIRUT

"...the (lebanese) Syrian Socialist Nationalist Party blamed Israel for the explosion..."

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Tuesday, 11 September 2012

italian top judge imposimato: icc to investigate 911

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http://www.journalof911studies.com/resources/2012-September---Imposimato-letter.pdf

http://www.globalresearch.ca/president-of-italys-supreme-court-to-refer-911-crimes-to-international-criminal-court/

President of Italy’s Supreme Court To Refer 9/11 Crimes To International Criminal Court

Journal of 9/11 Studies

September 2012

Ferdinando Imposimato is the Honorary President of the Supreme Court of Italy and a
former Senator who served on the Anti-Mafia Commission in three administrations. He is
the author or co-author of seven books on international terrorism, state corruption, and
related matters, and a Grand Officer of the Order of Merit of the Republic of Italy.


The 9/11 attacks were a global state terror operation permitted by the administration of the USA, which had foreknowledge of the operation yet remained intentionally unresponsive in order to make war against Afghanistan and Iraq. To put it briefly, the 9/11 events were an instance of the strategy of tension enacted by political and economic powers in the USA to seek advantages for the oil and arms industries.

Italy too was a victim of the “strategia della tensione” of the CIA, enacted in Italy from the time of the Portella della Ginestra massacre in Sicily in 1947 until 1993.

There is much evidence of this strategy, both circumstantial and scientific.

The reports of the National Institute of Standards and Technology (NIST), November 20, 2005, set forth the following conclusions. The airplanes that struck each of the twin towers caused a breach as well as an explosion evidenced by a giant fireball. The remaining jet fuel flowed onto the lower floors, sustaining the fires. The heat from the fires deformed the building structures and both towers collapsed completely from top to bottom. Very little that was of any size remained after these events except steel as well as aluminum fragments and the pulverized dust from the concrete floors.

World Trade Center 7 also collapsed--in a way that was inconsistent with the common experience of engineers. The final NIST report claimed that the plane strikes against the twin towers were responsible for all three building collapses: WTC1, WTC2 and WTC7. All three buildings collapsed completely, but Building 7 was not hit by a plane. WTC7’s collapse violated common experience and was unprecedented.

The NIST report does not analyze the actual nature of the collapses. According to experts at the Toronto Hearings (Sept. 8-11, 2011), the collapses had features that indicate controlled explosions. I agree with architect Richard Gage and engineer Jon Cole, both highly experienced professionals, who have arrived at their conclusions through reliable tests, scientific proof, and the visual testimony of people above suspicion, including firefighters and victims. The authoritative theologian David Ray Griffin has described very precisely why the hypothesis of controlled demolition should be taken into consideration. Various witnesses heard bursts of explosions.

According to NIST the collapse of Building 7 was due to fires provoked by the collapse of the twin towers. Chemist and independent researcher Kevin Ryan, however, has demonstrated that NIST gave contradictory versions of the collapse of Building 7. In a preliminary report NIST declared that WTC7 was destroyed because of fires provoked by diesel fuel stored in the building, while in a second report this fuel was no longer considered the cause of the building’s collapse. Additional comments on the NIST version of events have been made by David Chandler, another expert witness at Toronto Hearings. Despite NIST’s claim of three distinct phases of collapse, Chandler pointed out that many available videos show that for about two and a half seconds the acceleration of the building cannot be distinguished from freefall. NIST has been obliged to agree with this empirical fact as pointed out by Chandler, and now understandable by everyone.

Peter Dale Scott, another witness at the Hearings, demonstrated that there was a systematic CIA pattern of withholding important information from the FBI, even when the FBI would normally be entitled to it. Furthermore, there is additional evidence against George Tenet and Tom Wilshire. According to the former White House chief of antiterrorism, Richard Clarke (interview given on French and German TV as part of a documentary by Fabrizio Calvi and Christopf Klotz, August 31, 2011 as well as the interview with Calvi and Leo Sisti, “il fatto quotidiano”, Aug. 30, 2011) the CIA was aware of the imminent attack of 9/11.

Moreover, since 1999 the CIA had investigated Khalid al-Mihdhar and Nawaf al-Hamzi, both Saudis who were associated with the American Airlines plane that hit the Pentagon. The CIA had been informed that Khalid al-Mihdhar and Nawaf al-Hamzi had arrived in the USA in early 2000. It is legitimate to deduce that Tenet, chief of the CIA, and Wilshire, according to Peter Dale Scott a “key figure” in Alec Station blocked the efforts of two FBI agents—Doug Miller and Mark Rossini—to notify the FBI center that one of the participants in the Kuala Lumpur meeting, al-Mihdhar, got a US visa through the United States consulate in Jeddah. Professor Scott, basing himself on Kevin Fenton’s research, mentions 35 different occasions when the hijackers were protected in this fashion, from January of 2000 to September 5, 2001. With reference to the earlier of these incidents, the motive of this protection was evidently, according to Fenton, “to cover a CIA operation that was already in progress.”

Further circumstantial evidence against Tenet and Wilshire is the following. On July 12, 2001 Osama bin Laden was in American Hospital in Dubai. He was visited by a CIA agent. This information was given to Le Figaro, which also reported that bin Laden had been operated on in this hospital, having arrived from Quetta, Pakistan. This information was confirmed by Radio France International, which disclosed the name of the agent who met bin Laden—Larry Mitchell. Tenet and Wilshire, aware of the presence of bin Laden in the United Arab Emirates, failed to have him arrested and extradited, although FBI and CIA documents held him responsible for massacres in Kenya and Tanzania.

Insider trading is further strong evidence against the CIA, FBI and the US government. Articles by Professor Paul Zarembka, as well as by Kevin Ryan and others, prove such insider trading took place in the days immediately prior to the attacks. Yet this insider trading has been denied by the FBI and the 9/11 Commission.

