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http://www.lorientlejour.com/article/815131/la-menace-de-partition-de-la-syrie-entre-fantasme-et-realite.html
La menace de partition de la Syrie, entre fantasme et réalité
Antoine AJOURY
20/05/2013
Deux experts dissèquent pour « L’Orient-Le Jour » les enjeux et les
conséquences au niveau local et régional de l’éclatement du régime de
Damas.
La menace est là. Fictive ou réelle, elle est désormais sur toutes
les lèvres. Plusieurs dirigeants arabes, turcs et mondiaux ont mis en
garde contre l’éclatement de la Syrie où une guerre civile fait rage
depuis plus de deux ans. Au Liban, le leader druze Walid Joumblatt a
récemment dénoncé la politique du président syrien Bachar el-Assad qui
vise à diviser le pays. Auparavant, le secrétaire général du Hezbollah,
Hassan Nasrallah, a accusé les Occidentaux de vouloir la partition de la
Syrie.
Sur le terrain, la division de facto des régions sous le contrôle
des rebelles et de celles sous le contrôle du régime stagne depuis
quelque temps. Toutefois, les derniers combats qui ont eu lieu à la
frontière libanaise autour de plusieurs villages chiites formant un
couloir reliant le littoral syrien à la capitale, combinés aux massacres
qui ont eu lieu à Banias, semblent inaugurer une nouvelle phase dans le
conflit syrien.
Pour Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université
Lyon 2 et membre du groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée
et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient, « la Syrie est aujourd’hui,
de fait, divisée en trois zones : le Nord-Est dominé par les milices
kurdes, le Nord globalement tenu par l’opposition “arabe”, la région
côtière et le Sud entre les mains du régime. Ces lignes de front ne
bougent pratiquement pas depuis une année. Les forces de Bachar el-Assad
reprennent quelques territoires comme Qousseir, la rébellion s’empare
d’un aéroport militaire supplémentaire dans le Nord, mais globalement,
nous avons une opposition “Syrie du Nord” contre “Syrie du Sud” qui
s’installe dans le temps ».
Toutefois, le chercheur français estime que Bachar el-Assad et la
Coalition nationale syrienne se posent tous les deux en défenseur de
l’unité de la Syrie.
Selon lui, « le but de Bachar el-Assad n’est
pas de construire un réduit alaouite, mais de conserver le pouvoir sur
l’ensemble du territoire syrien. Il est persuadé de pouvoir l’emporter à
terme par sa stratégie de contre-insurrection. Tant qu’il possède le
soutien de la Russie et de l’Iran, que l’insurrection demeure incapable
de passer du stade de la guérilla à celle d’une organisation unifiée, il
conserve toutes ses chances de l’emporter. La Coalition nationale
syrienne et la plupart des autres mouvements d’opposition refusent
également toute partition de la Syrie. En revanche, les partis kurdes,
qu’il s’agisse du PYD, branche syrienne du PKK, ou du PDK, affilié au
parti de Massoud Barzani, militent pour une large autonomie du
territoire kurde qui débouchera à terme sur une indépendance ».
Mais bien que la partition ne soit pas l’objectif des deux
principaux belligérants, elle peut résulter de la défaite d’un des deux
camps sans que l’autre ne puisse totalement le vaincre. « Prenons le cas
de l’effondrement éventuel du régime de Bachar el-Assad. Le président
syrien, sa famille et les hauts responsables peuvent espérer trouver
refuge à l’étranger (Iran, Russie ou Amérique latine), mais
qu’adviendra-t-il des cadres moyens de son régime et des centaines de
milliers d’exécutants, agents des services de renseignements
(moukhabarate), soldats, paramilitaires (chabbiha) et même les simples
fonctionnaires, alaouites ou non, qui participent ou sont accusés de
participer à la répression par les oppositions ? » se demande ainsi M.
Balanche, ajoutant : « Ils n’ont pas les moyens de s’exiler, et surtout
vers quelle destination ? La montée en puissance des groupes
jihadistes dans l’opposition armée leur fait craindre le pire, d’autant
que l’opposition politique, à travers la Coalition nationale syrienne,
ne leur apporte guère de garanties sur une éventuelle réconciliation
nationale. La situation des anciens cadres baassistes du régime de
Saddam Hussein fait jurisprudence en Syrie puisque ces derniers, après
avoir été chassés de l’armée et de l’administration, n’ont même pas le
droit de se présenter aux élections. »
Plusieurs scénarios
Pour
sa part, le politologue libanais et enseignant à l’Université
américaine de Paris Ziad Majed propose plusieurs scénarios, en examinant
les positions des belligérants, le déroulement des combats, de même que
la carte des massacres commis par les chabbiha du régime.
