Showing posts with label congo. Show all posts
Showing posts with label congo. Show all posts

Wednesday, 29 July 2009

kinshasa ne veut pas l'argent de mobutu

L’argent de Mobutu dans les poches de ses héritiers

L'ancien président de la Confédération Pierre Aubert avait reçu Mobutu Sese Seko à Berne en 1987.
Légende photo: L'ancien président de la Confédération Pierre Aubert avait reçu Mobutu Sese Seko à Berne en 1987. (Keystone)

Les fonds déposés en Suisse par Mobutu Sese Seko, et bloqués en 1997, reviendront finalement aux héritiers de l'ancien dictateur du Zaïre. Les efforts des autorités suisses pour restituer presque 8 millions de francs au peuple congolais n'ont pas rencontré le soutien de Kinshasa.

Douze ans d'efforts inutiles. Les tentatives de la Suisse pour restituer au peuple de la République démocratique du Congo (RDC) les 7,7 millions de francs déposés par Mobutu dans les banques helvétiques se sont heurtées à un mur d'avidité.

«La Suisse a constaté avec grande amertume que le gouvernement congolais n'a jamais apporté son soutien», a affirmé la semaine dernière à Kinshasa l'ambassadeur suisse Linus von Castelmur. Selon le diplomate, les autorités congolaises n'ont en effet jamais apporté à la justice suisse les éléments prouvant l'origine illicite des fonds.

«Faux!», a répliqué le gouvernement congolais, qui se dit mécontent de voir cet argent échapper à son peuple, lit-on sur le site de Radio Okapi, l'unique radio congolaise libre et objective (celle-ci est cofinancée par la fondation suisse Hirondelle).

Occasion perdue

Les avoirs de Mobutu avaient été congelés après la mort la mort du président en 1997, afin d'éviter qu'ils finissent dans les mains de ses héritiers plutôt que dans celles du peuple congolais. De forts soupçons laissent en effet à penser que cet argent provenait de fonds publics.

Le manque de collaboration du côté congolais et une lacune dans la législation suisse n'ont cependant pas permis de parvenir à une solution équitable (voir la chronologie). Suite à la décision du 14 juillet 2009 du Tribunal pénal fédéral, le gouvernement suisse a en effet été obligé de lever le blocage des fonds.

La seule initiative de la RDC, rappelle Linus von Castelmur, fut le dépôt d'une plainte pénale relative aux valeurs patrimoniales de Mobutu. Mais celle-ci n'est arrivée qu'après l'échéance du délai de prescription.

Pour l'ambassadeur suisse en RDC, ce fut «une occasion perdue» de montrer l'engagement des Etats contre la corruption et l'impunité. «Nous avons été extrêmement navrés de cette issue négative», déclare-t-il, ajoutant au passage qu'avec 1,6 milliard de dollars restitués au cours des 20 dernières années, la Suisse est «le pays leader en ce qui concerne la restitution de fonds publics soustraits par des tyrans».

Inverser le fardeau de la preuve

«C'est la première fois que la Suisse se trouve confrontée à cette situation, confirme Nadine Olivieri Lozano, porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE). Dans les affaires liées aux fonds Abacha au Nigeria, Montesinos au Pérou et Marcos aux Philippines, les procédures sont allée à leur bon terme.»

Pour que de telles erreurs ne se renouvellent pas, le gouvernement suisse a chargé le DFAE d'élaborer une loi qui permette la restitution des fonds bloqués aux populations spoliées, même en l'absence d'un accord d'entraide judiciaire entre la Suisse et le pays intéressé.

La nouvelle loi, qui sera présentée l'an prochain, permettra d'inverser le fardeau de la preuve: ce sera désormais aux titulaires de fonds bloqués de prouver l'origine licite de leurs avoirs. Et s'ils n'y parviennent pas, l'argent sera confisqué et restitué à l'Etat d'où il provient.

La politique devant le peuple

Grand connaisseur de la situation sociopolitique en RDC, pour avoir travaillé sur place avec Radio Okapi, le journaliste tessinois Daniele Piazza n'est absolument pas surpris du manque de collaboration des autorités congolaises.

