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Wednesday, 25 June 2014

france: le systeme centralise, clienteliste et corporatiste a vecu

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http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/06/20/31001-20140620ARTFIG00224-france-les-scenarios-de-la-catastrophe.php#auteur

France : les scénarios de la catastrophe

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - La France est-elle une cocotte-minute sur le point d'exploser. C'est ce que pense l'essayiste Serge Federbusch. Dans Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, il décrit les trois scénarios de notre avenir proche. Deux sont catastrophiques. Le pire, c'est que c'est crédible!

20/06/2014
Propos recueillis par Guillaume Perrault

Ancien élève de l'Ecole nationale d'administration, Serge Federbusch est magistrat administratif. Il a travaillé pour le ministère des finances, le quai d'Orsay et la ville de Paris. Président du Parti des Libertés, ancien élu du Xe arrondissement de Paris, Serge Federbusch anime Delanopolis, site d'information satirique consacrée à la vie politique dans la capitale.
Français, prêts pour votre prochaine révolution? , est publié chez Ixelles éditions (271 p., 17,90€).

LE FIGARO: en quoi la France de 2014 vous paraît présenter des analogies avec les cas d'effondrement par désagrégation interne que la France a connus?
 
Les analogies sont nombreuses. Le déficit et la dette publics représentent à peu près les mêmes masses financières, par rapport à la richesse du pays, qu'en 1788. La crise budgétaire est ouverte et rien ne semble pouvoir l'enrayer. Le gouvernement a perdu sa souveraineté, son autonomie, en matière de politique monétaire et financière. En 1788, on subissait encore la conséquence de la banqueroute de Law, près de 70 ans plus tôt. Calonne, qui s'était essayé à manipuler le titrage en or des louis et ducats, avait été accusé de fraude, presque de crime contre le bien public. De nos jours, l'Etat est dépendant des décisions de Bruxelles et de la Banque centrale européenne. Hier comme aujourd'hui, la perte de crédit et de prestige du souverain et de son gouvernement sont considérables. L'affaire du collier de la reine avait beaucoup miné l'autorité royale. Quantité de libellistes écrivaient sous le manteau des textes d'une hostilité farouche au roi et à la reine. De même, aujourd'hui, nombre de blogueurs critiquent le pouvoir. Les journalistes ne sont plus ni écoutés ni respectés, mais au contraire pris à partie. La frustration générale de l'opinion, la montée du chômage, la stagnation du pouvoir d'achat par habitant depuis bientôt dix ans se constatent aux deux époques. Comme en 1788, le pouvoir n'est plus obéi ni respecté. La paralysie de l'Etat s'aggrave de mois en mois. Il n'est même plus capable de régler une question aussi secondaire que celle des portiques écotaxe. Le système centralisé, clientéliste et corporatiste a vécu, en 2014 comme en 1788. Reste à savoir d'où viendra l'étincelle. Je pense que ce sera la crise de l'euro ou une dissolution ratée, ou encore les deux à la fois, qui rendront le pays ingouvernable.

La France, écrivez-vous, a «cherché à tirer parti des avantages de la 3e révolution industrielle (…) sans en payer le prix»: en quoi?
 
Depuis plus de trente ans, les Français sont atteints de schizophrénie. Comme consommateurs, ils bénéficient de la baisse du prix de nombreux biens et services grâce à ce qu'on nomme «mondialisation». Comme producteurs, nombre d'entre eux ont vu leurs emplois disparaître ou leurs salaires stagner du fait de la concurrence internationale. Jusqu'à présent, la France a plus ou moins réussi à avoir le beurre et l'argent du beurre. Le développement de l'emploi public et de la dette a permis à une large majorité de la population de bénéficier de cette situation davantage qu'elle n'en souffrait. Mais aujourd'hui, il faudrait commencer à rembourser. Et le système ne tient que parce que les prêteurs pensent que, derrière la France, il y a la discipline germanique qui nous protège. Mais c'est un baril de poudre près d'un brasier.

Vous n'êtes pas tendre pour la haute fonction publique, vous qui avez fait l'Ena…
 
La France souffre d'une boursouflure du système politico-administratif français dans ses rapports avec les corporations. Le noyau du système dirigeant est une sorte de duopole qui comprend élus à vie et hauts fonctionnaires. Ils s'appuient sur une administration dilatée et gouvernent par des accords avec les corporations et les cadres des grandes entreprises. Mais les dirigeants de ces deux dernières sont plus solidement installés que les politiciens, ce qui finit par fragiliser l'Etat. On retrouve ici un trait commun à tous les régimes français depuis plus de deux siècles: il est difficile de concilier gouvernement centralisé, régime économique libéral et parlementarisme de circonscriptions. S'y substitue donc un dialogue direct entre pouvoir exécutif et corporations qui finit par être paralysant car il n'existe pas d'arbitre légitime à leurs inévitables désaccords. C'est ce qui explique, au fond, les déboires actuels de Hollande qui affronte le stade terminal de cette évolution délétère.

Bruxelles: bouc émissaire de nos difficultés ou vrai coupable?
 
Les deux, forcément! L'Etat s'est servi du prétexte européen pour tenter de résister à certaines pressions corporatistes et a trouvé des subventions allemandes repeintes aux couleurs de l'Europe pour faciliter les délicates mutations du monde rural français. Par la suite, le marché financier européen a permis d'obtenir des financements plus abondants et de s'endetter à moindre coût. Mais le prix à payer était la monnaie unique. Sinon les marchés auraient continué à attaquer le franc, la peseta et le lire en faisant monter le mark. Aujourd'hui, l'euro agit comme un noeud coulant autour de l'économie française. Toute réforme de structure «vertueuse» est rendue vaine par la montée du taux de change de l'euro qu'elle entraîne. En effet, les marchés en espèrent un redressement budgétaire dans la zone euro, qui contraste avec la situation américaine, anglaise ou japonaise. Nous sommes entrés dans l'euro avec un taux de change du franc surévalué. Les Allemands, qui d'ailleurs jouent des délocalisations en Europe de l'Est pour améliorer leur compétitivité, ont pu dès le départ accroître la productivité de leur industrie. Depuis plus de dix ans, ils progressent surtout aux dépens des économies sud européennes, notamment celle de la France. Cette situation est perverse et sans issue.

Vous imaginez trois scénarios pour l'avenir proche. Le premier: Hollande est un nouveau Louis XVI. Que pourrait-il se passer?
 
C'est un scénario tout à fait plausible. Face à l'échec quasi assuré des mesures de redressement budgétaire, entre autre en raison de la persistance d'un euro surévalué qui déprime l'activité, Hollande, tôt ou tard, sera sommé de mettre en oeuvre de vraies mesures d'austérité. Il ne le voudra ni ne le pourra car un nombre croissant de députés socialistes préfèreront «tomber à gauche», comme on disait sous la Quatrième République. Du reste, Hollande se dira que sa seule chance d'être réélu est une cohabitation. Comme le niveau atteint par le Front national conduira à de nombreuses triangulaires, la victoire de l'UMP sera étriquée. Si la droite est maligne d'ailleurs, elle refusera de constituer un gouvernement tant qu'Hollande n'aura pas démissionné. Bref, on sera en pleine crise de régime avec un budget en capilotade. Rien ne s'opposera plus à une remontée des taux d'intérêt et une spirale de troubles politiques, économiques et sociaux. Les prétextes à une explosion ne manqueront pas: regardez déjà du côté de la SNCF, des banlieues ou des intermittents.

Rêvons un peu: un de Gaulle se présente. Quelle feuille de route lui donnez-vous?
 
Terminer ce qui a été commencé en 1958 et 1962 avec les moyens nouveaux dont dispose la démocratie. S'appuyer sur un recours régulier au référendum, diminuer drastiquement le nombre d'élus et surtout empêcher que quelqu'un vive toute sa vie de politique. Réformer la chose publique pour réduire le poids de l'Etat, libéraliser au maximum le fonctionnement de l'économie et, dans l'immédiat, taper du poing sur la table pour que l'euro se déprécie d'au moins 40 % faute de quoi tout ceci ne sera pas possible. Si nos partenaires refusent, il faudra quitter l'euro, quelle qu'en soit la difficulté. C'est une question de survie. Ou alors, préparez-vous à la guerre civile: je ne pense pas que Marine Le Pen soit en mesure de faire face à cette situation avec un programme inspiré de celui du parti communiste des années 1970 et alors qu'une part très importante de la population est prête à l'affronter durement.

Le scénario catastrophe: un régime autoritaire, fût-il éclairé, à savoir un nouveau Napoléon III. En quoi cette hypothèse n'est pas à exclure?
 