Additional evidence against the CIA and the US administration is the following. Atta, at least since May 2000, was under CIA surveillance in Germany, according to the 9/11 Commission, both because he was accused since 1986 of attempts against Israel and because he had been surprised while purchasing great quantities of chemical products for use in explosives in Frankfurt (The Observer, Sept. 30, 2001). He was investigated by the Egyptian Secret Service and his cellular phone tapped. On November of 1999 Mohammed Atta left Hamburg, went to Karachi, Pakistan and then to Kandahar. Here he met bin Laden and Sheikh Omar Saeed (Homeland Security Global Security.org, “Movements of Mohammed Atta”). After June 2000 the USA continued to monitor Atta, intercepting his conversations with Sheikh Khalid Sheikh Mohammed, considered the director of 9/11, who lived in Pakistan.

Strong evidence that the CIA was aware of Atta’s irregular movements from the USA to Europe and within the USA is the declassified CIA document sent by the Agency to G.W. Bush (President’s Daily Brief). This document, dated August 6, 2001, says: “Bin Laden Determined to Strike in US.” It continues:

“Clandestine, foreign government, and media reports indicate bin Laden since 1997 has wanted to conduct terrorist attacks in the United States. Bin Laden implied in U.S. television interviews in 1997 and 1998 that his followers would follow the example of World Trade Center bomber Ramzi Yousef, and ‘bring the fighting to America.’

After US missile strikes on his base in Afghanistan in 1998, bin Laden told followers he wanted to retaliate in Washington, according to a foreign intelligence service. An Egyptian Islamic Jihad operative told an agent of a foreign intelligence service at the same time that bin Laden was planning to exploit the operative’s access to the US to mount a terrorist strike….

A clandestine source said in 1998 that a bin Laden cell in New York was recruiting Muslim-American youth for attacks.

This document proves that the CIA, FBI, as well as President Bush, knew by August 6, 2001, who had operative access: Atta. No one enjoyed such access to the US as Atta. But the CIA, FBI and Bush did nothing to stop him.

I have collected in Italy evidence that the Iraq War was decided on by the U.S. government before the 9/11 attacks with the help of the Italian Secret Service. According to Michel Chossudovsky, the 9/11 attacks were used as a pretext for war, having had as background the many years of CIA creation of, and support for, the terrorist network now known as al Qaeda. Today there is a danger of a new “preventive war” against Iran by the USA. This could be terrible for the people of the world and could even destroy a large part of humanity.

The only possibility for achieving justice is to submit the best evidence concerning the involvement of specific individuals in 9/11 to the Prosecutor of the International Criminal Court and ask him to investigate according to the articles 12, 13, 15 and 17, letters a and b, of the Statute of the ICC, recalling also the preamble of the Statute:

Recognizing that such grave crimes threaten the peace, security and the well being of the world,
Affirming that the most serious crimes of concern to the international community as a whole must not go unpunished and that their effective prosecution must be ensured by taking measures at the national level and by enhancing international cooperation,
Determined to put an end to impunity for the perpetrators of these crimes and
thus to contribute to the prosecution of such crimes,
Recalling that the duty of every state to exercise its jurisdiction over those
responsible for international crimes, …


Ferdinando Imposimato

Lawyers for 9/11 Truth Member to Refer 9/11 to International Criminal Court

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http://www.antimafiaduemila.com/2012091138825/crisi/imposimato-a-11-anni-da-quell11-settembre-era-strategia-della-tensione.html

Imposimato: a 11 anni da quell'11 settembre: era Strategia della Tensione

di Ferdinando Imposimato

11 settembre 2012


Gli attentati dell'11/9 sono stati un'operazione globale di terrorismo di Stato consentita dall'amministrazione degli USA, che sapeva già dell’azione ma è rimasta intenzionalmente non reattiva al fine di fare la guerra contro l'Afghanistan e l'Iraq. Per dirla in breve, gli eventi dell'11/9 erano un caso di Strategia della Tensione messa in atto dai poteri politici ed economici negli Stati Uniti per perseguire vantaggi in capo all'industria petrolifera e delle armi.

Anche l'Italia è stata una vittima della "Strategia della Tensione" della CIA, attuata in Italia dai tempi della strage di Portella della Ginestra, in Sicilia, nel 1947, fino al 1993.

Ci sono molte prove di una tale strategia, sia circostanziali che scientifiche. Le relazioni del National Institute of Standards and Technology (NIST), del 20 novembre 2005, hanno sancito le conclusioni di seguito esposte.

Gli aerei che hanno colpito ciascuna delle torri gemelle hanno causato tanto una breccia quanto un'esplosione evidenziata da una gigantesca palla di fuoco. Il carburante rimanente fluiva verso i piani inferiori, alimentando gli incendi. Il calore degli incendi deformava le strutture degli edifici così che entrambe le torri sono crollate completamente da cima a fondo. Molto poco è rimasto di quanto era di qualsiasi dimensione dopo questi eventi, a parte i frammenti in acciaio e in alluminio e i detriti polverizzati provenienti dai pavimenti in cemento. Anche l’edificio 7 del World Trade Center crollò: lo fece in un modo che risultava in contrasto con l'esperienza comune degli ingegneri.

Il rapporto finale del NIST ha affermato che gli attacchi aerei contro le torri gemelle erano la causa dei crolli per tutti e tre gli edifici: WTC1, WTC2 e WTC7.

Tutti e tre gli edifici sono crollati completamente, ma l'edificio 7 non fu colpito da un aereo. Il crollo totale del WTC7 ha violato l'esperienza comune ed era senza precedenti.

Il rapporto del NIST non analizza la reale natura dei crolli. Secondo gli esperti intervenuti nel corso delle Udienze di Toronto (“Toronto Hearings”, 8-11 settembre 2011), i crolli avevano caratteristiche che indicano esplosioni controllate. Sono d'accordo con l’architetto Richard Gage e l’ingegnere Jon Cole, entrambi professionisti di grande esperienza, che sono arrivati alle loro conclusioni attraverso test affidabili, prove scientifiche, e la testimonianza visiva di persone insospettabili, tra cui i vigili del fuoco e le vittime.

L'autorevole teologo David Ray Griffin ha descritto con grande precisione perché l'ipotesi di demolizione controllata dovrebbe essere presa in considerazione. Vari testimoni hanno sentito raffiche di esplosioni.