« D’abord le scénario A qu’Assad essaye de défendre jusqu’au
bout : une survie politique et une participation à une transition
politique en tant qu’acteur incontournable dans une Syrie qui reste
unifiée. Ceci consiste à défendre le contrôle de Damas sans laquelle ce
scénario n’est ni possible ni sensé. Or le contrôle de Damas “nécessite”
l’occupation par le feu de ses quartiers sud et de ses banlieues
rebelles, et le contrôle de l’accès direct à la capitale à partir du
littoral, bastion du régime. Cet accès passant obligatoirement par Homs
explique la violence des combats dans cette ville et ses alentours (et
la participation du Hezbollah depuis juillet 2012 dans ces combats). Il
explique également certains massacres visant à vider des villages de
cette même région de leurs populations sunnites. Pour le reste,
l’important pour le régime est de rendre la vie impossible dans les
autres régions “libérées”. Assad veut également pousser une partie de la
population à “regretter” l’ancienne “stabilité”. »
Toujours selon M. Majed, le scénario B, si Damas devient
indéfendable ou si elle tombe, consiste à se replier vers le littoral
(élargi) en « annexant » Homs et une partie du rif de Hama. Assad devra
se montrer capable de défendre une enclave ayant une bonne
infrastructure et ayant les moyens d’autosuffisance économique.
« Ceci
suppose néanmoins que les alaouites suivent Assad et le maintiennent
comme leader de leur “territoire” , ce qui n’est pas à mon avis évident.
Une grande partie d’entre eux se battent à ses côtés aujourd’hui par
esprit de “assabiyya” et avec la conviction de garder le pouvoir. En
revanche, se battre en retrait pour une enclave qui leur était acquise
et mettre leurs villes et villages directement sous le feu me semblent
difficiles à tenir sur le long terme sans que des tensions “internes” et
des demandes de comptes n’émergent », explique le politologue libanais.
Du côté de l’opposition – soutenant la lutte armée –, « il me
semble qu’il y a un seul scénario : combattre jusqu’à la chute du
régime. Cela implique la prise de Damas puis la reconquête de Homs avec
le refus de toute création d’une ligne de démarcation menant à une
possible partition », affirme M. Majed, rejoignant ici l’idée de M.
Balanche.
Il existe en outre un quatrième scénario, de facto, qui n’est ni
la partition ni la victoire décisive d’un camp sur l’autre. C’est la
continuation dans une configuration comme celle que nous vivons
actuellement : le régime maintient son contrôle de Damas, prend ce qui
reste de Homs, perd une partie de ce qui reste de ses positions dans le
Sud, l’Est et le Nord, sans pour autant s’effondrer. « Nous pourrions
alors aller vers l’installation d’un effroyable statu quo auquel le
monde peut s’habituer », avertit Ziad Majed.
Solution instable ?
Supposons
toutefois le pire des scénarios, à savoir la partition de la Syrie.
Serait-il plausible, viable, avec la création de régions autonomes
kurdes, druzes, alaouites ?
Pour Ziad Majed, la réponse est
négative. « Nous oublions qu’il y a aujourd’hui des centaines de
milliers de réfugiés sunnites arabes dans le littoral qualifié
d’alaouite, dans Soueida qualifiée de druze et dans le Nord-Est kurde.
Cela rend toute partition temporaire instable pour des raisons internes à
chaque “canton” avant même de parler des enjeux régionaux »,
explique-t-il.
Par contre, des régions autonomes, une décentralisation
administrative élargie et même une forme de fédéralisme à l’allemande ou
à l’espagnole, par exemple, semblent des situations plausibles pour une
future Syrie, ajoute le politologue libanais. Pour lui, « il faut
sortir à la fois de l’idéologie centraliste baassiste, de même que du
référent malheureux irakien du post-Saddam. La décentralisation élargie
pourrait dans ce cas être un compromis... ».
Fabrice Balanche est de son côté beaucoup plus pessimiste : « Il
est clair que la fragmentation territoriale sur des bases
ethnico-confessionnelles s’est renforcée pour des raisons sécuritaires
(alaouites, druzes et chrétiens) ou idéologiques (les Kurdes). La
victoire d’une opposition “arabe sunnite”, plus ou moins islamiste, ne
fera qu’accentuer le phénomène. Car nous aurons une redéfinition de la
“nation syrienne” qui se fera non pas sur des valeurs laïques, comme
celles véhiculées par le Baas, mais ethnico-religieuses. Cela va
conduire à l’exclusion des autres communautés et même des laïcs
appartenant à la majorité arabe sunnite. La volonté de vengeance, liée à
la violence du conflit, mais aussi de revanche après plus de quarante
années de domination par les alaouites augure mal d’une réconciliation
nationale dans le cadre d’un État fédéral. Je ne crois malheureusement
pas à une solution médiane pour les minorités en Syrie. »
Alaouites et Kurdes
Le
chercheur français revient sur sa thèse, « la région alaouite et le
pouvoir syrien », où il conclut « qu’en cas de perte du pouvoir par la
famille el-Assad, les alaouites n’auraient pas d’autre issue que de se
séparer de la Syrie. Leur fief est aussi vaste que le Liban, son
ouverture sur la mer et ses infrastructures économiques lui confèrent une autonomie potentielle (Le Fief des alaouites, Limes, mars 2013).