La nature politique a horreur du vide. Il faut bien que la société fonctionne et les esprits me semblent d'ailleurs, aujourd'hui, étrangement en attente d'une reprise en main ferme par le pouvoir. Ce n'est pas étranger au succès qu'avait connu Sarkozy en 2007. La France est restée frustrée de ce candidat dont le mandat semble avoir bifurqué, un quart d'heure et cinquante mètres de marche après son élection, d'une procession gaullienne sur les Champs Elysées à un pot entre amis au Fouquet's.

Friday, 24 May 2013

risk of civil war in irak. lebanon, jordan and turkey

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http://www.lorientlejour.com/article/815848/-entre-tripoli-et-qousseir-un-lien-occulte.html

Entre Tripoli et Qousseir, un lien occulte 

Scarlett HADDAD
24/05/2013

Éclairage
 
Depuis plus de cinq jours, Tripoli est plongée dans une véritable guerre qui ne veut pas encore dire son nom. Au début, les médias ont voulu croire qu’il s’agissait des rixes habituelles entre deux quartiers en conflit depuis plusieurs décennies, sur fond de réaction impulsive à la bataille de Qousseir et aux succès enregistrés par l’armée syrienne, aidée par le Hezbollah. Mais cinq jours plus tard, il faut revoir cette approche. Ce qui se passe à Tripoli n’est ni une rixe banale ni une réaction impulsive, mais bien un des épisodes de la guerre sans merci qui se déroule en Syrie. Selon un notable de la ville, les seuls qui ne veulent pas la guerre sont les Tripolitains. Sinon, toutes les parties locales et régionales poussent vers les affrontements. Et la voix de la population est toujours celle qu’on entend le moins, quand les canons commencent à vomir leurs engins de mort et de destruction...

Les affrontements à Tripoli ont donc commencé avec le début de l’avancée de l’armée syrienne à Qousseir, mais il ne s’agit pas d’une réaction impulsive. C’est plutôt une riposte bien étudiée qui a plusieurs niveaux de lectures. Selon un cheikh « neutre » de Tripoli, une des premières raisons des derniers affrontements résiderait dans le fait que les groupes islamistes de la ville ont envoyé des combattants à Qousseir dont bon nombre d’entre eux sont morts. Il faudrait donc enflammer les esprits pour justifier ces morts et aiguiser les haines pour empêcher leurs familles de se poser des questions. Cela, c’est le premier niveau.

 Au deuxième niveau, les affrontements de Tripoli auraient une dimension politique interne. Ils seraient ainsi destinés à faire pression sur les tractations politiques pour tenter d’obtenir la formation d’un nouveau gouvernement en contrepartie de la prorogation du mandat du Parlement, car dans l’esprit de certaines forces influentes à Tripoli, la prorogation du mandat parlementaire serait une concession au tandem chiite Amal et le Hezbollah, et à Nabih Berry en particulier, que le 14 Mars ne veut plus réélire à la tête du Parlement s’il remporte les élections législatives. Il faut donc une contrepartie qui serait la formation d’un gouvernement sans le 8 Mars et ses alliés, que ces derniers bloquent actuellement en réclamant un gouvernement regroupant toutes les parties avec une participation proportionnelle au poids parlementaire de chacune d’elles.

Le troisième niveau de lecture est plus régional et expliquerait les combats persistants à Tripoli par une volonté arabe de punir l’armée syrienne et son allié le Hezbollah en faisant du Nord une région hors du contrôle de l’État et en particulier de l’armée libanaise. Ce serait pour cette raison que dans ce « round », les combattants ont sciemment tiré sur l’armée libanaise qui tentait de s’interposer entre les belligérants et de répondre aux sources des tirs, faisant plusieurs morts parmi les soldats. Les combattants de Bab el-Tebbaneh ont ainsi commencé par tirer en direction de Jabal Mohsen, l’enclave alaouite de la ville, pour canaliser la colère de la rue sunnite après la percée de l’armée syrienne. Bien entendu, les combattants de Jabal Mohsen ont riposté, car ils ont beau être encerclés, ils n’en sont pas moins armés et bien préparés à toutes les éventualités. L’armée a tenté d’intervenir et elle est devenue la cible des combattants. Il ne s’agit pourtant pas d’une bavure, mais d’une attaque systématique qui n’a qu’une explication : la volonté de neutraliser l’autorité de l’armée à Tripoli et peut-être dans tout le Nord. Les combattants de Jabal Mohsen ont poursuivi leur riposte en lançant des obus sur le cœur de la ville avec un message clair : vous pouvez peut-être tenter d’envahir Jabal Mohsen, mais cela vous coûtera très cher. En même temps, ils ont poussé l’armée à assumer ses responsabilités en imposant le retour au calme. Mais les tirs contre la troupe se sont poursuivis, accompagnés d’une campagne politique contre elle, menée par des figures islamistes qui ont contesté à la fois son rôle et sa mission. Au point d’ailleurs que, pour éviter d’être la cible des combattants, l’armée a donné l’ordre de retirer les soldats des rues. En dépit des déclarations officielles, la couverture politique qui lui est donnée semble insuffisante et il est clair que les responsables politiques de la ville l’assurent de leur appui, tout en laissant en douce la voie libre aux combattants, croient savoir les milieux proches du 8 Mars.

Tripoli contre Qousseir, ce serait, donc, aux yeux de certaines sources de la ville, l’équation actuellement en voie de réalisation. Il s’agirait donc de livrer la capitale du Nord et sans doute le Akkar aux groupes islamistes appuyant l’opposition syrienne, et la fameuse zone tampon que l’opposition a tenté d’obtenir depuis le déclenchement des troubles en Syrie, il y a deux ans, serait ainsi en train d’être réalisée au Liban. Pour cela, il est important de neutraliser le rôle de l’armée libanaise qui contrôle encore les frontières et possède une présence importante dans l’ensemble du Nord. Toutefois, cette fameuse zone tampon ne serait plus vraiment utile aujourd’hui, puisque, de l’autre côté de la frontière, c’est l’armée syrienne qui a repris le contrôle des régions du littoral jusqu’au rif de Qousseir, laquelle est le pendant de Ersal dans la Békaa. Sauf si l’on veut commencer à créer des troubles dans le pays alaouite qui s’étend au-delà de la frontière nord du côté du littoral. Ce qui serait un développement nouveau dans la crise syrienne et pourrait entraîner une riposte directe de l’armée syrienne au Liban.

Nous n’en sommes pas là et il est certain que les groupes islamistes de Tripoli et du Nord ne veulent pas d’un tel scénario. Dans ce cas, à quoi servent les combats de Tripoli? À exercer des pressions sur le Hezbollah pour qu’il retire ses hommes de Qousseir, affirment certaines figures islamistes, qui annoncent même que les combats à Tripoli se poursuivront aussi longtemps que dureront ceux de Qousseir. Pourtant, selon ses propres dires, le Hezbollah est engagé dans un combat stratégique.

Une drôle d’équation qui plonge chaque jour un peu plus le Liban dans le feu syrien...

related maps:

lebanon map 
lebanon religion map (Clashes 7-10 May 2008)

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http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2013/May-24/218162-hezbollah-opens-historic-wounds-in-qusair.ashx#axzz2U91AXSZ5