Secondo il NIST il crollo dell'edificio 7 è stato causato da incendi provocati dal crollo delle torri gemelle. Il chimico e ricercatore indipendente Kevin Ryan, tuttavia, ha dimostrato che il NIST ha dato versioni contraddittorie del crollo dell'edificio 7. In un rapporto preliminare del NIST dichiarava che il WTC7 fu distrutto a causa di incendi provocati da gasolio conservato nel palazzo, mentre in una seconda relazione questo combustibile non era più considerato come la causa del crollo dell'edificio. Ulteriori commenti sulla versione degli eventi data dal NIST sono stati formulati da David Chandler, un altro testimone esperto intervenuto nel corso delle Udienze di Toronto. Nonostante la presunzione del NIST in merito a tre distinte fasi di crollo, Chandler ha sottolineato che molti video disponibili dimostrano che per circa due secondi e mezzo l'accelerazione dell’edificio non può essere distinta da una caduta libera. Il NIST è stato costretto a concordare con con questo fatto empirico come sottolineato da Chandler, e ora comprensibile per chiunque.

Peter Dale Scott, un altro testimone alle Udienze di Toronto, ha dimostrato l'esistenza di un modello d’azione sistematico della CIA volto a bloccare importanti informazioni nei confronti dell'FBI, anche quando l'FBI avrebbe normalmente diritto di ottenerle. Inoltre, ci sono ulteriori elementi di prova contro George Tenet e Tom Wilshire. Secondo l'ex capo dell’antiterrorismo della Casa Bianca, Richard Clarke (intervista rilasciata alla televisione francese e tedesca come parte di un documentario di Fabrizio Calvi e Christopf Klotz ,31 agosto 2011, nonché l'intervista con Calvi e Leo Sisti, "Il Fatto Quotidiano ", 30 agosto 2011) la CIA era a conoscenza dell’imminente attacco dell’11/9.

Inoltre, dal 1999 la CIA aveva indagato Khalid al-Mihdhar e Nawaf al-Hamzi, entrambi sauditi, che sono stati associati con l'aereo della American Airlines che ha colpito il Pentagono. La CIA era stata informata che Khalid al-Mihdhar e Nawaf al-Hamzi erano arrivati negli Stati Uniti all'inizio del 2000. È legittimo dedurre che Tenet, capo della CIA, e Wilshire, secondo Peter Dale Scott una "figura chiave" nella Alec Station, bloccarono gli sforzi di due agenti dell'FBI, Doug Miller e Mark Rossini, intesi a notificare al centro FBI che uno dei partecipanti alla riunione di Kuala Lumpur, al-Mihdhar, aveva ottenuto un visto USA attraverso il consolato degli Stati Uniti a Jeddah. Il professor Scott, basandosi sulla ricerca di Kevin Fenton, cita 35 occasioni in cui i dirottatori sono stati protetti in questo modo, a partire dal gennaio del 2000 al 5 settembre 2001. Con riferimento al precedente di questi incidenti, il motivo di questa protezione era evidentemente, secondo Fenton, «per coprire un'operazione della CIA che era già in corso.»

Ulteriore prova indiziaria contro Tenet e Wilshire è la seguente. Il 12 luglio 2001 Osama bin Laden si trovava nell’ospedale americano di Dubai. Fu visitato da un agente della CIA. Questa informazione è stata data a Le Figaro, che ha anche riferito che bin Laden era stato operato in questo ospedale, essendo arrivato da Quetta (Pakistan). Questa informazione è stata confermata da Radio France International, che ha rivelato il nome dell'agente che ha incontrato bin Laden: Larry Mitchell. Tenet e Wilshire, consapevoli della presenza di bin Laden negli Emirati Arabi Uniti, non sono riusciti a farlo arrestare né estradare, anche se i documenti dell'FBI e della CIA lo ritenevano responsabile di massacri in Kenya e Tanzania.

L'insider trading è una forte ulteriore prova contro la CIA, l’FBI e il governo degli Stati Uniti.

Gli articoli del professor Paul Zarembka, così come da Kevin Ryan e altri, dimostrano che tali casi di insider trading hanno avuto luogo nei giorni immediatamente precedenti rispetto agli attentati. Eppure questi casi di insider trading sono stati negati dall'FBI e dalla Commissione d’inchiesta sull’11/9.

Ulteriore prova contro la CIA e l'amministrazione degli Stati Uniti è la seguente. Mohammed Atta, almeno a partire dal maggio 2000, era sotto sorveglianza della CIA in Germania, secondo la Commissione sull’11/9, sia perché era accusato sin dal 1986 di attentati contro Israele, sia perché era stato sorpreso mentre acquistava grandi quantità di prodotti chimici per l'uso in esplosivi a Francoforte (The Observer, 30 settembre 2001). È stato indagato dal servizio segreto egiziano e il suo telefono cellulare era sotto controllo. Nel novembre del 1999 Mohammed Atta lasciò Amburgo, andò a Karachi, in Pakistan, e poi a Kandahar. Qui ha incontrato bin Laden e lo sceicco Omar Saeed (secondo la rivista specializzata in questioni di sicurezza interna GlobalSecurity.org, alla voce "Movements of Mohammed Atta"). Dopo giugno 2000 gli USA hanno continuato a monitorare Atta, intercettando le sue conversazioni con Khalid Sheikh Mohammed, considerato il regista del 9/11, che ha vissuto in Pakistan.

Una forte prova del fatto che la CIA era a conoscenza dei movimenti irregolari di Atta dagli Stati Uniti verso l'Europa e all’interno degli Stati Uniti è il documento declassificato della CIA inviato dall'Agenzia a G.W Bush (President’s Daily Brief – Ndt: “relazione breve giornaliera per il presidente”). Questo documento, del 6 agosto 2001, dice: «Bin Laden determinato a colpire in USA.» E continua: "relazioni di provenienza clandestina, di governi stranieri, e dei media indicano che bin Laden sin dal 1997 ha voluto condurre attacchi terroristici negli Stati Uniti. Bin Laden ha inteso in interviste a televisioni statunitensi nel 1997 e nel 1998 che i suoi seguaci avrebbero seguito l'esempio dell’attentatore del World Trade Center Ramzi Yousef, e avrebbero “portato i combattimenti in America”.»