«L'un des fils de l'ancien dictateur siège encore dans le gouvernement Kabila [président de la RDC depuis 2001, NDLR], explique-t-il. Il s'agit de Nzanga Mobutu, qui est vice-Premier ministre et ministre de l'agriculture.»

Dans les milieux gouvernementaux et parlementaires congolais, poursuit Daniele Piazza, on dit que c'est la Suisse qui n'a pas fait ce qu'elle devait. En revanche, pour les défenseurs des droits humains, c'est le manque de volonté des autorités congolaises qui est en cause. Selon l'organisation non gouvernementale Voix des sans Voix, le gouvernement congolais a privilégié les alliances politiques aux dépens de la population.

«Et puis, il y a des gens qui se demandent ce qui se serait passé si cet argent avait été restitué, déclare Daniele Piazza. Beaucoup pensent qu'il aurait de toute manière fini dans les poches des gouvernants locaux.»

Espérances brisées

Après des décennies de conflit, la RDC reste dans une situation désastreuse. Le processus de constitution d'un Etat de droit est lent et les espérances nées avec les élections des 2006 – les premières élections libres de l'ex-Zaïre – se brisent jour après jour.

«L'Etat n'existe pas, les infrastructures sont à l'abandon, la justice et l'école ne fonctionnent pas, l'impunité est la règle et, surtout dans l'est du pays, les violations des droits humains sont à l'ordre du jour», conclut Daniele Piazza.

Luigi Jorio, swissinfo.ch
(Traduction de l'italien: Olivier Pauchard)


Thursday, 26 March 2009

rdc: sarko recule devant l'intangibilite des frontieres

http://fr.news.yahoo.com/2/20090326/tts-sarkozy-kinshasa-pour-defendre-son-p-c1b2fc3_1.html?printer=1

Sarkozy à Kinshasa pour défendre son plan de paix pour la RD Congo

Jeudi 26 mars, 11h22

AFP Philippe ALFROY

Imprimer Le président Nicolas Sarkozy est venu défendre jeudi à Kinshasa ses propositions de paix, très controversées sur place, en vue d'un règlement du conflit qui ravage depuis des années l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

A Kinshasa, Sarkozy salue la coopération entre la RDC et le Rwanda
Ségolène Royal: "Barack Obama est capable de mettre des règles là où Nicolas Sarkozy n'a pas eu de réponse"
Avant le FN, Sarkozy citait déjà Jaurès en exemple...
Plus d'articles sur : Nicolas Sarkozy
Première étape d'une mini-tournée qui le conduira jeudi au Congo voisin et vendredi au Niger, M. Sarkozy a été accueilli jeudi matin au Palais national par le président congolais Joseph Kabila, avec lequel il s'est rapidement retiré pour un entretien.

Avec son homologue d'abord puis, publiquement, devant le Parlement congolais, le chef de l'Etat français veut profiter de son séjour éclair sur la rive gauche du fleuve Congo pour lever les malentendus suscités par sa sortie sur la "coopération régionale" dans l'Afrique des Grands lacs.

Devant un parterre d'ambassadeurs étrangers, il avait esquissé en janvier une "nouvelle approche" de paix dans la région en suggérant sans détour un "partage" de "l'espace" et des abondantes "richesses" minières dont regorge "l'immense" Congo avec le "petit" Rwanda voisin.

Ces propos ont été peu goûtés à Kinshasa, qui y a vu une tentative de démembrement de son territoire.

Pour calmer le jeu, le président français a été contraint de rappeler dans la presse locale son attachement à "l'intangibilité des frontières" de l'ex-Zaïre et renoncé à son idée d'exploitation conjointe des ressources du Kivu sur le modèle européen.

"Il n'y a pas de plan français de paix, pas de plan de partage des richesses, ce n'était pas opportun", a tenu à insister la présidence française à la veille de la visite. "Le président veut simplement indiquer que, pour une paix durable, il faut accélérer la coopération régionale", a-t-on ajouté.

Nicolas Sarkozy devait ainsi détailler jeudi devant ses hôtes une série de "projets pratiques" en matière d'énergie ou de transports.