Hezbollah opens ‘historic wounds’ in Qusair 

May 24, 2013 
Hussein Dakroub, Niamh Fleming-Farrell Read


BEIRUT: Joining the fight in Syria may be part of Hezbollah’s strategy to defend the resistance, political analysts have told The Daily Star, but the party’s involvement, regardless of the outcome of the conflict there, is likely to alter Sunni-Shiite relations in Lebanon irreversibly. Analyst Qassem Kassir contends Hezbollah has a clear strategic goal, in line with its larger objectives, in joining the fight in Syria.  “The fighting in Qusair is not a gamble by Hezbollah. The party considers it is fighting a strategic battle in Qusair to defend the resistance,” Kassir, an expert on Islamist movements, told The Daily Star.  “Hezbollah has a strategic vision which says that what is happening in Syria is an international battle for Syria’s position. Hezbollah considers protecting Syria similar to protecting the resistance and the party’s arms supply route,” he continued. “Hezbollah is fighting to foil attempts to take Syria to the American-Israeli axis.”  For a fifth consecutive day Thursday, Syrian government troops backed by elite Hezbollah fighters fought rebels in the strategic Syrian town of Qusair just 10 kilometers from the Lebanese border.  Thus far, the party’s losses have been heavy, with bodies returning to hometowns in Lebanon’s north, Bekaa Valley and south.  Kamel Wazne of the Center for American Strategic Studies believes Hezbollah’s participation in Syria is part of a “calculated gamble.”  He contends that the war currently playing out in Syria between Iran and its allies and the U.S.-Israeli axis is one that would eventually have come to Hezbollah in Lebanon.  “The war that is taking place in Syria is the war that should be happening in Lebanon,” Wazne said. “They [Hezbollah] took the fight to Syria to battle it out.”  But, while in Wazne’s estimate, Hezbollah is “preventing the war from moving to Lebanon,other analysts say even though widespread civil strife is not imminent on Lebanese soil, lasting repercussions from Sayyed Hasan Nasrallah’s party’s involvement in Syria will eventually be felt.  Hilal Khashan, a political science professor at the American University of Beirut, agreed that Hezbollah’s actions in Syria have “created a lasting wedge between them and Lebanese Sunnis.”  “Irrespective of the outcome of the Syrian conflict, Sunni-Shiite relations in Lebanon will never be the same again,” he said. “Historical wounds have been opened.”  Even though sectarian clashes in the northern city of Tripoli had Thursday morning killed 16 since Sunday, Hisham Jaber, a retired Lebanese Army general and the current director of Beirut-based think tank the Middle East Center for Political Studies and Research, told The Daily Star he does not think the present divisions will develop into a military conflict.  “Hezbollah’s involvement in Syria will further fuel sectarian divisions,” Jaber admitted, explaining that “Lebanon is sharply divided between Sunnis who are against the Syrian regime and Shiites who support it.”  But, he continued, “I don’t think that this division will escalate into a military conflict.”  Jaber and other analysts contend the appetite for larger scale strife in Lebanon is curbed on a number of levels, with both local and international political actors committed to avoiding any large scale escalation at present.  Wazne pointed out that “at this moment there is agreement between [Lebanon’s] political parties to keep the security situation under great care,” while Paul Salem of the Carnegie Center, Beirut, said Lebanon’s big international patrons are keen to maintain stability here.  Jaber elaborated on this: “There is an international decision to prevent a civil war in Lebanon for now and to keep the status quo as long as the war is raging in neighboring Syria,” he said, adding that Saudi Arabia and Iran, which wield great influence in Lebanon, have no interest in the outbreak of strife in the country.  Meanwhile Talal Atrissi, a Lebanese University Lecturer with expertise on Iran and the Middle East explained to The Daily Star: “Saudi Arabia has no interest in seeing the situation in Lebanon spiral out of control or slide into Sunni-Shiite strife. A sectarian strife in Lebanon will affect the kingdom where there is a Shiite population.”  “Despite Hezbollah’s participation in the Syrian fighting, particularly in Qusair, there are no fears of an outbreak of Sunni-Shiite strife in Lebanon because there is a regional and international decision against destabilizing Lebanon,” Atrissi added.  And while analysts generally don’t deem civil war in Lebanon an immediate threat, they do express concern over the repercussions of the outcome of the Syria conflict on Lebanon.  Should the Assad regime collapse, Jaber, the retired army general, cautioned that civil war will result in Lebanon and other countries.  “If the [Assad] regime falls and the opposition and jihadist groups take control of most of the country, a civil war will erupt in Syria that would lead to the country’s partition,” Jaber said. “The civil war would spread to Lebanon, Jordan, Iraq and Turkey. The situation would be out of control.”  However, if Assad prevails in Syria, Khashan warned that the “the 21st century might become the golden age of Hezbollah.”  “Should Asad’s regime prevail in Syria, Hezbollah’s preponderance in Lebanon will consolidate and it would become virtually impossible to contest it,” Khashan said. “Such a development would place Hezbollah one good step forward toward the installation of an Islamic state in Lebanon.”  He added that the party had never disavowed this objective.  Meanwhile, Carnegie’s Salem wondered if the only fault line likely to be drawn by this latest Hezbollah action was between Sunnis and Shiites.  Hezbollah’s involvement in Syria may also, he speculated, have an impact within the Shiite community in Lebanon, which is now being “asked to fight a different war on a different territory, in a different situation” to that which it traditionally committed to.  So far, Salem said, the Shiite community has absorbed Hezbollah’s decision to become involved in Syria, but he questioned how long their tolerance can endure.

  A version of this article appeared in the print edition of The Daily Star on May 24, 2013, on page 3

Thursday, 23 May 2013

assad emerging stronger according to bnd

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http://www.lorientlejour.com/article/815649/israel-pret-a-attaquer-en-cas-de-chute-du-regime-assad.html


Israël prêt à attaquer en cas de chute du régime Assad... 

23/05/2013

Israël est prêt à attaquer la Syrie, en cas de chute du président Bachar el-Assad, pour empêcher que des armes perfectionnées ne tombent entre les mains de groupes jihadistes ou du Hezbollah, a déclaré hier le chef de l’armée de l’air israélienne. « Dans l’hypothèse où Israël devrait affronter le Hezbollah et ses soutiens iraniens, a ajouté le général Amir Eshel, il faut s’attendre à un conflit long et douloureux. Nous devons être prêts à affronter tous les scénarios, avec seulement quelques heures de préavis. » Des avions israéliens ont attaqué des objectifs en Syrie au moins trois fois cette année pour détruire, selon des sources proches des services de renseignements, des armes antiaériennes et des missiles sol-sol destinés aux miliciens chiites du Hezbollah. Par ailleurs, un haut responsable du ministère israélien de la Défense a assuré hier que la « stabilité » sur le plateau du Golan occupé et la « force de dissuasion de l’armée israélienne » dans le secteur sont intactes malgré la multiplication récente des tirs syriens.

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 Syrian Rebels in Trouble: German Intelligence Sees Assad Regaining Hold

Matthias Gebauer 

Not even a year ago, German intelligence predicted Syrian autocrat Bashar Assad's regime would soon collapse. Now, the agency instead believes the rebels are in trouble. Government troops are set to make significant advances, it predicts.

Germany's foreign intelligence agency, the Bundesnachrichtendienst (BND), has fundamentally changed its view of the ongoing civil war in Syria. SPIEGEL ONLINE has learned that the BND now believes the Syrian military of autocrat Bashar Assad is more stable than it has been in a long time and is capable of undertaking successful operations against rebel units at will. BND head Gerhard Schindler informed select politicians of the agency's new assessment in a secret meeting.
It is a notable about-face. As recently as last summer, Schindler reported to government officials and parliamentarians that he felt the Assad regime would collapse early in 2013. He repeated the view in interviews with the media.
At the time, the BND pointed to the Syrian military's precarious supply situation and large numbers of desertions that included members of the officer core. German intelligence spoke of the "end phase of the regime."
Since then, however, the situation has changed dramatically, the BND believes. Schindler used graphics and maps to demonstrate that Assad's troops once again possess effective supply lines to ensure sufficient quantities of weapons and other materiel. Fuel supplies for tanks and military aircraft, which had proved troublesome, are once again available, Schindler reported. The new situation allows Assad's troops to combat spontaneous rebel attacks and even retake positions that were previously lost. The BND does not believe that Assad's military is strong enough to defeat the rebels, but it can do enough to improve its position in the current stalemate.

Severing Rebel Supply Lines

The assessment appears to be consistent with recent reports from Syria, where government troops have been able to regain the upper hand in the region stretching from Damascus to Homs, including coastal areas near Homs. Furthermore, fighters loyal to Assad have expelled rebel fighters from several districts on the edge of Damascus and cut off their supply lines to the south. Currently, the regime is in the process of severing rebel supply lines to the west.
Meanwhile, the BND believes that rebel forces, which include several groups of Islamist fighters with ties to al-Qaida, are facing extreme difficulties. Schindler reported that different rebel groups are fighting with each other to attain supremacy in individual regions. Furthermore, regime troops have managed to cut supply lines for weapons and evacuation routes for wounded fighters. Each new battle weakens the militias further, the BND chief said.
Should the conflict continue as it has in recent weeks, says Schindler, government troops could retake the entire southern half of the country by the end of 2013. That would leave only the north for insurgent fighters, where Kurdish rebels have tighten control over their areas.
 
Lowering Expectations
 
Schindler's report on the state of the rebel groups allows little room for hope that serious talks between the insurgents and the Assad regime will take place soon. The BND says there is no functional chain of command between opposition leaders abroad and the militias inside of Syria. The fighters on the ground simply don't recognize the political leadership, says the BND.
The United Nations is currently doing all it can to encourage both sides to engage in peace talks in Geneva, though no date has been set. German Foreign Minister Guido Westerwelle is once again travelling to the Middle East on Wednesday to plan for such negotiations.
At a meeting of the "Friends of Syria" in the Jordanian capital of Amman, Westerwelle is set to meet with US Secretary of State John Kerry among others. But over the weekend, he sought to lower expectations, saying that it isn't clear yet whether the Assad regime is even prepared to engage in talks.

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Assad preparing missile strike against Tel Aviv in case attacked again 

The Syrian army is deploying advanced surface-to-surface missiles aiming at Israel in the aftermath of the alleged Israeli strikes, The Sunday Times reports. 