Dopo gli attacchi missilistici degli Stati Uniti sulla sua base in Afghanistan nel 1998, bin Laden disse ai seguaci che voleva infliggere una rappresaglia a danno di Washington, secondo un servizio di intelligence straniero. Un membro operativo egiziano della Jihad islamica ha rivelato a un agente di un servizio segreto straniero, nel frattempo, che bin Laden aveva intenzione di sfruttare l'accesso operativo agli Stati Uniti per organizzare un attacco terroristico ...

Una fonte clandestina ha affermato nel 1998, che una cellula di bin Laden a New York stava reclutando giovani musulmani americani per gli attentati.

Questo documento dimostra che la CIA, l’FBI, così come il presidente Bush, conoscevano già dal 6 agosto 2001 chi aveva un accesso operativo: Atta. Nessuno ha goduto di un tale accesso negli Stati Uniti quanto Atta. Ma la CIA, l’FBI e Bush non hanno fatto nulla per fermarlo.

In Italia ho raccolto prove che la guerra in Iraq è stata decisa dal governo degli Stati Uniti prima degli attacchi dell'11/9 con l'aiuto dei servizi segreti italiani. Secondo Michel Chossudovsky, gli attacchi dell'11/9 sono stati usati come pretesto per la guerra, avendo avuto come sfondo i molti anni in cui si è avuta la creazione e il sostegno da parte della CIA della rete terroristica ora conosciuta come al-Qa’ida. Oggi c'è il pericolo di una nuova "guerra preventiva" contro l'Iran da parte degli Stati Uniti. Questo potrebbe essere terribile per la gente di tutto il mondo e potrebbe anche distruggere una gran parte dell'umanità.

L'unica possibilità per avere giustizia è quello di presentare le migliori prove relative al coinvolgimento di singoli individui nei fatti dell’11/9 al Procuratore della Corte penale internazionale chiedendogli di indagare in base agli articoli 12, 13, 15 e 17, lettere a e b, dello Statuto della Corte penale internazionale, ricordando anche il preambolo della Statuto:

  • Riconoscere che tali gravi reati minacciano la pace, la sicurezza e il benessere del mondo,
  • Affermare che i reati più gravi che sono motivo di allarme per la comunità internazionale nel suo insieme non debbano rimanere impuniti e che la loro repressione debba essere efficacemente garantita mediante provvedimenti adottati a livello nazionale ed attraverso il rafforzamento della cooperazione internazionale,
  • Essere determinati a porre fine all'impunità degli autori di tali crimini e quindi di contribuire al perseguimento di tali reati,
  • Ricordare il dovere di ogni Stato di esercitare la propria giurisdizione nei confronti dei responsabili di reati internazionali ...

Ferdinando Imposimato, settembre 2012.

Fonte: http://www.journalof911studies.com/resources/2012-September---Imposimato-letter.pdf.

Il testo in inglese è stato trascritto anche QUI.

Traduzione per Megachip a cura di Pino Cabras.

ferdinando imposimato megachFerdinando Imposimato è presidente onorario aggiunto della Suprema Corte di Cassazione ed ex senatore e deputato. A lungo ha fatto parte della Commissione bicamerale Antimafia.

Da magistrato ha istruito alcuni tra i più importanti processi sul terrorismo (il caso Aldo Moro, l'attentato al papa Giovanni Paolo II, il caso Bachelet). Ha scoperto la “pista bulgara” e altre connessioni terroristiche internazionali. Innumerevoli i processi contro mafia e camorra. Tra gli altri, ha istruito il caso Michele Sindona e il processo alla Banda della Magliana.

È autore o co-autore di sette libri sul terrorismo internazionale, la corruzione statale, e di questioni connesse, nonché Grand'Ufficiale dell'Ordine al merito della Repubblica Italiana.

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http://www.reopen911.info/News/2011/11/15/justice-le-juge-italien-imposimato-explique-comment-et-pourquoi-il-va-denoncer-ladministration-bush-et-la-cia-devant-la-cour-penale-internationale-de-la-haye-video/

video in italiano at link with french subtitles

Imposimato sur Pandora TV : "11 Septembre : jusqu’à aujourd’hui aucun procès, aucune vérité. Nous, nous allons essayer."

publié sur Megachip, le 4 nov. 2011

Traduction GV pour ReOpenNews

Lors d’une interview effectuée par le journaliste et ex-député européen Giulietto Chiesa sur PandoraTV.it, le Président honoraire de la Cour de Cassation Ferdinando Imposimato confirme son intention de présenter une plainte devant la Cour pénale internationale de La Haye afin de pouvoir lancer un procès à charge contre les institutions qui ont contribué à la tragédie du 11 septembre 2001.

M. Imposimato avait déjà annoncé ce projet retentissant. Mais pratiquement aucun média ne s’en est fait l’écho jusqu’ici. Il en [a de nouveau] parlé à l’occasion de la conférence de presse [qui a réuni ZERO journalistes et ZERO parlementaires, hormis les 3 qui l’organisaient – NdT] le 3 novembre dernier, en compagnie de l’ex-sénateur US Mike Gravel, celui qui révéla devant le Congrès américain les Pentagon Papers, sorte de Wikileaks des années 60 concernant les secrets de la guerre du Vietnam.

Le magistrat italien a participé, en tant que juge d’instruction, aux procès d’affaires de terrorisme parmi les plus importantes de l’histoire italienne, comme celle de l’affaire Aldo Moro, ou de la tentative d’assassinat contre Jean-Paul II, révélant pour le coup l’interférence diffuse entre le terrorisme en Italie et les services secrets de différents pays, y compris ceux israéliens et russes.