Le
territoire kurde, quant à lui, est divisé en plusieurs entités d’Afryn
(au nord d’Alep) à la frontière irakienne. La Haute Jezireh peut
cependant constituer la base d’un territoire kurde autonome grâce à ses
ressources agricoles et en hydrocarbures, qu’ils peuvent exporter via la
Turquie et surtout le Kurdistan irakien ».
M. Balanche pose
toutefois d’autres questions : quel sera le devenir des populations
kurdes de Damas et d’Alep (un million au total) qui représentent le
tiers des Kurdes de Syrie ? Quel sera également le sort des populations
alaouites de Damas? La communauté druze aura plus de mal à constituer
une région autonome car le Jebel Druze, au sud-est du pays, est un petit
territoire, enclavé et dénué de
ressources. Il pourrait se tourner
vers la Jordanie, comme il en a eu la tentation dans les années 1950,
mais que deviendrait alors la majorité de la population druze qui réside
dans l’agglomération de Damas ? Quant aux chrétiens, ils sont trop
dispersés et divisés pour constituer une entité autonome. Tout comme
dans le cas irakien, ils n’ont d’autre choix que de se placer sous la
protection de groupes plus importants ou de partir, ajoute-t-il.
Conséquences régionales
Parler
de partition de la Syrie, c’est aussi parler d’instabilité régionale.
Ce qui, pour Ziad Majed, diminue encore plus la durabilité d’un scénario
pareil. Dans ce cas, la Turquie (pour des raisons confessionnelles mais
surtout nationalistes – Turcs/Kurdes), l’Irak (déjà en instabilité et
en mobilisations et contre-mobilisations confessionnelles et ethniques –
sunnites/chiites et Arabes/Kurdes), le Liban et même la Jordanie
peuvent subir les ondes de choc et connaître de fortes turbulences
politiques.
Pour M. Majed, l’Irak et le Liban sont les deux scènes les plus
« volatiles » vu leurs démographies confessionnelles, la fragilité de
leurs consensus nationaux et leurs terrains fertiles pour les
confrontations irano-saoudiennes qui pourront s’intensifier.
Même
constatation chez Fabrice Balanche qui considère que le conflit en
Syrie, par sa dimension communautaire, alimente les clivages internes en
Irak, puisque les tribus sunnites de l’Ouest soutiennent les rebelles
syriens tandis que des volontaires chiites irakiens défendent le
mausolée de saydé Zeinab. Quant à Massoud Barzani, il tente d’organiser
l’opposition kurde. « La partition de la Syrie constituerait une menace
pour l’intégrité de l’Irak, car les Kurdes et les Arabes sunnites
voudront se rapprocher de leurs coreligionnaires syriens, ce qui
accentuera la division de l’Irak, mais sans que cela n’aboutisse à une
fusion des entités sunnite et kurde au sein du croissant fertile
syro-irakien »,
estime-t-il.
Quid du Liban ? « Ces exemples peuvent inciter les Libanais à
réfléchir aux scénarios possibles, car le pays du Cèdre ne sortira pas
indemne d’une partition de la Syrie. Le débat sur la cantonisation du
pays va se poser naturellement, le projet de loi orthodoxe sur le
prochain scrutin législatif est symptomatique de l’échec des accords de
Taëf », affirme Fabrice Balanche.
La Turquie est un État nation
centralisé et prospère sur le plan économique, ce qui normalement
devrait la mettre à l’abri d’une déstabilisation liée à la crise
syrienne, ajoute-t-il. Le conflit syrien a sans doute poussé le Premier
ministre turc Tayyip Recep Erdogan à négocier une sortie de crise avec
le PKK avant que l’incendie n’embrase tout le sud-est de la Turquie.
« Je pense que ce pays finira par jouer un rôle militaire en Syrie, au
prétexte de la défense des minorités turkmènes. Cela pourrait se
produire, si un réduit alaouite voyait le jour, pour contrôler l’accès à
la mer de la Syrie intérieure via “le corridor de Lattaquié” », conclut
M. Balanche.
Une étape nécessaire vers un avenir meilleur?
La
région du Proche-Orient n’a jamais été autant en ébullition depuis les
fameux accords de Sykes-Picot. Paradoxe des paradoxes, tous les régimes
de la région, et surtout le Baas syrien, fustigeaient les « frontières
artificielles créées par les colonisateurs ». Or, aujourd’hui, tous
dénoncent un changement éventuel.