May.19, 2013

Syria is making preparations to strike Tel Aviv in case Israel launches another attack on its territory, The Sunday Times reported on Sunday.
The Syrian army has begun deploying advanced surface-to-surface missiles, the report said, adding that it has received orders to strike central Israel in case additional attacks against Syria are carried out.

The Sunday Times said that the information was obtained by reconnaissance satellites that were tracking the Syrian forces. According to the report, Syria was deploying advanced Tishreen missiles which are capable of carrying a half-ton warhead.
...
On Wednesday, The New York Times quoted a senior Israeli official warning of further attacks against Syria in case Bashar Assad decides to take action against Israel. The official also said Israel is determined to prevent any transfer of advanced weapons to Hezbollah.

Hezbollah leader Hassan Nasrallah said that Syria would supply his organization with 'game-changing weapons' in response to recent air raids near Damascus attributed to Israel. Another recent report claimed that Iran convinced Assad to allow Hezbollah to open a front against Israel in the Golan Heights, and also agreed to supply and assist any group that wishes to fight Israel.


Monday, 20 May 2013

syrie: divers scenarios / assad, base de solucion política: las urnas

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 http://www.lorientlejour.com/article/815131/la-menace-de-partition-de-la-syrie-entre-fantasme-et-realite.html

La menace de partition de la Syrie, entre fantasme et réalité 

Antoine AJOURY
20/05/2013

Deux experts dissèquent pour « L’Orient-Le Jour » les enjeux et les conséquences au niveau local et régional de l’éclatement du régime de Damas.



La menace est là. Fictive ou réelle, elle est désormais sur toutes les lèvres. Plusieurs dirigeants arabes, turcs et mondiaux ont mis en garde contre l’éclatement de la Syrie où une guerre civile fait rage depuis plus de deux ans. Au Liban, le leader druze Walid Joumblatt a récemment dénoncé la politique du président syrien Bachar el-Assad qui vise à diviser le pays. Auparavant, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé les Occidentaux de vouloir la partition de la Syrie.

Sur le terrain, la division de facto des régions sous le contrôle des rebelles et de celles sous le contrôle du régime stagne depuis quelque temps. Toutefois, les derniers combats qui ont eu lieu à la frontière libanaise autour de plusieurs villages chiites formant un couloir reliant le littoral syrien à la capitale, combinés aux massacres qui ont eu lieu à Banias, semblent inaugurer une nouvelle phase dans le conflit syrien.

Pour Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2 et membre du groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient, « la Syrie est aujourd’hui, de fait, divisée en trois zones : le Nord-Est dominé par les milices kurdes, le Nord globalement tenu par l’opposition “arabe”, la région côtière et le Sud entre les mains du régime. Ces lignes de front ne bougent pratiquement pas depuis une année. Les forces de Bachar el-Assad reprennent quelques territoires comme Qousseir, la rébellion s’empare d’un aéroport militaire supplémentaire dans le Nord, mais globalement, nous avons une opposition “Syrie du Nord” contre “Syrie du Sud” qui s’installe dans le temps ».

Toutefois, le chercheur français estime que Bachar el-Assad et la Coalition nationale syrienne se posent tous les deux en défenseur de l’unité de la Syrie.
Selon lui, « le but de Bachar el-Assad n’est pas de construire un réduit alaouite, mais de conserver le pouvoir sur l’ensemble du territoire syrien. Il est persuadé de pouvoir l’emporter à terme par sa stratégie de contre-insurrection. Tant qu’il possède le soutien de la Russie et de l’Iran, que l’insurrection demeure incapable de passer du stade de la guérilla à celle d’une organisation unifiée, il conserve toutes ses chances de l’emporter. La Coalition nationale syrienne et la plupart des autres mouvements d’opposition refusent également toute partition de la Syrie. En revanche, les partis kurdes, qu’il s’agisse du PYD, branche syrienne du PKK, ou du PDK, affilié au parti de Massoud Barzani, militent pour une large autonomie du territoire kurde qui débouchera à terme sur une indépendance ».


Mais bien que la partition ne soit pas l’objectif des deux principaux belligérants, elle peut résulter de la défaite d’un des deux camps sans que l’autre ne puisse totalement le vaincre. « Prenons le cas de l’effondrement éventuel du régime de Bachar el-Assad
. Le président syrien, sa famille et les hauts responsables peuvent espérer trouver refuge à l’étranger (Iran, Russie ou Amérique latine), mais qu’adviendra-t-il des cadres moyens de son régime et des centaines de milliers d’exécutants, agents des services de renseignements (moukhabarate), soldats, paramilitaires (chabbiha) et même les simples fonctionnaires, alaouites ou non, qui participent ou sont accusés de participer à la répression par les oppositions ? » se demande ainsi M. Balanche, ajoutant : « Ils n’ont pas les moyens de s’exiler, et surtout vers quelle destination ? La montée en puissance des groupes jihadistes dans l’opposition armée leur fait craindre le pire, d’autant que l’opposition politique, à travers la Coalition nationale syrienne, ne leur apporte guère de garanties sur une éventuelle réconciliation nationale. La situation des anciens cadres baassistes du régime de Saddam Hussein fait jurisprudence en Syrie puisque ces derniers, après avoir été chassés de l’armée et de l’administration, n’ont même pas le droit de se présenter aux élections. »


Plusieurs scénarios

Pour sa part, le politologue libanais et enseignant à l’Université américaine de Paris Ziad Majed propose plusieurs scénarios, en examinant les positions des belligérants, le déroulement des combats, de même que la carte des massacres commis par les chabbiha du régime.


« D’abord le scénario A qu’Assad essaye de défendre jusqu’au bout : une survie politique et une participation à une transition politique en tant qu’acteur incontournable dans une Syrie qui reste unifiée. Ceci consiste à défendre le contrôle de Damas sans laquelle ce scénario n’est ni possible ni sensé. Or le contrôle de Damas “nécessite” l’occupation par le feu de ses quartiers sud et de ses banlieues rebelles, et le contrôle de l’accès direct à la capitale à partir du littoral, bastion du régime. Cet accès passant obligatoirement par Homs explique la violence des combats dans cette ville et ses alentours (et la participation du Hezbollah depuis juillet 2012 dans ces combats). Il explique également certains massacres visant à vider des villages de cette même région de leurs populations sunnites. Pour le reste, l’important pour le régime est de rendre la vie impossible dans les autres régions “libérées”. Assad veut également pousser une partie de la population à “regretter” l’ancienne “stabilité”. »

Toujours selon M. Majed, le scénario B, si Damas devient indéfendable ou si elle tombe, consiste à se replier vers le littoral (élargi) en « annexant » Homs et une partie du rif de Hama. Assad devra se montrer capable de défendre une enclave ayant une bonne infrastructure et ayant les moyens d’autosuffisance économique.
« Ceci suppose néanmoins que les alaouites suivent Assad et le maintiennent comme leader de leur “territoire” , ce qui n’est pas à mon avis évident. Une grande partie d’entre eux se battent à ses côtés aujourd’hui par esprit de “assabiyya” et avec la conviction de garder le pouvoir. En revanche, se battre en retrait pour une enclave qui leur était acquise et mettre leurs villes et villages directement sous le feu me semblent difficiles à tenir sur le long terme sans que des tensions “internes” et des demandes de comptes n’émergent », explique le politologue libanais.
Du côté de l’opposition – soutenant la lutte armée –, « il me semble qu’il y a un seul scénario : combattre jusqu’à la chute du régime. Cela implique la prise de Damas puis la reconquête de Homs avec le refus de toute création d’une ligne de démarcation menant à une possible partition », affirme M. Majed, rejoignant ici l’idée de M. Balanche.

Il existe en outre un quatrième scénario, de facto, qui n’est ni la partition ni la victoire décisive d’un camp sur l’autre. C’est la continuation dans une configuration comme celle que nous vivons actuellement : le régime maintient son contrôle de Damas, prend ce qui reste de Homs, perd une partie de ce qui reste de ses positions dans le Sud, l’Est et le Nord, sans pour autant s’effondrer. « Nous pourrions alors aller vers l’installation d’un effroyable statu quo auquel le monde peut s’habituer », avertit Ziad Majed.

Solution instable ?

Supposons toutefois le pire des scénarios, à savoir la partition de la Syrie. Serait-il plausible, viable, avec la création de régions autonomes kurdes, druzes, alaouites ?
Pour Ziad Majed, la réponse est négative. « Nous oublions qu’il y a aujourd’hui des centaines de milliers de réfugiés sunnites arabes dans le littoral qualifié d’alaouite, dans Soueida qualifiée de druze et dans le Nord-Est kurde. Cela rend toute partition temporaire instable pour des raisons internes à chaque “canton” avant même de parler des enjeux régionaux », explique-t-il.