Dans cette interview conduite par Giulietto Chiesa, Imposimato insiste sur l’insuffisance absolue des enquêtes officielles menées jusqu’à aujourd’hui sur les attentats du 11/9, sans aucun respect des règles « standards » communément appliquées lors des « Dual Process » anglo-saxons. Le magistrat évoque le cas de l’effondrement des Tours, au cours duquel ces dernières ce sont littéralement désintégrées en quelques secondes, un phénomène analysé officiellement uniquement par des agences spécialisées liées au gouvernement US, comme le National Institute of Standards & technology (NIST).

« Pour des cas comme celui-là – explique Imposimato – dans n’importe quel pays du monde, d’abord il y a un procès public, contre les responsables », autrement dit le vaste réseau des complices des présumés pirates. « Au cours de ce procès public, il faudrait donner la possibilité aux victimes, aux familles de victimes du 11/9, d’apporter leur contribution, leur savoir, au travers de leurs propres experts. Car d’après les règles du "Dual process of Law", qui ont été définies justement aux États-Unis, un pays de "Common Law", il ne faut pas que ces vérifications soient faites par une seule autorité, celle qui défend l’État, qui est potentiellement responsable de ces faits, mais qu’elles soient menées de façon contradictoire. D’un côté, vous avez l’expert du Ministère public, du prosecutor, et de l’autre vous avez l’expert nommé par les familles de victimes

Chiesa demande à Imposimato s’il ne lui semble pas étrange qu’à part le procès de Moussaoui – lequel n’a pas participé aux attentats puisque le 11 septembre 2001 il était en prison – aucun procès n’ait eu lieu concernant cette tragédie. « C’est l’indice d’une volonté de dissimuler les attentats qui ne s’est pas vue ailleurs dans le monde. » s’insurge Imposimato, qui ajoute : « nous ne pouvons pas accepter une vérité qui nous vient du NIST. » Dans la suite de l’entretien, Imposimato réduit en miettes, juriquement parlant, les bribes d’investigations menées jusqu’à maintenant, comme les « aveux » extorqués sous la torture au cerveau présumé des attentats, Khalid Sheikh Mohammed, qui sont parfaitement inutilisables lors d’un procès, quel qu’il soit.

Le magistrat, auteur du livre «Terrorismo internazionale, la verità nascosta » (Koiné, 2002) (Terrorisme international, la vérité cachée) explique que les règles de la Cour pénale internationale (CPI) s’appliquent même aux pays qui n’ont pas ratifié la convention ni reconnu formellement sa juridiction : ce fut le cas, par exemple, pour la Libye de Kadhafi, et juridiquement parlant, c’est exactement la même chose pour l’Administration américaine. La plainte ne pourra donc pas être prise à la légère

TRANSCRIPT DE L’INTERVIEW DE FERDINANDO IMPOSIMATO par GIULIETTO CHIESA

Ferdinando Imposimato : En fait, je m’occupe du 11-Septembre depuis presque 11 ans. Paradoxalement, j’ai commencé à m’intéresser à la possibilité d’un attentat sur le territoire des États-Unis depuis 2000, pour la simple raison que j’avais lu dans plusieurs journaux ou documents des déclarations d’Oussama Ben Laden sur la possibilité d’un attentat sur le sol américain. Le 11 septembre 2001, je devais être aux USA, pour représenter une ONG qui s’occupe de lutte antidrogue, mais je n’y suis pas allé parce que je craignais que ne se produise précisément ce genre d’événement. Ça avait été annoncé plusieurs fois, je ne suis pas magicien, j’étudie simplement les indices et finalement je n’y suis pas allé. Je suis surpris que la Commission qui a enquêté sur les faits du 11/9, l’une des 2 commissions, ait dit que ces attentats furent une surprise. Comment peuvent-ils dire que ce fut une surprise si moi, modeste juge, ex-juge d’instruction du Tribunal de Rome, j’ai pu avoir cette sensation à partir des éléments qui émergeaient publiquement, et eux parlent de surprise, au moment où les autorités US avaient reçu une multitude d’informations qui laissaient entrevoir un attentat de ce type.

Giulietto Chiesa : Vous dites qu’il y a eu "Participation active à une tragédie" d’une partie des autorités.

Ferdinando Imposimato : Les faits sont les suivants : la CIA savait pertinemment que Mohammed Atta préparait des attentats, et la CIA suivait et surveillait Atta depuis 1998 en Allemagne, à Hambourg. Même la Commission reconnait ce fait. La CIA a pisté Mohammed Atta, au moyen d’écoutes téléphoniques en Allemagne jusqu’au 2 juin 2000. Mohammed Atta part alors de Hambourg pour Venice (Floride), et commence son entrainement à l’école de pilotage Huffman.

Ici, il faut évoquer une série de faits qui se sont produits : Mohammed Atta ne possédait pas de visa en règle de type M1, ce qu’il aurait dû avoir. Il a obtenu un visa du Consulat de Djeddah (Émirats Arabes Unis), lequel était géré par la CIA, comme l’ont dit plusieurs témoins. Donc la CIA contrôlait parfaitement toutes les personnes qui délivraient les visas. Cela constitue le "vice" de cette affaire, car au consulat de Djeddah, ont été fournis des visas et des passeports qui n’auraient pas dû l’être, puisqu’ils concernaient des terroristes qui avaient déjà été signalés comme terroristes par l’Arabie Saoudite. Ces individus sont partis en janvier 2001, le 15 janvier 2001, pour Los Angeles. La CIA le savait pertinemment, puisque c’est elle qui avait délivré les visas, vu qu’elle est présente au consulat de Djeddah, pourtant, la CIA n’a pas averti le FBI.

Giulietto Chiesa : Dr. Imposimato, excusez-moi, mais non seulement la CIA savait, mais le FBI savait aussi, puisque selon l’enquête officielle numéro 1, qui était secrète, mais que nous commençons à mieux connaître, ces documents sont parvenus à la 2e Commission, la Commission officielle sur le 11/9, et que mis à part Mohammed Atta, deux autres terroristes ont habité pendant 10 mois, à partir du 15 janvier 2001, à San Diego en Californie, chez un agent du FBI, Abdus Sattar Shaikh De plus, ils ont reçu de l’argent d’un autre agent du FBI, al-Bayoumi.