En plus de rassurer l'opinion, le chef de l'Etat français veut manifester à Kinshasa son soutien à Joseph Kabila, qui a su s'entendre avec Kigali pour lancer le 20 janvier une opération conjointe antre les armées rwandaise et congolaise pour pacifier l'est du pays.

Pour avoir critiqué cette opération, le président de l'Assemblée nationale congolaise Vital Kamerhe, membre de la majorité présidentielle, a été forcé de démissionner mercredi, à la veille de l'arrivée de M. Sarkozy.

"Le président Kabila a pris des risques en acceptant courageusement l'aide du Rwanda pour lutter contre les rebelles hutus", fait-on valoir dans l'entourage du président français, "il ne faut pas s'arrêter là et engager une véritable coopération régionale".

Pour ménager les susceptibilités locales, Paris a aussi démenti tout lien entre son soutien à la coopération Kinshasa-Kigali et un éventuel "marchandage" sur la route d'une réconciliation franco-rwandaise.

"On promettrait tout l'or de la RDC au Rwanda que ça n'y changerait rien, nos problèmes avec le Rwanda sont de nature judiciaire", dit-on à l'Elysée.

Le Rwanda du président tutsi Paul Kagame a rompu ses relations diplomatiques avec la France à la suite de l'enquête du juge français Jean-Louis Bruguière, qui l'accuse d'avoir fomenté l'attentat contre son prédécesseur hutu Juvenal Habyarimana, coup d'envoi du génocide qui a causé en 1994 plus de 800.000 morts essentiellement dans la minorité tutsie.

Plus terre à terre, Nicolas Sarkozy, escorté d'un groupe de patrons, veut aussi profiter de son passage à Kinshasa pour doper l'anecdotique présence économique tricolore dans le plus grand pays francophone du monde.

Après le déjeuner, il doit traverser le fleuve Congo pour une visite "d'amitié" à Brazzaville, allié traditionnel de Paris dans la région, avant de gagner vendredi le Niger.

Monday, 26 January 2009

casus belli: modification des frontieres du congo


Sarkozy veut dépecer la RDC

20 janvier 2009, Kinshasa

Le président français a jeté un pavé dans la mare en proposant une restructuration de la région des Grands Lacs en faveur du Rwanda et au détriment de la république démocratique du Congo. Celle-ci n'apprécie guère.


Lors de son message de vœux au corps diplomatique, le président français a fait un tour d'horizon général des grandes questions internationales. Abordant le chapitre de l'Afrique, et plus particulièrement de la région des Grands Lacs, Nicolas Sarkozy a tenu exactement ces propos : "Quant à la région des Grands Lacs, la violence s'est une nouvelle fois déchaînée. L'option militaire n'apportera aucune solution aux problèmes de fond qui se posent de façon récurrente depuis dix ans. Cela met en cause la place, la question de l'avenir du Rwanda, avec lequel la France a repris son dialogue, pays à la démographie dynamique et à la superficie petite. Cela pose la question de la république démocratique du Congo, pays à la superficie immense et à l'organisation étrange des richesses frontalières. Il faudra bien qu'à un moment ou un autre il y ait un dialogue qui ne soit pas simplement un dialogue conjoncturel mais un dialogue structurel :
comment, dans cette région du monde, on partage l'espace, on partage les richesses et on accepte de comprendre que la géographie a ses lois, que les pays changent rarement d'adresse et qu'il faut apprendre à vivre les uns à côté des autres ?"

Le journal Le Monde, dans son édition du 18 janvier 2009, reprend ce discours en allant en profondeur pour confirmer l'existence du plan Sarkozy comme initiative de paix qu'il compte discuter avec les autorités de Kinshasa lorsqu'il s'y rendra, au mois de mars. Il propose "l'exploitation en commun par la RDC et le Rwanda des richesses du Nord-Kivu". Sarkozy va plus loin en proposant le "partage" de l'espace et des "richesses naturelles". Quel espace doit-on partager ? Le Kivu ? Pourquoi ? Pourquoi seulement les richesses du Kivu ? Qu'est-ce que le Rwanda donne en échange pour partager avec la RDC ?