Par contre, des régions autonomes, une décentralisation administrative élargie et même une forme de fédéralisme à l’allemande ou à l’espagnole, par exemple, semblent des situations plausibles pour une future Syrie, ajoute le politologue libanais. Pour lui, « il faut sortir à la fois de l’idéologie centraliste baassiste, de même que du référent malheureux irakien du post-Saddam. La décentralisation élargie pourrait dans ce cas être un compromis... ».

Fabrice Balanche est de son côté beaucoup plus pessimiste : « Il est clair que la fragmentation territoriale sur des bases ethnico-confessionnelles s’est renforcée pour des raisons sécuritaires (alaouites, druzes et chrétiens) ou idéologiques (les Kurdes). La victoire d’une opposition “arabe sunnite”, plus ou moins islamiste, ne fera qu’accentuer le phénomène. Car nous aurons une redéfinition de la “nation syrienne” qui se fera non pas sur des valeurs laïques, comme celles véhiculées par le Baas, mais ethnico-religieuses. Cela va conduire à l’exclusion des autres communautés et même des laïcs appartenant à la majorité arabe sunnite. La volonté de vengeance, liée à la violence du conflit, mais aussi de revanche après plus de quarante années de domination par les alaouites augure mal d’une réconciliation nationale dans le cadre d’un État fédéral. Je ne crois malheureusement pas à une solution médiane pour les minorités en Syrie. »

Alaouites et Kurdes

Le chercheur français revient sur sa thèse, « la région alaouite et le pouvoir syrien », où il conclut « qu’en cas de perte du pouvoir par la famille el-Assad, les alaouites n’auraient pas d’autre issue que de se séparer de la Syrie. Leur fief est aussi vaste que le Liban, son ouverture sur la mer et ses infrastructures économiques lui confèrent une autonomie potentielle (Le Fief des alaouites, Limes, mars 2013).
Le territoire kurde, quant à lui, est divisé en plusieurs entités d’Afryn (au nord d’Alep) à la frontière irakienne. La Haute Jezireh peut cependant constituer la base d’un territoire kurde autonome grâce à ses ressources agricoles et en hydrocarbures, qu’ils peuvent exporter via la Turquie et surtout le Kurdistan irakien ».
M. Balanche pose toutefois d’autres questions : quel sera le devenir des populations kurdes de Damas et d’Alep (un million au total) qui représentent le tiers des Kurdes de Syrie ? Quel sera également le sort des populations alaouites de Damas? La communauté druze aura plus de mal à constituer une région autonome car le Jebel Druze, au sud-est du pays, est un petit territoire, enclavé et dénué de
ressources. Il pourrait se tourner vers la Jordanie, comme il en a eu la tentation dans les années 1950, mais que deviendrait alors la majorité de la population druze qui réside dans l’agglomération de Damas ? Quant aux chrétiens, ils sont trop dispersés et divisés pour constituer une entité autonome. Tout comme dans le cas irakien, ils n’ont d’autre choix que de se placer sous la protection de groupes plus importants ou de partir, ajoute-t-il.


Conséquences régionales

Parler de partition de la Syrie, c’est aussi parler d’instabilité régionale. Ce qui, pour Ziad Majed, diminue encore plus la durabilité d’un scénario pareil. Dans ce cas, la Turquie (pour des raisons confessionnelles mais surtout nationalistes – Turcs/Kurdes), l’Irak (déjà en instabilité et en mobilisations et contre-mobilisations confessionnelles et ethniques – sunnites/chiites et Arabes/Kurdes), le Liban et même la Jordanie peuvent subir les ondes de choc et connaître de fortes turbulences politiques.


Pour M. Majed, l’Irak et le Liban sont les deux scènes les plus « volatiles » vu leurs démographies confessionnelles, la fragilité de leurs consensus nationaux et leurs terrains fertiles pour les confrontations irano-saoudiennes qui pourront s’intensifier.
Même constatation chez Fabrice Balanche qui considère que le conflit en Syrie, par sa dimension communautaire, alimente les clivages internes en Irak, puisque les tribus sunnites de l’Ouest soutiennent les rebelles syriens tandis que des volontaires chiites irakiens défendent le mausolée de saydé Zeinab. Quant à Massoud Barzani, il tente d’organiser l’opposition kurde. « La partition de la Syrie constituerait une menace pour l’intégrité de l’Irak, car les Kurdes et les Arabes sunnites voudront se rapprocher de leurs coreligionnaires syriens, ce qui accentuera la division de l’Irak, mais sans que cela n’aboutisse à une fusion des entités sunnite et kurde au sein du croissant fertile syro-irakien »,
estime-t-il.

Quid du Liban ? « Ces exemples peuvent inciter les Libanais à réfléchir aux scénarios possibles, car le pays du Cèdre ne sortira pas indemne d’une partition de la Syrie. Le débat sur la cantonisation du pays va se poser naturellement, le projet de loi orthodoxe sur le prochain scrutin législatif est symptomatique de l’échec des accords de Taëf », affirme Fabrice Balanche.
La Turquie est un État nation centralisé et prospère sur le plan économique, ce qui normalement devrait la mettre à l’abri d’une déstabilisation liée à la crise syrienne, ajoute-t-il. Le conflit syrien a sans doute poussé le Premier ministre turc Tayyip Recep Erdogan à négocier une sortie de crise avec le PKK avant que l’incendie n’embrase tout le sud-est de la Turquie. « Je pense que ce pays finira par jouer un rôle militaire en Syrie, au prétexte de la défense des minorités turkmènes. Cela pourrait se produire, si un réduit alaouite voyait le jour, pour contrôler l’accès à la mer de la Syrie intérieure via “le corridor de Lattaquié” », conclut M. Balanche.

Une étape nécessaire vers un avenir meilleur?

La région du Proche-Orient n’a jamais été autant en ébullition depuis les fameux accords de Sykes-Picot. Paradoxe des paradoxes, tous les régimes de la région, et surtout le Baas syrien, fustigeaient les « frontières artificielles créées par les colonisateurs ». Or, aujourd’hui, tous dénoncent un changement éventuel.
Ziad Majed estime que le discours dominant stigmatisait les accords de Sykes-Picot qui ont « déchiré » la région et créé des frontières artificielles. « Donc partitionner ce qui l’a déjà été une seconde fois semble un mal de plus... »Les frontières héritées de Sykes-Picot ne sont pas parfaites, mais aucune frontière n’est idéale, renchérit M. Balanche. Dès qu’on ouvre la boîte de pandore du redécoupage territorial, la violence se déchaîne.
Selon lui, « les régimes issus des indépendances ne sont pas parvenus à réaliser l’unité nationale. L’unité territoriale ne fonctionne que grâce à l’autoritarisme. Par conséquent, la remise en cause de l’autoritarisme interroge l’avenir des constructions territoriales existantes ».

« Le paradoxe est que, lorsqu’on évoque un redécoupage du Proche-Orient, les mêmes dirigeants accusent l’Occident d’une nouvelle entreprise coloniale. Cependant, on peut légitimement se poser la question de la viabilité des constructions étatiques actuelles au Proche-Orient, de la délimitation de nouvelles frontières qui auraient peut-être plus de sens pour les populations. Mais il faut être conscient du cortège de violences que cela entraînera. S’agit-il d’une étape nécessaire pour obtenir une stabilité durable dans le futur ? Le processus n’est-il pas déjà engagé en Irak et en Syrie ? » s’interroge enfin Fabrice Balanche.

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http://www.voltairenet.org/article178535.html

New Orient News (Liban)
Pierre Khalaf

20 mai 2013

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Elnashra.com (Site libanais indépendant, 15 mai 2013)
Naji Boustani 