Ziad Majed estime que le discours
dominant stigmatisait les accords de Sykes-Picot qui ont « déchiré » la
région et créé des frontières artificielles. « Donc partitionner ce qui
l’a déjà été une seconde fois semble un mal de plus... »Les
frontières héritées de Sykes-Picot ne sont pas parfaites, mais aucune
frontière n’est idéale, renchérit M. Balanche. Dès qu’on ouvre la boîte
de pandore du redécoupage territorial, la violence se déchaîne.
Selon
lui, « les régimes issus des indépendances ne sont pas parvenus à
réaliser l’unité nationale. L’unité territoriale ne fonctionne que grâce
à l’autoritarisme. Par conséquent, la remise en cause de
l’autoritarisme interroge l’avenir des constructions territoriales
existantes ».
« Le paradoxe est que, lorsqu’on évoque un redécoupage du
Proche-Orient, les mêmes dirigeants accusent l’Occident d’une nouvelle
entreprise coloniale. Cependant, on peut légitimement se poser la
question de la viabilité des constructions étatiques actuelles au
Proche-Orient, de la délimitation de nouvelles frontières qui auraient
peut-être plus de sens pour les populations. Mais il faut être conscient
du cortège de violences que cela entraînera. S’agit-il d’une étape
nécessaire pour obtenir une stabilité durable dans le futur ? Le
processus n’est-il pas déjà engagé en Irak et en Syrie ? » s’interroge
enfin Fabrice Balanche.
related posts and maps:
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http://www.voltairenet.org/article178535.html
New Orient News (Liban)
Pierre Khalaf
20 mai 2013
...
Elnashra.com (Site libanais indépendant, 15 mai 2013)
Naji Boustani
Depuis le déclenchement de la bataille de Qoussair, dans la campagne
de Homs, et la participation de combattants du Hezbollah et des comités
populaires, il est clairement apparu que cette offensive dépassait la
simple récupération d’un village par-ci et d’une bourgade par-là. Elle
entre dans le cadre d’un plan militaire ayant des objectifs et des
dimensions stratégiques. Comment a-t-il été mis en œuvre et à quelle
étape sommes-nous actuellement :
Première
étape : L’attaque a commencé contre la colline de Mando, qui surplombe
la plupart de la région de Qoussair, et contre un pont important qui
relie les deux rives de l’Oronte. Le but était de localiser les
positions des groupes armés et d’empêcher leur infiltration à l’ouest de
l’Oronte. Les villages de Bourhaniyé et Radwaniyé, proches de la
frontière libanaise, ont été pris d’assaut pour isoler les lignes de
ravitaillement des miliciens de l’intérieur du Liban.
Deuxième
étape : La localité de Abel, qui relie les villes de Qoussair et de
Homs a été occupée, dans le cadre d’un plan visant à resserrer
progressivement l’étau sur Qoussair.
Troisième
étape : Une vaste offensive a été lancée pour prendre le contrôle de
villages à l’ouest de l’Oronte, suivie quelques jours plus tard par une
attaque d’envergure sur les villages à l’Est du fleuve. Les localités de
Joussé, Saadiya, Sfarja, Khalidiyé, Qadish, Mansouriyé, Salloumié,
Jarroussié, Sekmaniyé, Ouznité etc… ont été occupées. Les rebelles ont
été contraints de se retirer vers l’intérieur de la ville de Qoussair.
Quatrième
étape : Une attaque a été lancée avec succès contre trois villages :
Haidariyé, Doumeina-Gharbiyé et Ach el-Warwar, ce qui a permis de couper
la route entre Qoussair et Homs, utilisée pour ravitailler en armes,
nourritures et équipements les rebelles.
Cinquième
étape : Elle se déroule en ce moment. L’aviation syrienne bombarde les
positions rebelles dans Qoussair, transformée en champs de ruine, en
préparation de l’offensive au sol de toutes les directions.
Les objectifs de la bataille de Qoussair sont les suivants :
1. Préparer la bataille de Homs, dont la moitié est encore occupée par les rebelles, et qui était considérée comme le « berceau de la révolution » ;
2.
Empêcher le déploiement des rebelles vers la campagne au nord de Damas
et éviter qu’ils coupent la route Homs-Damas. Maintenir ouverte la route
Tartous-Damas ;
3. Mettre un terme au ravitaillement des rebelles du centre de la Syrie à partir du Liban ;
4.
Sécuriser une large zone du centre de la Syrie, sous le contrôle du
régime, et protégée par le Hezbollah sur son flanc ouest.
...
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Bashar al Assad, líder sirio: “Renunciar sería huir; el pueblo decide si me quedo, no EE.UU.
Clarin, Buenos Aires
...
...