Si les choses traînent, c'est parce que le Rwanda brandit toujours la question sécuritaire. Or le président français ne devrait pas oublier que la république démocratique du Congo compte près de 450 ethnies qui ne se sont jamais fait la guerre. Mais depuis des décennies, le Rwanda, qui ne compte que DEUX ethnies, est toujours en guerre et a connu le génocide de 1994 – où la France est intervenue avec l'opération Turquoise –, qui a exporté la rivalité interethnique au Congo.

Ce plan Sarkozy viserait-il à dédouaner la France de son dialogue avec le Rwanda ? C'est une affaire franco-rwandaise qui ne concerne nullement la RDC. Elle ne peut servir de voie de sortie. Pire, le président français qualifie d'"organisation étrange" les institutions et les dirigeants de la RDC. Ces propos sont pour le moins étonnants quand on sait que des "conseillers occidentaux" sont à la base de cette organisation étrange. A quoi servent alors tous ces appuis et encouragements des ambassadeurs français accrédités en RDC ? De la poudre aux yeux ?

Encore un "faux pas de Sarkozy" après celui de Dakar [le discours de Dakar, en juillet 2007, avait suscité un tollé en Afrique – il parlait notamment de "l'homme africain [qui n'était pas] entré dans l'Histoire"] ? Que ce plan soit publié quatre jours avant l'entrée en fonction de Barack Obama, cela suscite des interrogations et n'est pas gratuit. La RDC considère la France comme un "Etat partenaire naturel". Depuis de Gaulle jusqu'à Chirac, en passant par Giscard d'Estaing et Mitterrand, la France a toujours été aux côtés des opprimés, et particulièrement avec la RDC, en se distinguant par une coopération dynamique et multisectorielle. Si la France de Sarkozy veut "changer" le monde, il ne lui appartient pas de transformer le Kivu en Proche-Orient.

Le Potentiel

http://www.lepotentiel.com/

-------------------------------------------------------------------------

Mardi 20 Janvier 2009

Kigali-Kinshasa: Ennemi commun

Par Gaël VAILLANT

leJDD.fr

Les armées congolaise et rwandaise interviennent conjointement depuis mardi dans l'Est de la République démocratique du Congo. Les autorités veulent mettre un terme à la rébellion hutue, alors que les tutsis de Laurent Nkunda ont annoncé "la fin de la guerre". Kigali et Kinshasa font un pied de nez à Nicolas Sarkozy, qui a émis plusieurs idées sur le conflit du Nord-Kivu vendredi dernier.

Selon des sources militaires, l'armée rwandaise est entrée mardi matin dans la région de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Elle aurait pour objectif de pourchasser les rebelles hutus, rassemblés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Cette intervention de l'infanterie rwandaise, et ses 1500 à 2000 hommes, se fait en collaboration avec Kinshasa, selon un accord défini le 5 décembre dernier. "La Monuc prend note de ce dernier développement et surveille très attentivement la situation", a déclaré un porte-parole de la force de l'ONU, déployée en RDC mais qui ne participe pas à l'opération.

Combattre les groupuscules hutus, c'est favoriser indirectement les autres rebelles, tutsis, rassemblés dans le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda. Une organisation combattue pendant trois mois par l'Etat congolais. Mais le CNDP a annoncé vendredi soir dernière la fin des hostilités avec les forces gouvernementales, envisageant même la signature d'un traité. Alors que les rebelles hutus sont de plus en plus isolés, le conflit dans l'est congolais semble en voie de résolution.

Un interventionnisme déprécié?

Vendredi dernier, Nicolas Sarkozy a dévoilé, lors de ses voeux au corps diplomatique, ses idées sur le conflit dans l'Est congolais. Pour ramener la paix dans cette région, le chef d'Etat est resté très évasif. Il a prôné "un dialogue non seulement conjoncturel mais aussi structurel", qui inclurait la question du "partage de l'espace et des richesses". Il a décrit le Rwanda comme un "pays à la démographie dynamique et à la superficie petite", et la RDC comme "un pays à la superficie immense" avec une "organisation étrange des richesses frontalières".