Depuis le déclenchement de la bataille de Qoussair, dans la campagne de Homs, et la participation de combattants du Hezbollah et des comités populaires, il est clairement apparu que cette offensive dépassait la simple récupération d’un village par-ci et d’une bourgade par-là. Elle entre dans le cadre d’un plan militaire ayant des objectifs et des dimensions stratégiques. Comment a-t-il été mis en œuvre et à quelle étape sommes-nous actuellement :
- Première étape : L’attaque a commencé contre la colline de Mando, qui surplombe la plupart de la région de Qoussair, et contre un pont important qui relie les deux rives de l’Oronte. Le but était de localiser les positions des groupes armés et d’empêcher leur infiltration à l’ouest de l’Oronte. Les villages de Bourhaniyé et Radwaniyé, proches de la frontière libanaise, ont été pris d’assaut pour isoler les lignes de ravitaillement des miliciens de l’intérieur du Liban.
- Deuxième étape : La localité de Abel, qui relie les villes de Qoussair et de Homs a été occupée, dans le cadre d’un plan visant à resserrer progressivement l’étau sur Qoussair.
- Troisième étape : Une vaste offensive a été lancée pour prendre le contrôle de villages à l’ouest de l’Oronte, suivie quelques jours plus tard par une attaque d’envergure sur les villages à l’Est du fleuve. Les localités de Joussé, Saadiya, Sfarja, Khalidiyé, Qadish, Mansouriyé, Salloumié, Jarroussié, Sekmaniyé, Ouznité etc… ont été occupées. Les rebelles ont été contraints de se retirer vers l’intérieur de la ville de Qoussair.
- Quatrième étape : Une attaque a été lancée avec succès contre trois villages : Haidariyé, Doumeina-Gharbiyé et Ach el-Warwar, ce qui a permis de couper la route entre Qoussair et Homs, utilisée pour ravitailler en armes, nourritures et équipements les rebelles.
- Cinquième étape : Elle se déroule en ce moment. L’aviation syrienne bombarde les positions rebelles dans Qoussair, transformée en champs de ruine, en préparation de l’offensive au sol de toutes les directions.
Les objectifs de la bataille de Qoussair sont les suivants :
- 1. Préparer la bataille de Homs, dont la moitié est encore occupée par les rebelles, et qui était considérée comme le « berceau de la révolution » ;
- 2. Empêcher le déploiement des rebelles vers la campagne au nord de Damas et éviter qu’ils coupent la route Homs-Damas. Maintenir ouverte la route Tartous-Damas ;
- 3. Mettre un terme au ravitaillement des rebelles du centre de la Syrie à partir du Liban ;
- 4. Sécuriser une large zone du centre de la Syrie, sous le contrôle du régime, et protégée par le Hezbollah sur son flanc ouest.

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Bashar al Assad, líder sirio: “Renunciar sería huir; el pueblo decide si me quedo, no EE.UU.

Clarin, Buenos Aires

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-El terrorismo no puede ser el camino hacia las reformas. ¿Qué relación tiene un terrorista checheno con las reformas en Siria? ¿Qué relación tiene un terrorista venido de Irak, Líbano o Afganistán con las reformas en Siria? Ultimamente se han registrado unas 29 nacionalidades que combaten en Siria ... ¿qué relación hay entre todos ellos y el reformismo interno? Esto es ilógico. En cuanto a nosotros, le digo que hemos hecho reformas y ahora también tenemos una iniciativa política que incluye un diálogo. La base de cualquier solución política es lo que quiere el pueblo sirio, y esto lo rigen las urnas. No hay otra forma. En cuanto al terrorismo, nadie quiere dialogar con un terrorista. El terrorismo golpeó a EE.UU. y Europa; pero ningún gobierno dialogó con los terroristas. Uno dialoga con fuerzas políticas, pero no con un terrorista que degüella, mata y usa gases químicos.
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-Nosotros hemos partido de un título más grande que es dialogar con las fuerzas políticas. Ese diálogo conduciría a una Carta Magna que requiere de un referendum del pueblo. Esta Constitución dará mayores libertades. Las leyes se basarán en la nueva Constitución y es obvio que recojan libertades políticas y mediáticas. Pero uno no puede hablar de libertad de prensa sin que haya libertades políticas en general.
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-Nosotros optamos por dialogar con cualquiera que quiera dialogar, sin excepción. Siempre y cuando Siria tenga su decisión libre y soberana. Pero esto no incluye a los terroristas, ningún estado dialoga con terroristas. Cuando se deponen las armas y se acude al diálogo no tenemos problemas. Creer que una conferencia política detendrá el terrorismo sobre el terreno, es irreal.
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-Mi permanencia o no depende del pueblo sirio. No es mi decisión personal quedarme o irme. Es del pueblo. Si te quieren te quedas, si no te marchas. El asunto depende de la Constitución, de las urnas. En las elecciones de 2014 el pueblo decidirá.
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-Soy un presidente elegido y es el pueblo quien decide mi permanencia. Ahora, que alguien diga que el presidente sirio tiene que irse porque EE.UU. lo quiere o porque los terroristas lo piden, es inadmisible.
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-A Occidente sólo le importan los gobiernos que le sean leales. Ellos quieren un gobierno servil que haga lo que ellos quieran independientemente de su forma. Pero lo sucedido en Afganistán refuta eso. Ellos apoyaron a los Taliban y el 11-S pagaron un precio altísimo. Lo peligroso de esto es que los estados wahabitas quieren difundir el pensamiento extremista en toda la población y en Siria nosotros tenemos un islam moderado y resistiremos a eso con todos los medios.
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in:


Bashar al Assad, líder sirio: “Renunciar sería huir; el pueblo decide si me quedo, no EE.UU.”

Por Marcelo Cantelmi

Enviado Especial
Damasco, 19/05/13
En la entrevista con Clarín rechazó dar un paso al costado para concluir la crisis. Negó que esté usando armas químicas en la represión y puso en duda la cifra de 70.000 muertos que da la ONU. Bashar al Assad, el hombre fuerte de Siria, lleva una mirada tranquila que desentona con el sitio que le ha tocado en la historia. O quizá no sea de calma porque también parece esa mirada atrapada en un asombro que no cesa. En esta extensa entrevista, la primera desde el inicio de la guerra con un medio hispano, Assad miró de ese modo para negar cualquier posibilidad de renunciar, las denuncias de uso de armas químicas y hasta la cifra de 70.000 muertos que denuncia la ONU. El reportaje se hizo en una biblioteca de su palacio en Damasco mientras se escuchaba a la distancia el sonido sordo del intercambio de artillería y del disparo de morteros.
-¿Por qué la crisis en Siria se ha extendido y profundizado como no sucedió en otro país arabe?

-Múltiples elementos internos y externos han contribuido a la crisis, el más importante es la intervención externa; luego, porque los cálculos de los países que han querido intervenir en Siria eran cálculos erróneos. Aquellos estados creían que el plan podía terminar en cuestión de semanas o meses pero esto no sucedió, lo que ha ocurrido es que el pueblo sirio ha resistido y continuamos haciéndolo. Para nosotros se trata de defender nuestra patria.
-¿Sabe que según la ONU esta guerra ya ha causado más de 70.000 muertos?

-Habría que preguntar a quienes plantean esas cifras la credibilidad de sus fuentes. Toda muerte es horrible, pero muchos de los muertos de que hablan son extranjeros que vinieron a matar al pueblo sirio. Tampoco podemos obviar que hay muchos sirios desaparecidos. ¿Cuál es el número de sirios muertos, y cuál de los extranjeros? ¿Cuántos son los desaparecidos? No podemos dar una cifra precisa. Desde luego esto cambia constantemente porque los terroristas matan y a veces entierran a sus víctimas en fosas comunes.
-¿Descarta que puede haber habido fuerza excesiva, desproporcionada, por parte de sus tropas en la represión?

-¿Cómo se podría determinar si ha habido fuerza excesiva o no? ¿Cuál es la fórmula? Es poco objetivo hablar de eso. Uno responde según el tipo de terrorismo que afronta. Al inicio era terrorismo local y luego vino del exterior lo cual condujo a la sofisticación de las armas que traían. El debate aquí no es el volumen de la fuerza empleada o el tipo de armamento sino el volumen del terrorismo que sufrimos con el consiguiente deber de replicar.
-¿No hubo en el inicio de la crisis la posibilidad de alcanzar un diálogo para evitar este desenlace?

-Al inicio las demandas eran reformistas, aunque ese planteo era aparente, se trataba de una fachada, un camouflage para hacerlo pasar como una cuestión de reformas. Hemos hecho reformas ... cambiamos la Constitución ... cambiamos las leyes ... anulamos el estado de emergencia y anunciamos un diálogo con las fuerzas opositoras, pero ante cada paso que dábamos se incrementaba el terrorismo. La pregunta lógica acá es: ¿cuál es la relación entre el terrorismo y el reformismo?
-¿Qué responde?

-El terrorismo no puede ser el camino hacia las reformas. ¿Qué relación tiene un terrorista checheno con las reformas en Siria? ¿Qué relación tiene un terrorista venido de Irak, Líbano o Afganistán con las reformas en Siria? Ultimamente se han registrado unas 29 nacionalidades que combaten en Siria ... ¿qué relación hay entre todos ellos y el reformismo interno? Esto es ilógico. En cuanto a nosotros, le digo que hemos hecho reformas y ahora también tenemos una iniciativa política que incluye un diálogo. La base de cualquier solución política es lo que quiere el pueblo sirio, y esto lo rigen las urnas. No hay otra forma. En cuanto al terrorismo, nadie quiere dialogar con un terrorista. El terrorismo golpeó a EE.UU. y Europa; pero ningún gobierno dialogó con los terroristas. Uno dialoga con fuerzas políticas, pero no con un terrorista que degüella, mata y usa gases químicos.
-Usted denuncia la presencia de milicias extranjeras en Siria, pero se asegura que hay también combatientes de Hezbollah y de Irán.