-El terrorismo no puede ser el camino hacia las reformas. ¿Qué relación
tiene un terrorista checheno con las reformas en Siria? ¿Qué relación
tiene un terrorista venido de Irak, Líbano o Afganistán con las reformas
en Siria? Ultimamente se han registrado unas 29 nacionalidades que
combaten en Siria ... ¿qué relación hay entre todos ellos y el
reformismo interno? Esto es ilógico. En cuanto a nosotros, le digo que
hemos hecho reformas y ahora también tenemos una iniciativa política que
incluye un diálogo. La base de cualquier solución política es lo que
quiere el pueblo sirio, y esto lo rigen las urnas. No hay otra forma. En
cuanto al terrorismo, nadie quiere dialogar con un terrorista. El
terrorismo golpeó a EE.UU. y Europa; pero ningún gobierno dialogó con
los terroristas. Uno dialoga con fuerzas políticas, pero no con un
terrorista que degüella, mata y usa gases químicos.
...
-Nosotros hemos partido de un título más grande que es dialogar con las
fuerzas políticas. Ese diálogo conduciría a una Carta Magna que requiere
de un referendum del pueblo. Esta Constitución dará mayores libertades.
Las leyes se basarán en la nueva Constitución y es obvio que recojan
libertades políticas y mediáticas. Pero uno no puede hablar de libertad
de prensa sin que haya libertades políticas en general.
...
-Nosotros optamos por dialogar con cualquiera que quiera dialogar, sin
excepción. Siempre y cuando Siria tenga su decisión libre y soberana.
Pero esto no incluye a los terroristas, ningún estado dialoga con
terroristas. Cuando se deponen las armas y se acude al diálogo no
tenemos problemas. Creer que una conferencia política detendrá el
terrorismo sobre el terreno, es irreal.
...
-Mi permanencia o no depende del pueblo sirio. No es mi decisión
personal quedarme o irme. Es del pueblo. Si te quieren te quedas, si no
te marchas. El asunto depende de la Constitución, de las urnas. En las
elecciones de 2014 el pueblo decidirá.
...
-Soy un presidente elegido y es el pueblo quien decide mi permanencia.
Ahora, que alguien diga que el presidente sirio tiene que irse porque
EE.UU. lo quiere o porque los terroristas lo piden, es inadmisible.
...
-A Occidente sólo le importan los gobiernos que le sean leales. Ellos
quieren un gobierno servil que haga lo que ellos quieran
independientemente de su forma. Pero lo sucedido en Afganistán refuta
eso. Ellos apoyaron a los Taliban y el 11-S pagaron un precio altísimo.
Lo peligroso de esto es que los estados wahabitas quieren difundir el
pensamiento extremista en toda la población y en Siria nosotros tenemos
un islam moderado y resistiremos a eso con todos los medios.
...
in:
Bashar al Assad, líder sirio: “Renunciar sería huir; el pueblo decide si me quedo, no EE.UU.”
Enviado Especial
Damasco, 19/05/13
En la entrevista con Clarín rechazó dar un paso al costado para
concluir la crisis. Negó que esté usando armas químicas en la represión y
puso en duda la cifra de 70.000 muertos que da la ONU.
Bashar al Assad, el hombre fuerte de Siria, lleva una mirada
tranquila que desentona con el sitio que le ha tocado en la historia. O
quizá no sea de calma porque también parece esa mirada atrapada en un
asombro que no cesa. En esta extensa entrevista, la primera desde el
inicio de la guerra con un medio hispano, Assad miró de ese modo para
negar cualquier posibilidad de renunciar, las denuncias de uso de armas
químicas y hasta la cifra de 70.000 muertos que denuncia la ONU. El
reportaje se hizo en una biblioteca de su palacio en Damasco mientras se
escuchaba a la distancia el sonido sordo del intercambio de artillería y
del disparo de morteros.
-¿Por qué la crisis en Siria se ha extendido y profundizado como no sucedió en otro país arabe?
-Múltiples
elementos internos y externos han contribuido a la crisis, el más
importante es la intervención externa; luego, porque los cálculos de los
países que han querido intervenir en Siria eran cálculos erróneos.
Aquellos estados creían que el plan podía terminar en cuestión de
semanas o meses pero esto no sucedió, lo que ha ocurrido es que el
pueblo sirio ha resistido y continuamos haciéndolo. Para nosotros se
trata de defender nuestra patria.
-¿Sabe que según la ONU esta guerra ya ha causado más de 70.000 muertos?
-Habría
que preguntar a quienes plantean esas cifras la credibilidad de sus
fuentes. Toda muerte es horrible, pero muchos de los muertos de que
hablan son extranjeros que vinieron a matar al pueblo sirio. Tampoco
podemos obviar que hay muchos sirios desaparecidos. ¿Cuál es el número
de sirios muertos, y cuál de los extranjeros? ¿Cuántos son los
desaparecidos? No podemos dar una cifra precisa. Desde luego esto cambia
constantemente porque los terroristas matan y a veces entierran a sus
víctimas en fosas comunes.