Ferdinando Imposimato : Attention, il faut faire la distinction. Certains agents du FBI ont dénoncé ces faits. L’un d’eux est Kenneth Williams, qui est cité dans le livre de Jesse Ventura. Il faut lire attentivement ces documents, dans lesquels il est écrit que des agents ont fait leur devoir en avertissant le siège. Le chef du FBI était alors Robert Mueller, je crois. Et bien, il existe une règle de droit internationale qui dit que si une autorité a connaissance d’actes qui sont sur le point de se produire, et qu’elle n’agit pas pour les empêcher, cette autorité, cette personne, ce sujet "participe" aux attentats. C’est écrit dans le Code pénal italien, article 40.

Ne pas empêcher un acte que le devoir demande d’empêcher équivaut à le perpétrer. Article 40 du Code pénal italien. On retrouve cette règle dans le Code pénal fédéral des États-Unis, qui parle de « causes », et qui s’applique aussi bien à la participation active qu’à celle par omission.

Tout cela en considérant la meilleure des hypothèses, à savoir que la CIA savait, mais n’a rien fait pour empêcher l’événement. Il faut aussi examiner, approfondir, une autre hypothèse, celle où la CIA aurait soutenu activement ces terroristes, car elle les a aidés en leur fournissant des visas alors qu’elle n’aurait pas dû, puisqu’il s’agissait de personnes déjà soupçonnées de terrorisme, et en leur permettant de demeurer sur le territoire des USA et de s’entrainer dans les écoles de pilotage, et là c’est un comportement actif. Nous avons donc d’un côté un comportement par omission, pour ne pas avoir empêché les attentats, bien qu’ils aient su à l’avance, et d’autre part un comportement actif, par la délivrance des visas, mais aussi par le financement de Mohamed Atta et des autres, à travers un certain Ahmed Omar Saeed Sheikh, un individu bien connu de la CIA, un citoyen anglais qui était en contact avec l’ISI, les services secrets pakistanais, et le chef de l’ISI est précisément celui qui, d’après des informations provenant du FBI, aurait ordonné, le chef de l’ISI à ce Sheikh Omar, le versement de 120.000 dollars à Mohammed Atta.

Un an avant l’attaque contre les Tours Jumelles, [Atta] aurait reçu cette somme par l’intermédiaire d’une banque située aux Émirats arabes unis. Ceci est un fait reconnu, et qui a mené à la démission du chef de l’ISI. Mais d’après le Code pénal de n’importe quel pays, cette personne aurait dû être inculpée ! pour "complicité de crime". La connaissance du financement par le chef de l’ISI imposait à toute autorité judiciaire dans le monde d’inculper le chef de l’ISI de "complicité de crime", de "complicité morale".

Ce ne sont que des exemples pour montrer que sur ces faits, il fallait, et il faut investiguer, car ce sont des faits qui exigent une enquête de la part des autorités judiciaires américaines. Si ces autorités ne font pas cette enquête, quelqu’un d’autre devra le faire à leur place.

Giulietto Chiesa : Je voudrais vous poser une question : pourquoi selon vous la Commission sur le 11/9 n’a pratiquement pas abordé ces points.

Ferdinando Imposimato : Il y a visiblement eu une volonté de dissimuler ces faits extrêmement embarrassants. Je ne parle pas d’accusations génériques contre toute l’administration américaine, ou contre l’Amérique, je parle de faits précis qui concernent des personnes dans les hautes sphères de la CIA, et du chef du FBI. Car le chef du FBI a été régulièrement informé par des rapports envoyés les 6 juillet, 10 juillet, 15 juillet, 6 août par de courageux et loyaux agents du FBI. Et aucune suite n’a été donnée à ces informations.

Giulietto Chiesa : Bien. Vous faites référence aux 3 Tours détruites ce matin-là. Enfin, 2 le matin, frappées par les avions, et l’autre l’après-midi, sans qu’aucun avion ne la percute. Il me semble avoir compris que vous croyez à une certaine préparation qui irait au-delà de l’activité de supposés terroristes, car pour faire s’effondrer les Tours en les minant à l’avance, il faut que quelqu’un l’ait fait, et ce ne sont pas les terroristes qui ont pu faire cela.

Ferdinando Imposimato : Je ne suis pas un scientifique, et pour ces aspects, le juge, le Ministère public (prosecutor) doit s’en remettre à un scientifique. Il ressort de l’analyse faite par ces scientifiques, il apparait clairement qu’il est impossible qu’un bâtiment doté de structures métalliques, extrêmement robustes, dans une partie au moins de l’édifice, puisse se désagréger et s’effondrer en quelques secondes. J’ai moi-même vu tomber cette tour, et qui se désintégrait en quelques secondes. Car cela est en contradiction avec la présence d’une structure en acier à l’intérieur.

Alors pour moi, dans ces cas-là, dans n’importe quel pays du monde, d’abord il y a un procès public, contre les responsables, Moussaoui, le chef de l’ISI, contre ceux qui sont identifiés comme complices des [pirates] qui sont morts. Au cours de ce procès public, il faudrait donner la possibilité aux victimes, aux familles de victimes du 11/9, d’apporter leur contribution, leur savoir, au travers de leurs propres experts. Car d’après les règles du "Dual process of Law" qui ont été définies justement aux États-Unis, un pays de "Common Law", il ne faut pas que ces vérifications soient faites par une seule autorité, celle qui défend l’État, qui est potentiellement responsable de ces faits, mais qu’elles soient menées de façon contradictoire. D’un côté, on a l’expert du Ministère public, du prosecutor, et de l’autre vous avez l’expert nommé par les familles de victimes.

Giulietto Chiesa : Vous ne trouvez pas bizarre que durant ces 10 années, à part le procès Moussaoui qui n’a pas participé aux attentats puisqu’il était en prison, aucun procès n’ait eu lieu aux USA, personne n’a été jugé.