-Siria, con sus 23 millones de habitantes, no necesita apoyo humano del país que sea. Tenemos ejército y fuerzas de seguridad. No necesitamos de Irán o de Hezbollah para eso. No tenemos combatientes de fuera de Siria. Hay sí personas aquí de Hezbollah e Irán pero desde antes de la crisis ellos han venido a Siria.
-Entre aquellas reformas de la Constitución que comenta, ¿se contempla una irrestricta libertad de prensa?

-Tal vez conoce que hay una nueva ley de prensa que fue decretada con un paquete de leyes ...
-No
-Nosotros hemos partido de un título más grande que es dialogar con las fuerzas políticas. Ese diálogo conduciría a una Carta Magna que requiere de un referendum del pueblo. Esta Constitución dará mayores libertades. Las leyes se basarán en la nueva Constitución y es obvio que recojan libertades políticas y mediáticas. Pero uno no puede hablar de libertad de prensa sin que haya libertades políticas en general.
-¿Cómo evalúa la conferencia sobre Siria planeada para fines de este mes por Rusia y EE. UU?

-Hemos acogido bien el acercamiento ruso-estadounidense, y esperamos que configure un encuentro internacional para ayudar a los sirios. Pero no creemos que muchos países occidentales quieran efectivamente una solución en Siria. No creemos que muchas de las fuerzas que apoyan a los terroristas quieran una solución. Nosotros respaldamos esta gestión y la aplaudimos, pero debemos ser realistas. No puede haber una solución unilateral en Siria, se necesitan dos partes al menos.
-¿Son las fuerzas que lo combaten o las grandes potencias quienes no quieren una solución?

-En la práctica esas fuerzas opositoras están vinculadas a países extranjeros y por tanto no tienen decisión propia. Viven de lo que les viene de afuera, reciben fondos y hacen lo que deciden aquellos países. Ambos son la misma cosa y son ellos quienes anunciaron que no quieren diálogo con el Estado sirio, la última vez la pasada semana.
-Cuando habla de diálogo ¿a quién se refiere del otro bando?

-Nosotros optamos por dialogar con cualquiera que quiera dialogar, sin excepción. Siempre y cuando Siria tenga su decisión libre y soberana. Pero esto no incluye a los terroristas, ningún estado dialoga con terroristas. Cuando se deponen las armas y se acude al diálogo no tenemos problemas. Creer que una conferencia política detendrá el terrorismo sobre el terreno, es irreal.
-¿Qué posibilidad hay de que el diálogo incluya a esas fuerzas externas, como los EE.UU., por ejemplo, que supuestamente apoyan a esa gente (terroristas)?

-Nosotros hemos dicho desde el principio que dialogamos con cualquier fuerza del país o del exterior, a condición de que no empuñen armas. Esta es la única condición. No hemos puesto condiciones al diálogo. Incluso hay fuerzas que son buscadas por la justicia, pero no hemos adoptado ninguna medida contra nadie para dejar cabida al diálogo y poder escuchar a todos. El pueblo sirio será el que decida quién es patriótico y quién no. Nunca dijimos que queríamos la solución que mejor le convenga al gobierno; no exponemos lo que nosotros pensamos que sería mejor. Le hemos dejado la solución al pueblo sirio.
-Con relación a la conferencia internacional ...

-Para nosotros el aspecto básico a tratar en cualquier conferencia internacional es detener el flujo de dinero y armas a Siria y detener el envío de terroristas quienes vienen de Turquía y con financiación qatari y de otros estados del Golfo como Arabia Saudita. Mientras existan países como Qatar o Turquía que no tienen interés en detener la violencia en Siria o en una solución política, el terrorismo continuará.
-¿Dónde coloca a Israel en esta crisis?

-Israel apoya directamente y por dos vías a los grupos terroristas, les da apoyo logístico y los instruye sobre cómo y cuáles sitios atacar. Por ejemplo ellos atacaron una estación de radar del sistema de defensa antiaérea que detecta cualquier avión que viene de afuera, especialmente Israel.
-En caso de avanzarse en el diálogo, ¿prevé un calendario de entrega de armas por la oposición?

-Ellos no son una sola entidad, son grupos y bandas, no son decenas sino centenares. Son una mezcla, cada grupo tiene su cabecilla local. Son miles, ¿quién puede unificar a miles de personas? Esta es la pregunta. No podemos hablar de un calendario con una parte que no sabemos quién es. Cuando ellos tengan una estructura unificada entonces daremos una respuesta a esta pregunta.
-¿Daría un paso al costado para una solución definitiva? ¿Está dispuesto a renunciar?

-Mi permanencia o no depende del pueblo sirio. No es mi decisión personal quedarme o irme. Es del pueblo. Si te quieren te quedas, si no te marchas. El asunto depende de la Constitución, de las urnas. En las elecciones de 2014 el pueblo decidirá.
-Se ha planteado la alternativa de que usted dimita como condición para un cierre del conflicto.

-Soy un presidente elegido y es el pueblo quien decide mi permanencia. Ahora, que alguien diga que el presidente sirio tiene que irse porque EE.UU. lo quiere o porque los terroristas lo piden, es inadmisible.
-Barack Obama ha dado señales de que no contempla intervenir en su país pero su canciller, John Kerry, ha dicho que cualquier avance debería incluir la salida de usted de su cargo.

-Yo no sé si Kerry u otro han recibido un mandato del pueblo sirio para hablar en nombre de este pueblo, acerca de quién debe irse y quién debe permanecer. Hemos dicho que cualquier decisión en relación a las reformas en Siria o cualquier acción política son decisiones sirias y no está permitido ni a EE.UU. ni a ningún otro Estado intervenir en ellas. Somos un Estado independiente, no aceptamos que nadie nos defina lo que tenemos que hacer, ni EE.UU. ni nadie. Por tanto esta probabilidad la determina el pueblo sirio. Uno va a las elecciones, se presenta como candidato y está la posibilidad de ganar o no. Entonces no se puede ir a esa conferencia y decidir de antemano algo que el pueblo no ha decidido. Otro aspecto: el país está en crisis y cuando el barco se encuentra en medio de la tormenta, renunciar es huir, entonces el capitán no huye. Lo primero es hacer frente a la tormenta, devolver el barco al lugar correcto y entonces se deciden las cosas. No soy una persona que rehúye la responsabilidad.
-Francia, Gran Bretaña y el propio Kerry denunciaron que su ejército usó armas químicas, gas sarín, en contra de la población civil ...

-No debemos perder nuestro tiempo con esas declaraciones. Las armas químicas son armas de destrucción masiva. Dicen que las usamos en zonas residenciales. Si una bomba nuclear fuese arrojada sobre una ciudad y el saldo fuese diez o veinte personas, ¿acaso me creerían? El uso de armas químicas en zonas residenciales significa matar miles o decenas de miles en minutos. ¿Quién podría ocultar semejante cosa?
-¿A qué atribuye esta denuncia entonces?

-Cuando plantearon el tema de las armas químicas lo hicieron cuando los grupos terroristas las utilizaron en Aleppo en Khan al-Assal hace unos dos meses. Hemos recogido las pruebas: el misil usado y las sustancias químicas. Analizamos esas sustancias y enviamos una carta al Consejo de Seguridad para que envíe una misión verificadora. EE.UU, Francia y Gran Bretaña se vieron en una situación embarazosa y dijeron que querían enviar una misión que investigue sobre armas químicas en otras zonas donde alegan que fueron usadas. Lo hicieron para no investigar en dónde se produjo el hecho real. Un miembro de esa comisión, Carla del Ponte, anunció que los terroristas son quienes usan armas químicas pero ni la ONU prestó atención a esa declaración.
-¿Cree que esta denuncia podría allanar el camino a una intervención militiar en Siria?

-Si este asunto se usa como preludio de una guerra contra Siria es probable. Nosotros no nos olvidamos de lo sucedido en Irak ¿Dónde estaban las armas de destrucción masiva de Saddam Hussein? Occidente miente y falsifica para desatar guerras, es su costumbre. Por supuesto cualquier guerra contra Siria no será fácil, no será una excursión. Pero no podemos descartar la posibilidad de que lancen una guerra.
-¿En qué se basa?

-Esto ocurrió ya de parte de Israel (los bombardeos). Es una probabilidad vigente especialmente despues que logramos golpear a los grupos armados en muchas zonas de Siria. Entonces dichos países encomendaron a Israel que hiciera esto para elevar la moral de los grupos terroristas. Suponemos que en algún momento se producirá algún tipo de intervención aunque sea limitada.
-Usted dice que controlan la situación pero mientras hablamos se escucha el estruendo de artillería en la periferia de la ciudad.

-El término controlar o no controlar se usa cuando se libra una guerra con un ejército extranjero. Pero la situación es totalmente diferente. Los terroristas penetran en zonas dispersas, y huyen de un lugar al otro. Hay vastas zonas donde se mueven y es obvio que ningun ejército del mundo puede estar en cada rincón.
-¿Cree realmente que los norteamericanos cooperan con Qatar o Arabia Saudita para que tome el poder un régimen ultraislámico wahabita en Siria?