-¿Descarta que puede haber habido fuerza excesiva, desproporcionada, por parte de sus tropas en la represión?
-¿Cómo
se podría determinar si ha habido fuerza excesiva o no? ¿Cuál es la
fórmula? Es poco objetivo hablar de eso. Uno responde según el tipo de
terrorismo que afronta. Al inicio era terrorismo local y luego vino del
exterior lo cual condujo a la sofisticación de las armas que traían. El
debate aquí no es el volumen de la fuerza empleada o el tipo de
armamento sino el volumen del terrorismo que sufrimos con el
consiguiente deber de replicar.
-¿No hubo en el inicio de la crisis la posibilidad de alcanzar un diálogo para evitar este desenlace?
-Al
inicio las demandas eran reformistas, aunque ese planteo era aparente,
se trataba de una fachada, un camouflage para hacerlo pasar como una
cuestión de reformas. Hemos hecho reformas ... cambiamos la Constitución
... cambiamos las leyes ... anulamos el estado de emergencia y
anunciamos un diálogo con las fuerzas opositoras, pero ante cada paso
que dábamos se incrementaba el terrorismo. La pregunta lógica acá es:
¿cuál es la relación entre el terrorismo y el reformismo?
-¿Qué responde?
-El
terrorismo no puede ser el camino hacia las reformas. ¿Qué relación
tiene un terrorista checheno con las reformas en Siria? ¿Qué relación
tiene un terrorista venido de Irak, Líbano o Afganistán con las reformas
en Siria? Ultimamente se han registrado unas 29 nacionalidades que
combaten en Siria ... ¿qué relación hay entre todos ellos y el
reformismo interno? Esto es ilógico. En cuanto a nosotros, le digo que
hemos hecho reformas y ahora también tenemos una iniciativa política que
incluye un diálogo. La base de cualquier solución política es lo que
quiere el pueblo sirio, y esto lo rigen las urnas. No hay otra forma. En
cuanto al terrorismo, nadie quiere dialogar con un terrorista. El
terrorismo golpeó a EE.UU. y Europa; pero ningún gobierno dialogó con
los terroristas. Uno dialoga con fuerzas políticas, pero no con un
terrorista que degüella, mata y usa gases químicos.
-Usted
denuncia la presencia de milicias extranjeras en Siria, pero se asegura
que hay también combatientes de Hezbollah y de Irán.
-Siria,
con sus 23 millones de habitantes, no necesita apoyo humano del país
que sea. Tenemos ejército y fuerzas de seguridad. No necesitamos de Irán
o de Hezbollah para eso. No tenemos combatientes de fuera de Siria. Hay
sí personas aquí de Hezbollah e Irán pero desde antes de la crisis
ellos han venido a Siria.
-Entre aquellas reformas de la Constitución que comenta, ¿se contempla una irrestricta libertad de prensa?
-Tal vez conoce que hay una nueva ley de prensa que fue decretada con un paquete de leyes ...
-No
-Nosotros hemos partido de un título más grande que es dialogar con las
fuerzas políticas. Ese diálogo conduciría a una Carta Magna que
requiere de un referendum del pueblo. Esta Constitución dará mayores
libertades. Las leyes se basarán en la nueva Constitución y es obvio que
recojan libertades políticas y mediáticas. Pero uno no puede hablar de
libertad de prensa sin que haya libertades políticas en general.
-¿Cómo evalúa la conferencia sobre Siria planeada para fines de este mes por Rusia y EE. UU?
-Hemos
acogido bien el acercamiento ruso-estadounidense, y esperamos que
configure un encuentro internacional para ayudar a los sirios. Pero no
creemos que muchos países occidentales quieran efectivamente una
solución en Siria. No creemos que muchas de las fuerzas que apoyan a los
terroristas quieran una solución. Nosotros respaldamos esta gestión y
la aplaudimos, pero debemos ser realistas. No puede haber una solución
unilateral en Siria, se necesitan dos partes al menos.
-¿Son las fuerzas que lo combaten o las grandes potencias quienes no quieren una solución?
-En
la práctica esas fuerzas opositoras están vinculadas a países
extranjeros y por tanto no tienen decisión propia. Viven de lo que les
viene de afuera, reciben fondos y hacen lo que deciden aquellos países.
Ambos son la misma cosa y son ellos quienes anunciaron que no quieren
diálogo con el Estado sirio, la última vez la pasada semana.
-Cuando habla de diálogo ¿a quién se refiere del otro bando?
-Nosotros
optamos por dialogar con cualquiera que quiera dialogar, sin excepción.
Siempre y cuando Siria tenga su decisión libre y soberana. Pero esto no
incluye a los terroristas, ningún estado dialoga con terroristas.
Cuando se deponen las armas y se acude al diálogo no tenemos problemas.