Ferdinando Imposimato : C’est très surprenant, et c’est surtout l’indice d’une volonté de dissimuler les attentats qui ne s’est pas vue ailleurs dans le monde. D’après moi, il faudrait un procès public aux États-Unis, pour donner la possibilité aux parties intéressées, sans parler du recours collectif qui peut s’appliquer à tous les citoyens, mais surtout pour permettre aux familles de victimes de connaitre la vérité, qui n’est pas celle officielle. Car nous ne pouvons pas accepter une vérité qui nous vient du NIST.

Giulietto Chiesa : Laissez-moi vous poser une question sur l’aspect juridique. Quelle est la valeur des témoignages de ces personnes qui ont été, comme Khalid Sheikh Mohammed, soumises à de multiples séances de "Waterboarding" ?

Ferdinando Imposimato : Aucune valeur.

Giulietto Chiesa : Même aux USA ?

Ferdinando Imposimato : Oui, même aux USA, car il existe des règles universelles sur le procès juste. Rappelez-vous que les USA ont signé des conventions internationales, j’en citerai une : Le pacte international des droits civils et politiques, signé à New York en décembre 1966, a été ratifié par les USA. Dans cette convention, les USA s’engagent à respecter les règles du "procès juste", de respecter les témoins, les accusés, et si l’on force quelqu’un et que cela porte atteinte à la crédibilité d’une version, d’un témoin, qui ne parle pas spontanément, qui collabore avec la justice, mais de façon forcée et non spontanée, cette collaboration n’a pas de valeur, d’autant que cette collaboration s’est faite hors de toute présence des défenseurs des parties civiles. Ce témoignage n’a absolument aucune valeur.

Giulietto Chiesa : Nous sommes à 1000 lieues de cela, puisque les deux coprésidents de la Commission d’enquête ont écrit un livre où ils expliquent qu’ils n’ont rien vu de ces interrogatoires, et même la Commission d’enquête n’a pas eu accès ni aux enregistrements, ni les procès-verbaux de l’interrogatoire. Et donc, c’est le noir le plus total.

Ferdinando Imposimato : Oui, mais il est possible de mettre tout cela au clair. D’abord parce que le secret d’État, par rapport à des faits relevant d’une tragédie, ne peut pas être utilisé. Ceci est une règle universelle qui vaut pour l’Italie, pour les États-Unis. Et donc, il n’est pas possible d’invoquer le secret d’État pour empêcher la divulgation de documents cruciaux pour l’enquête

Giulietto Chiesa : Même aux USA ?

Ferdinando Imposimato : Oui, même aux USA. Car cela s’applique à la sécurité, mais quelle sécurité ? Nous parlons ici de la nécessité de savoir la vérité sur des faits qui ont vu la mort de 3000 personnes. Le secret d’État doit être écarté, d’abord parce qu’il est anticonstitutionnel et contraire aux conventions internationales. Ensuite, le statut de la Cour pénale internationale (CPI, ci-contre) établit des règles qui selon moi s’appliquent à tous les pays, même ceux qui ne l’ont pas signé.

Giulietto Chiesa : Selon vous, pourquoi est-ce que l’administration Obama, qui est arrivée après l’administration Bush qui est mise en cause dans cette tragédie, n’a-t-elle rien fait pour éclaircir cette affaire ?

Ferdinando Imposimato : D’après moi, il y a d’abord le problème qu’il n’est pas bien informé sur le sujet. Car les gens ont pratiqué la désinformation. Ici il y a eu une opération continue de désinformation. Car si vous regardez ce qui s’est passé après le 11-Septembre, à propos du Nigergate(*), vous vous rendez compte que cette affaire du Nigergate, consistant à construire toute une série de mensonges éhontés pour justifier de l’intervention armée en Irak, on la doit à la désinformation pratiquée par certains journaux, et à certains journalistes, comme Judith Miller, ou d’autres journaux, le Washington Post, le New York Times, et malheureusement aussi La Repubblica, qui a écrit avant même le début de la guerre en mars 2003, des choses qu’elle a dû démentir par la suite. Quand on a découvert tous ces mensonges, après la guerre, c’était devenu inutile… D’abord, ils ont alimenté la théorie de la nécessité de la guerre préventive, ensuite il y a eu la guerre, et seulement après ils ont reconnu leur erreur, mais c’était inutile. Et puis la guerre a continué pendant 7 ans.

Giulietto Chiesa : …et encore aujourd’hui

Ferdinando Imposimato : Alors, selon moi, Obama n’a pas une connaissance parfaite, car même Obama ne sait pas tout, il lit les journaux. J’ai moi-même lu les articles dans le Corriere della Sera, de personnages qui sont venus en Italie pour théoriser la nécessité de la guerre préventive. Et cela a mené à une désinformation totale, car nos journaux se sont prêtés au jeu, et ont servi de caisse de résonance aux fausses informations diffusées aux USA.

Giulietto Chiesa : Mais quand le Secrétaire d’État Collin Powell, devant le conseil de Sécurité de l’ONU, déclare en public "nous avons les preuves" et montre une fiole noire en disant "nous avons les preuves que Saddam Hussein a des armes de destruction massive", n’est pas aussi une sorte de crime ?

Ferdinando Imposimato : C’est à mi-chemin entre la stupidité et la mauvaise foi. On ne sait pas bien, car ce n’est pas une flèche ce Colin Powell. J’opterais plus pour la stupidité que pour la mauvaise foi, car on ne dit pas comme ça qu’on a les preuves… Bush lui-même a déclaré, après la guerre, qu’il s’agissait d’une erreur. Ce n’était pas une erreur. C’était préparé. Et une dernière chose, extrêmement grave. Lors de l’instruction menée par la Commission sur le 11/9, il est mentionné que la CIA a établi un lien entre le 11-Septembre et Saddam Hussein. Ceci est un mensonge éhonté qui a été démenti par cette même commission, mais cela signifie que la CIA a tenté de construire ce lien pour attribuer la responsabilité à Saddam Hussein, et pour justifier la guerre. Alors, comme vous le voyez, on ne peut pas regarder de façon isolée les faits du 11/9. il faut regarder ce qui s’est passé avant, et après.