Résultat, les trois propositions françaises -l'exploitation commune des ressources minières frontalières, une réforme foncière et une réflexion approfondie sur le problème des minorités- n'ont pas été prises en compte par les autorités congolaises ou rwandaises. Plusieurs députés des deux pays se sont même indignés contre l'interventionnisme français. Mboso N'Kodia Pwanga, élu dans la province de Bandundu, s'est ainsi ému dans le quotidien congolais Le Phare: "A quel titre nous allons cogérer nos richesses nationales, inaliénables donc, avec un pays voisin?" Face à cette levée de boucliers, Pierre Jacquemot, ambassadeur de France en RDC, a dû démentir dans le quotidien L'Avenir "l'existence d'un plan français": "Nicolas Sarkozy a seulement lancé des idées pour sortir de cette crise", a-t-il justifié, après une réunion d'urgence avec le ministre de la communication congolais. Mais, au vu des derniers événements, les
autorités ne semblent pas avoir besoin de Nicolas Sarkozy, en voyage officiel en RDC début mars prochain, pour régler le conflit.

Vieux démons

Toutefois, il est peu probable que les propositions de l'Elysée aient provoqué la décision du CNDP, dont l'un des dirigeants, Bosco Ntangada, a annoncé vendredi soir "la fin de la guerre" contre les forces régulières de RDC. Laurent Nkunda, à la tête du mouvement, a dû confirmer l'information lundi matin: "Puisque nous allons désormais tous [avec l'armée congolaise] tirer dans la même direction, la guerre est terminée", a-t-il déclaré sur RFI. C'est plutôt l'union des forces rwandaises et congolaises, actées le 5 décembre dernier, qui a convaincu les rebelles tutsis d'arrêter les combats. Le CNDP, fragilisé par des luttes internes entre Bosco "Terminator" Ntangada et Laurent Nkunda, préfère la négociation, plutôt qu'être pris entre deux feux.

Le CNDP se mettant à disposition de la RDC, les armées officielles vont concentrer leurs efforts sur les rebelles hutus du FDLR. La présence de ces derniers est la principale source de tension entre la RDC et le Rwanda. Ils sont, pour la plupart, des anciens membres des milices considérées comme les responsables du génocide de 1994. Pris en étau, les rebelles hutus ne devraient pas tenir longtemps face au nombre écrasant de combattants issus du CNDP ou des troupes régulières de RDC et du Rwanda. Ce règlement de crise mettrait fin aux négociations de paix de Nairobi, qui resteront ainsi en échec. Les tutsis emmenés par Laurent Nkunda devraient même sortir grand gagnants du conflit: en échange de la paix, ils devraient obtenir, selon Radio Okapi, une amnistie totale couvrant tous les "faits de guerre" depuis 1994, massacres compris...

---------------------------------------------------------------------------
The Cohen plan:

December 16, 2008
Op-Ed Contributor

Can Africa Trade Its Way to Peace?

By HERMAN J. COHEN
Washington

THE conflict in eastern Congo over the past 12 years has been as much a surrogate war between Congo and neighboring Rwanda as an internal ethnic insurgency, as a United Nations report underscored last week. The only way to end a war that has caused five million deaths and forced millions to flee their homes in Congo’s two eastern provinces is to address the conflict’s international dimensions. The role of Rwanda — which borders the provinces and which denied the accusations in the United Nations report over the weekend — is of prime importance.

The international community has worked hard to resolve the conflicts among the various parties: the sovereign states of Rwanda and Congo as well as the assorted militias and private armies that are sponsored by these two governments and by opportunistic local warlords. But despite the deployment of 17,000 United Nations peacekeepers, and many efforts at mediation with constructive American support, the situation appears intractable.

The failure of international diplomacy is related to the economic roots of the problem, which began with the 1994 genocide in Rwanda. Until the economic conundrum is addressed, there is little prospect for a solution.

The genocidal war between the majority Hutu and the minority Tutsi in Rwanda spilled into Congo, and the eastern part of that vast country has been unstable ever since. When Tutsi rebel forces took power in Rwanda in June 1994, more than a million Hutu fled to Congo, where they settled into refugee camps on the Rwandan border.