Creer que una conferencia política detendrá el terrorismo sobre el
terreno, es irreal.
-¿Qué posibilidad hay de que el diálogo
incluya a esas fuerzas externas, como los EE.UU., por ejemplo, que
supuestamente apoyan a esa gente (terroristas)?
-Nosotros
hemos dicho desde el principio que dialogamos con cualquier fuerza del
país o del exterior, a condición de que no empuñen armas. Esta es la
única condición. No hemos puesto condiciones al diálogo. Incluso hay
fuerzas que son buscadas por la justicia, pero no hemos adoptado ninguna
medida contra nadie para dejar cabida al diálogo y poder escuchar a
todos. El pueblo sirio será el que decida quién es patriótico y quién
no. Nunca dijimos que queríamos la solución que mejor le convenga al
gobierno; no exponemos lo que nosotros pensamos que sería mejor. Le
hemos dejado la solución al pueblo sirio.
-Con relación a la conferencia internacional ...
-Para
nosotros el aspecto básico a tratar en cualquier conferencia
internacional es detener el flujo de dinero y armas a Siria y detener el
envío de terroristas quienes vienen de Turquía y con financiación
qatari y de otros estados del Golfo como Arabia Saudita. Mientras
existan países como Qatar o Turquía que no tienen interés en detener la
violencia en Siria o en una solución política, el terrorismo continuará.
-¿Dónde coloca a Israel en esta crisis?
-Israel
apoya directamente y por dos vías a los grupos terroristas, les da
apoyo logístico y los instruye sobre cómo y cuáles sitios atacar. Por
ejemplo ellos atacaron una estación de radar del sistema de defensa
antiaérea que detecta cualquier avión que viene de afuera, especialmente
Israel.
-En caso de avanzarse en el diálogo, ¿prevé un calendario de entrega de armas por la oposición?
-Ellos
no son una sola entidad, son grupos y bandas, no son decenas sino
centenares. Son una mezcla, cada grupo tiene su cabecilla local. Son
miles, ¿quién puede unificar a miles de personas? Esta es la pregunta.
No podemos hablar de un calendario con una parte que no sabemos quién
es. Cuando ellos tengan una estructura unificada entonces daremos una
respuesta a esta pregunta.
-¿Daría un paso al costado para una solución definitiva? ¿Está dispuesto a renunciar?
-Mi
permanencia o no depende del pueblo sirio. No es mi decisión personal
quedarme o irme. Es del pueblo. Si te quieren te quedas, si no te
marchas. El asunto depende de la Constitución, de las urnas. En las
elecciones de 2014 el pueblo decidirá.
-Se ha planteado la alternativa de que usted dimita como condición para un cierre del conflicto.
-Soy
un presidente elegido y es el pueblo quien decide mi permanencia.
Ahora, que alguien diga que el presidente sirio tiene que irse porque
EE.UU. lo quiere o porque los terroristas lo piden, es inadmisible.
-Barack
Obama ha dado señales de que no contempla intervenir en su país pero su
canciller, John Kerry, ha dicho que cualquier avance debería incluir la
salida de usted de su cargo.
-Yo no sé si Kerry u otro
han recibido un mandato del pueblo sirio para hablar en nombre de este
pueblo, acerca de quién debe irse y quién debe permanecer. Hemos dicho
que cualquier decisión en relación a las reformas en Siria o cualquier
acción política son decisiones sirias y no está permitido ni a EE.UU. ni
a ningún otro Estado intervenir en ellas. Somos un Estado
independiente, no aceptamos que nadie nos defina lo que tenemos que
hacer, ni EE.UU. ni nadie. Por tanto esta probabilidad la determina el
pueblo sirio. Uno va a las elecciones, se presenta como candidato y está
la posibilidad de ganar o no. Entonces no se puede ir a esa conferencia
y decidir de antemano algo que el pueblo no ha decidido. Otro aspecto:
el país está en crisis y cuando el barco se encuentra en medio de la
tormenta, renunciar es huir, entonces el capitán no huye. Lo primero es
hacer frente a la tormenta, devolver el barco al lugar correcto y
entonces se deciden las cosas. No soy una persona que rehúye la
responsabilidad.
-Francia, Gran Bretaña y el propio Kerry
denunciaron que su ejército usó armas químicas, gas sarín, en contra de
la población civil ...
-No debemos perder nuestro tiempo
con esas declaraciones. Las armas químicas son armas de destrucción
masiva. Dicen que las usamos en zonas residenciales. Si una bomba
nuclear fuese arrojada sobre una ciudad y el saldo fuese diez o veinte
personas, ¿acaso me creerían? El uso de armas químicas en zonas
residenciales significa matar miles o decenas de miles en minutos.
¿Quién podría ocultar semejante cosa?
-¿A qué atribuye esta denuncia entonces?