-A Occidente sólo le importan los gobiernos que le sean leales. Ellos quieren un gobierno servil que haga lo que ellos quieran independientemente de su forma. Pero lo sucedido en Afganistán refuta eso. Ellos apoyaron a los Taliban y el 11-S pagaron un precio altísimo. Lo peligroso de esto es que los estados wahabitas quieren difundir el pensamiento extremista en toda la población y en Siria nosotros tenemos un islam moderado y resistiremos a eso con todos los medios.
-En las elecciones presidenciales de 2014 ¿habrá observadores internacionales y se permitirá el libre acceso de la prensa mundial para cubrir ese evento?

-Para serle sincero, el tema de los observadores es una decisión del país pues una parte del pueblo no tolera la idea de que haya ese monitoreo por una cuestión de soberanía nacional. Y nosotros no tenemos confianza en Occidente para esa tarea. Si se acepta que haya observadores, serán de países amigos como Rusia o China por ejemplo.
-¿China?

- ...

-En la entrevista que Clarín le hizo en Buenos Aires, dijo con firmeza que rechazaba la idea de negar el Holocausto como sostiene Irán, ¿mantiene esa posición?

-Yo le pregunto por qué hablar del Holocausto y no de lo que ocurre en Palestina, del millón y medio de iraquíes asesinados. El Holocausto es una cuestión histórica que necesita una visión abarcadora y no ser usado como un asunto político. No soy un investigador de la historia para determinar lo exacto de este tema. Las cuestiones históricas dependen de quién las escribe, por eso la historia se falsea a veces.
-¿Disculpe, pero existe alguna autocrítica que usted se formule?

-Es ilógico hacer autocrítica cuando se trata de sucesos enteros. Si uno ve una película no la critica antes de que finalice. Cuando el cuadro esté completo se verá qué corresponde o no criticar.
-Finalmente ¿tiene usted información sobre el paradero de los periodistas James Foley, un norteamericano desaparecido hace 6 meses aquí, y del italiano Domenico Quirico de La Stampa, perdido hace un mes aproximadamente?

-Hay periodistas que ingresaron en Siria de forma ilegal en zonas donde están activos los terroristas. Ha habido casos donde las tropas militares han podido liberar a periodistas que estaban secuestrados. En todo caso cuando disponemos de información sobre cualquier periodista que ingresó ilegalmente, nosotros la transmitimos al país en cuestión. Y hasta el momento no tenemos ninguna información sobre los dos periodistas que usted men ciona.

Tuesday, 27 November 2012

obama II : la purge et le pacte

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http://www.voltairenet.org/article176644.html

italiano 
español  

Obama II : la purge et le pacte 

Thierry Meyssan
Réseau Voltaire 

Damas, 27 novembre 2012

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M. et Mme Kerry, M. et Mme Assad, lors d’un déjeuner privé, dans un restaurant damascène, en 2009.
Disposant d’une légitimité renforcée par sa réélection, le président Barack Obama se prépare à lancer une nouvelle politique étrangère : tirant les conclusions de l’affaiblissement économique relatif des États-Unis, il renonce à gouverner seul le monde. Ses forces poursuivent leur départ d’Europe et leur désengagement partiel du Moyen-Orient pour se positionner autour de la Chine. Dans cette perspective, il veut à la fois distendre l’alliance russo-chinoise en formation et partager le fardeau du Moyen-Orient avec la Russie. Il est par conséquent prêt à appliquer l’accord sur la Syrie, conclu le 30 juin à Genève (déploiement d’une Force de paix de l’ONU principalement composée de troupes de l’OTSC, maintien au pouvoir de Bachar el-Assad s’il est plébiscité par son peuple).

Cette nouvelle politique étrangère se heurte à de fortes résistances à Washington. En juillet, des fuites organisées dans la presse avaient fait capoter l’accord de Genève et avaient contraint Kofi Annan à la démission. Le sabotage semble avoir été ourdi par un groupe d’officiers supérieurs qui n’admettent pas la fin de leur rêve d’empire global.
À aucun moment cette problématique n’a été évoquée lors de la campagne électorale présidentielle, les deux principaux candidats s’accordant sur le même virage politique et ne s’opposant que sur la manière de le présenter.
Aussi Barack Obama a t-il attendu le soir de sa victoire pour donner le signal d’une purge discrètement préparée depuis des mois. La démission du général David Petraeus de ses fonctions de directeur général de la CIA a été largement médiatisée, mais elle n’était que le hors d’œuvre. Les têtes de bien d’autres officiers supérieurs vont rouler dans la poussière.
La purge touche d’abord le Commandeur suprême de l’OTAN et commandant de l’EuCom (amiral James G. Stravidis), qui termine son tour, et son successeur prévu (le général John R. Allen). Elle se poursuit avec l’ex-commandant de l’AfriCom (général William E. Ward) et son successeur depuis un an (général Carter Ham). Elle devrait emporter également le patron du Bouclier antimissile (général Patrick J. O’Reilly) et d’autres encore de moindre importance.
Chaque fois, les officiers supérieurs sont soit accusés d’affaires de mœurs, soit de détournements de fonds. La presse US s’est rassasiée de détails sordides sur le triangle amoureux impliquant Petraeus, Allen et la biographe du premier, Paula Broadwell, en passant sous silence que celle-ci est lieutenant colonel du Renseignement militaire. Selon toute vraisemblance, elle a été infiltrée dans l’entourage des deux généraux pour les faire tomber.
La purge à Washington a été précédée, en juillet, de l’élimination de responsables étrangers qui s’opposaient à la nouvelle politique et étaient impliqués dans la Bataille de Damas. Tout s’est passé comme si Obama avait laissé faire le ménage. On pense par exemple à la mort prématurée du général Omar Suleiman (Égypte) venu effectuer des examens dans un hôpital états-unien, ou à l’attentat contre le prince Bandar ben Sultan (Arabie saoudite), sept jours plus tard.
Il reste à Barack Obama à composer son nouveau cabinet en trouvant des hommes et des femmes capables de faire accepter sa nouvelle politique. Il compte surtout sur l’ancien candidat démocrate à l’élection présidentielle et actuel président de la Commission des affaires étrangères du Sénat, John Kerry. D’ores et déjà Moscou a fait savoir que sa nomination serait bienvenue. Surtout, Kerry est connu pour être « un admirateur de Bachar el-Assad » (The Washington Post) qu’il a souvent rencontré dans les années précédentes [1].
Reste à savoir si les démocrates peuvent accepter de perdre un siège au Sénat, et si Kerry prendra le secrétariat d’État ou celui de la Défense.
Dans le cas, où il prendrait le département d’État, la Défense échoirait à Michèle Flournoy ou à Ashton Carter qui poursuivraient les restrictions budgétaires en cours. Dans le cas ou Kerry prendrait la Défense, le département d’État reviendrait à Susan Rice, ce qui ne manquerait pas de poser quelques problèmes : elle s’était montrée fort discourtoise lors des derniers veto russe et chinois, et ne paraît pas avoir le sang froid pour ce poste. Au demeurant, les Républicains tentent de lui faire barrage.
John Brennan, connu pour ses méthodes particulièrement sales et brutales, pourrait devenir le prochain directeur de la CIA. Il serait chargé de tourner la page des années Bush en liquidant les jihadistes qui travaillèrent pour l’Agence et en démantelant l’Arabie saoudite qui n’est plus d’aucune utilité. À défaut, la mission serait confiée à Michael Vickers, voire à Michael Morell, l’homme de l’ombre qui se tenait aux côtés de George W. Bush un certain 11-Septembre et lui dicta son comportement.
Le sioniste et néanmoins réaliste Antony Blinken pourrait devenir conseiller national de sécurité. Il pourrait réveiller le plan qu’il avait élaboré, en 99 à Shepherdstown, pour Bill Clinton : faire la paix au Proche-Orient en s’appuyant sur… les Assad.
Avant même la nomination du nouveau cabinet, le virage politique s’est déjà concrétisé avec la reprise des négociations secrètes avec Téhéran. En effet, la nouvelle donne exige d’abandonner la politique d’isolement de l’Iran et de reconnaître enfin la République islamique comme une puissance régionale. Première conséquence : les travaux de construction du gazoduc qui reliera South Pars, le plus grand champ gazier du monde, à Damas, puis à la Méditerranée et à l’Europe ont repris ; un investissement de 10 milliards de dollars qui ne pourra être rentabilisé qu’avec une paix durable dans la région.

La nouvelle politique étrangère d’Obama II va bouleverser le Moyen-Orient en 2013 dans le sens inverse de celui annoncé par les médias occidentaux et du Golfe.