Giulietto Chiesa : Entièrement d’accord, aucun doute là-dessus. Résumons : vous vous proposez de porter ces faits à l’attention de la Cour pénale internationale de La Haye. Cela m’amène à deux questions : d’abord, les États-Unis ne reconnaissent pas la "territorialité", l’intervention de ce tribunal sur les affaires internes aux USA. Il y a eu bien sûr des implications internationales gigantesques. Juste après le 11/9, les USA ont demandé une réunion de l’OTAN, qui a eu lieu le 1er octobre 2001, et les États-Unis se sont présentés à Bruxelles en disant "nous avons les preuves". Or ces preuves n’ont jamais été rendues publiques. Et donc, c’est aussi une affaire européenne. Cela s’est passé en Europe dans le cadre de l’Alliance atlantique, avec une affirmation qui n’a pas été suivie de faits. Reste le point sur lequel je voudrais insister : La Cour pénale internationale de La Haye, que peut-elle faire, et selon vous, comment pourrait-elle réagir à une initiative de ce type qui a des répercussions mondiales, puisque l’histoire de ces 10 dernières années, si vous avez raison, et je pense que c’est le cas, doit être entièrement réexaminée.

Ferdinando Imposimato : Alors, nous avons le droit et le devoir de connaître la vérité, car ce qui s’est produit le 11-Septembre ne concerne pas seulement les USA, cela concerne l’humanité tout entière. Car, de cet événement, sont nées deux guerres. Et cela a déclenché la crise mondiale que nous vivons, qui a pris ses racines dans les événements du 11/9. Ce n’est donc pas une affaire qui relève de la curiosité historique et basta, c’est une obligation pour éviter que ne se produisent d’autres guerres préventives de ce genre, car ce risque existe bel et bien. Donc, nous avons le devoir de demander, et nous l’avons fait officieusement, aux autorités américaines d’enquêter sur ces faits précis. Si les autorités US ne font rien, comme je le crains, nous devrons nous adresser à La Haye, à la Cour pénale internationale de La Haye. Cette Cour, peut selon moi, et selon l’usage, intervenir même à l’encontre de pays qui n’ont pas ratifié les statuts de la Cour pénale internationale. Par exemple, Kadhafi n’a pas signé ces statuts, pourtant ils ont lancé un mandat d’arrêt contre lui. Cela montre bien que la Cour pénale internationale n’a pas besoin de la ratification d’un pays pour intervenir à son encontre. Si la CPI a pu lancer ce mandat d’arrêt contre Kadhafi, le chef d’un État qui n’était pas signataire des statuts, cela signifie que la CPI peut intervenir, et c’est logique. Car il existe des pays où les droits humains sont violés, où sont commis des crimes contre l’humanité, sur lesquels la CPI est compétente comme le stipule l’article 7 des statuts. Et bien, lorsque de tels crimes sont commis, la CPI peut intervenir, même par la force, pour réprimer ces crimes. Par conséquent, même si l’Amérique n’a pas ratifié les statuts de la CPI, cela ne constitue pas un obstacle à l’affirmation de la juridiction de la CPI vis-à-vis des États-Unis. Bien sûr, c’est un pays démocratique, très puissant, mais les règles sont ce qu’elles sont. Je voudrais d’ailleurs rappeler une chose. Il y a eu récemment la dénonciation par un citoyen contre le Vatican. Le Vatican n’a pas ratifié non plus [ces statuts]. Et donc, la CPI, après avoir procédé à toutes les vérifications, recueilli et évalué toutes les preuves, peut tout à fait intervenir même dans les pays dans lesquels la justice n’est pas assurée, lorsque se produit une violation des droits humains, et les juger pour crimes contre l’humanité.

Giulietto Chiesa : Comment comptez-vous procéder techniquement vis-à-vis du tribunal, et quelles sont les possibles réactions "techniques", et pas seulement politiques que le tribunal est tenu de suivre ?

Ferdinando Imposimato : Nous allons nous adresser au Procureur de la CPI et lui remettre notre plainte la plus documentée possible, dans laquelle nous exposerons les faits, qui selon nous constituent une complicité de crime contre l’humanité, complicité active ou complicité par omission, et nous lui demanderons d’approfondir, de vérifier les faits, en écoutant les témoins que nous lui indiquerons, en examinant les documents, et en exigeant l’abolition du Secret d’État, puisque nous-mêmes n’avons pas eu accès à ces documents, tout comme la Commission. En somme, mener une instruction complète, afin d’établir s’il existe des éléments pour condamner, ou du moins pour juger les personnes responsables de ces faits.

Ferdinando Imposimato : Nous avons les idées claires. Nous voulons rassembler le maximum de données, de documents, de toute provenance, y compris de la presse sérieuse et responsable, et d’organismes officiels d’investigation. Et même de livres comme celui de Jesse Ventura, mais aussi des enquêtes. etc. Nous allons recueillir toutes les preuves et les indices pouvant être utiles pour reconstruire la dynamique des événements, et aussi les responsabilités de ceux qui avaient le devoir d’intervenir et qui ne l’ont pas fait, ou de ceux qui ont aidé les terroristes à accomplir les attentats du 11/9.

Giulietto Chiesa : Combien de temps peut prendre la réponse ? Y a-t-il un délai maximum ?

Ferdinando Imposimato : Non, pas de délai maximum. Ce n’est pas un délit contre une personne qui peut être poursuivie pour querelle partisane. Ce crime contre l’humanité, le 11-Septembre, comme d’autres, est un crime imprescriptible. Il peut être dénoncé à tout moment. Nous devons d’abord réunir tous ces documents, puis il faudra les trier, car on ne peut pas donner tout cela d’un seul coup, et enfin nous déposerons cette plainte que je signerai, en demandant à tous ceux qui voudront signer avec moi de le faire, après l’avoir lue, examinée, validée. Et donc, d’ici quelques mois, nous irons déposer cette plainte.

Giulietto Chiesa : Merci beaucoup.

Ferdinando Imposimato : Merci à vous.