-Cuando
plantearon el tema de las armas químicas lo hicieron cuando los grupos
terroristas las utilizaron en Aleppo en Khan al-Assal hace unos dos
meses. Hemos recogido las pruebas: el misil usado y las sustancias
químicas. Analizamos esas sustancias y enviamos una carta al Consejo de
Seguridad para que envíe una misión verificadora. EE.UU, Francia y Gran
Bretaña se vieron en una situación embarazosa y dijeron que querían
enviar una misión que investigue sobre armas químicas en otras zonas
donde alegan que fueron usadas. Lo hicieron para no investigar en dónde
se produjo el hecho real. Un miembro de esa comisión, Carla del Ponte,
anunció que los terroristas son quienes usan armas químicas pero ni la
ONU prestó atención a esa declaración.
-¿Cree que esta denuncia podría allanar el camino a una intervención militiar en Siria?
-Si
este asunto se usa como preludio de una guerra contra Siria es
probable. Nosotros no nos olvidamos de lo sucedido en Irak ¿Dónde
estaban las armas de destrucción masiva de Saddam Hussein? Occidente
miente y falsifica para desatar guerras, es su costumbre. Por supuesto
cualquier guerra contra Siria no será fácil, no será una excursión. Pero
no podemos descartar la posibilidad de que lancen una guerra.
-¿En qué se basa?
-Esto
ocurrió ya de parte de Israel (los bombardeos). Es una probabilidad
vigente especialmente despues que logramos golpear a los grupos armados
en muchas zonas de Siria. Entonces dichos países encomendaron a Israel
que hiciera esto para elevar la moral de los grupos terroristas.
Suponemos que en algún momento se producirá algún tipo de intervención
aunque sea limitada.
-Usted dice que controlan la situación
pero mientras hablamos se escucha el estruendo de artillería en la
periferia de la ciudad.
-El término controlar o no
controlar se usa cuando se libra una guerra con un ejército extranjero.
Pero la situación es totalmente diferente. Los terroristas penetran en
zonas dispersas, y huyen de un lugar al otro. Hay vastas zonas donde se
mueven y es obvio que ningun ejército del mundo puede estar en cada
rincón.
-¿Cree realmente que los norteamericanos cooperan con
Qatar o Arabia Saudita para que tome el poder un régimen ultraislámico
wahabita en Siria?
-A Occidente sólo le importan los
gobiernos que le sean leales. Ellos quieren un gobierno servil que haga
lo que ellos quieran independientemente de su forma. Pero lo sucedido en
Afganistán refuta eso. Ellos apoyaron a los Taliban y el 11-S pagaron
un precio altísimo. Lo peligroso de esto es que los estados wahabitas
quieren difundir el pensamiento extremista en toda la población y en
Siria nosotros tenemos un islam moderado y resistiremos a eso con todos
los medios.
-En las elecciones presidenciales de 2014 ¿habrá
observadores internacionales y se permitirá el libre acceso de la prensa
mundial para cubrir ese evento?
-Para serle sincero, el
tema de los observadores es una decisión del país pues una parte del
pueblo no tolera la idea de que haya ese monitoreo por una cuestión de
soberanía nacional. Y nosotros no tenemos confianza en Occidente para
esa tarea. Si se acepta que haya observadores, serán de países amigos
como Rusia o China por ejemplo.
-¿China?
- ...
-En
la entrevista que Clarín le hizo en Buenos Aires, dijo con firmeza que
rechazaba la idea de negar el Holocausto como sostiene Irán, ¿mantiene
esa posición?
-Yo le pregunto por qué hablar del
Holocausto y no de lo que ocurre en Palestina, del millón y medio de
iraquíes asesinados. El Holocausto es una cuestión histórica que
necesita una visión abarcadora y no ser usado como un asunto político.
No soy un investigador de la historia para determinar lo exacto de este
tema. Las cuestiones históricas dependen de quién las escribe, por eso
la historia se falsea a veces.
-¿Disculpe, pero existe alguna autocrítica que usted se formule?
-Es
ilógico hacer autocrítica cuando se trata de sucesos enteros. Si uno ve
una película no la critica antes de que finalice. Cuando el cuadro esté
completo se verá qué corresponde o no criticar.
-Finalmente
¿tiene usted información sobre el paradero de los periodistas James
Foley, un norteamericano desaparecido hace 6 meses aquí, y del italiano
Domenico Quirico de La Stampa, perdido hace un mes aproximadamente?
-Hay
periodistas que ingresaron en Siria de forma ilegal en zonas donde
están activos los terroristas. Ha habido casos donde las tropas
militares han podido liberar a periodistas que estaban secuestrados. En
todo caso cuando disponemos de información sobre cualquier periodista
que ingresó ilegalmente, nosotros la transmitimos al país en cuestión. Y
hasta el momento no tenemos ninguna información sobre los dos
periodistas que usted men ciona.