After two years of cross-border raids from the refugee camps by exiled Hutu soldiers who had participated in the genocide, the Rwandan Army attacked and destroyed the camps, with the quiet but unambiguous approval of the United States in the absence of another solution to the violence. Most of the Hutu refugees returned to Rwanda, but about 100,000 of them, along with the exiled Hutu soldiers, moved westward as a disciplined group into Congo’s interior.

The Rwandan Army pursued the escaping Hutu and caught up with them near the city of Kisangani at the headwaters of the Congo River. The refugees were massacred, but the former Hutu soldiers escaped to neighboring countries.

The move against the refugee camps was the first step in a well-planned action by Rwanda in 1996 and 1997 to overwhelm the weak Congolese Army and, with the help of the Congolese opposition, overthrow the 30-year dictatorship of Mobutu Sese Seko. With logistical support from Uganda and Angola, the military action succeeded in less than three months. A new government in Congo was installed under President Laurent Kabila, an exile handpicked by the Rwandans.

And from 1996 to today, the Tutsi-led Rwandan government has been in effective control of Congo’s eastern provinces of North and South Kivu. This control has been maintained through intermittent military occupation and the presence of Congolese militias financed and trained by the Rwandan Army.

During these 12 years of Rwandan control, the mineral-rich provinces have been economically integrated into Rwanda. During this time, Congo’s governments have been preoccupied with internal and external wars elsewhere, and have been unable to combat foreign control of the eastern provinces, a thousand miles from the capital, Kinshasa.

But two years ago, Congo held multiparty elections that were judged to be transparent and credible by international observers. For the first time in a decade, there was hope for stability. President Joseph Kabila (the son of Laurent Kabila, who was assassinated in 2001) turned his attention to trying to gain control of the eastern provinces.

Unfortunately, this has led to increased conflict and suffering. The main source of the current violence is an insurgent force of ethnic Congolese Tutsi commanded by Laurent Nkunda, a former general in the Congolese Army. He claims to be fighting to defend the Tutsi community from discrimination and from the former Rwandan Hutu fighters who have returned from neighboring countries and now operate in the forested hills of eastern Congo.

General Nkunda’s military operations, however, are aimed mainly against the Congolese Army’s efforts to restore Congo’s sovereignty over its eastern provinces. His force is well armed and financed by the Rwandan government. The armed Hutu presence in the provinces provides the Rwandan government with a pretext to justify its interference there.

Having controlled the Kivu provinces for 12 years, Rwanda will not relinquish access to resources that constitute a significant percentage of its gross national product. At the same time, Congo’s government is within its rights to take control of the resources there for the benefit of the Congolese people. This economic conflict must be taken into account.

This provides an opportunity for the incoming Obama administration. Acts of war and military occupation aside, there is a natural economic synergy between eastern Congo and the nations of East Africa, including Rwanda, Burundi, Tanzania and Uganda. The normal flow of trade from eastern Congo is to Indian Ocean ports rather than the Atlantic Ocean, which is more than a thousand miles away.

After his inauguration, Barack Obama should appoint a special negotiator who would propose a framework for an economic common market encompassing Congo, Rwanda, Burundi, Kenya, Tanzania and Uganda. This agreement would allow the free movement of people and trade. It would give Rwandan businesses continued access to Congolese minerals and forests. The products made from those raw materials would continue to be exported through Rwanda. The big change would be the payment of royalties and taxes to the Congolese government. For most Rwandan businesses, those payments would be offset by increased revenues.

In addition, the free movement of people would empty the refugee camps and would allow the densely populated countries of Rwanda and Burundi to supply needed labor to Congo and Tanzania.

If such a common market could be negotiated, Rwanda and Congo would no longer need to finance and arm militias to wage war over the natural resources in Congo’s eastern provinces. Without government backing, the fighting groups would either dissolve on their own or be integrated into legitimate armed forces.

If undertaken with enough will and persistence, an American-led mediation to create a common market in East Africa could end the war and transform the region.

Herman J. Cohen was the assistant secretary of state for Africa from 1989 to 1993.

Copyright 2008 The New York Times Company