http://www.voltairenet.org/article7502.html
1/06/1997
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Plusieurs affaires de pédophilie ont marqué les annales judiciaires française au cours des quinze dernières années. Le nom de Michel Caignet apparaît, à un titre ou un autre, dans toutes celles qui mettent en jeu des bandes organisées. Ce n’est pourtant qu’en 1996 qu’il a été appréhendé dans le cadre de " l’affaire Toro Bravo " et placé en détention provisoire à Fleury Mérogis.
À partir de 1989, j’ai régulièrement et vainement saisi le Parquet et le ministre de l’Intérieur des agissements de cette organisation de malfaiteurs. Paul Quilès étant ministre de l’Intérieur, un membre de son cabinet m’a indiqué de vive voix que Michel Caignet ne serait pas inquiété, ni pour ses activités néo-nazies, ni pour ses activités pédophiles, car il savait " rendre des services ". Devant mon obstination et celle de mes amis, Michel Caignet intenta une campagne de presse et diverses machination contre moi. Il fut en définitive condamné en diffamation à la suite d’une action intentée par mon avocat, Maître Antoine Comte.
Toujours à la recherche de photographies et de vidéos pornographiques de mineurs, Michel Caignet entra en contact avec le père Nicolas Glencross, qui lui faisait passer sa production par l’entremise du pasteur Joseph Doucé et peut-être aussi de l’abbé Maurice Balland. En 1990, le père Glencross fut arrêté et la police découvrit que son presbytère avait été transformé en studio de photographie. On saisit chez lui la plus importante collection de pornographie infantile connue en Europe, entre vingt et trente mille clichés qu’il avait réalisé. Un mois après, le pasteur Doucé disparut mystérieusement. Par aveuglement communautariste, les associations gays prirent la défense posthume de ce personnage, ignorant aussi bien son activité pédophile que sa collaboration à divers mouvements d’extrême droite en Europe, dont le MSI-DN en Italie. Il s’avéra qu’une section des Renseignements généraux espionnait illégalement le pasteur et se livrait à diverses manipulations. Le garde des Sceaux, Pierre Arpaillange, et le Pdg de la télévision publique, Philippe Guilhaume, furent contraints de démissionner, tandis que le ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, était transféré à la Défense. Parmi les anomalies de l’enquête, il apparut qu’un autre service d’État écoutait une autre ligne téléphonique du pasteur Doucé. Par déduction, il s’agit vraisemblablement d’une écoute illicite du cabinet noir de l’Élysée. Quant à lui, le père Glencross décéda opportunément d’une crise cardiaque peu après sa sortie de détention préventive. Nul ne fit le lien entre les deux affaires jusqu’à ce que Bernard Violet publie une enquête à ce sujet, intitulée Mort d’un pasteur. Il révéla également que le presbytère du père Glencross à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre) servait de domiciliation à Hubert Vedrine, porte-parole de l’Élysée.
Un lourd secret mine la vie politique française depuis une quinzaine d’années. Il tourne autour de réunions sexuelles avec mineurs qui, selon nos informations, se seraient déroulées à Saint-Père, une petite commune de la Nièvre. Certains hommes politiques connus y auraient côtoyé des leaders d’extrême droite, chacun se protégeant mutuellement avant de se faire chanter. Les homosexuels qui, selon leurs affinités politiques, ont cru bénéficier de la sollicitude de quelques personnalités mitterrandiennes ou de cercles nationalistes n’ont été que des pions dans une partie d’échec qui les dépassait. Le procès de Michel Caignet et de soixante et onze de ses complices, qui s’ouvrira le 16 juin 1997 à Paris, ne devrait pas éclairer cette scène : les prévenus ne sont poursuivis que pour recel et trafic de cassettes pornographiques.
Thierry Meyssan
"Combat face au sida", numéro 8, avril-mai-juin 1997
L’infiltration néofasciste et néonazie dans la minorité gay
Hubert Védrine
Ancien porte-parole de François Mitterrand (1988-1991) puis secrétaire général de l’Élysée (1991-1995), Hubert Védrine est ancien ministre des Affaires étrangères français (1997-2002). Il est président de l’Institut François Mitterrand. |
http://dignitehumaine.ifrance.com/divers/reseaux/ado71.htm
Le réseau pédocriminel "Ado 71"
Le 10 mai 2000, le TGI de Mâcon a condamné Bernard Alapetite à trois ans de prison ferme pour diffusion de matériel pornographique mettant en scène des mineurs. Cinquante et un de ses clients ont été condamnés à des peines de deux à six mois de prison avec sursis pour " recel d'objets détenus à l'aide de corruption de mineurs ". Une dizaine d'autres prévenus ont été relaxés.
[En 1991, l'association Projet Ornicar, avait saisi le procureur de la République de Paris et le ministre de l'Intérieur des agissements d'un réseau d'exploitation sexuelle des mineurs actif en France, Belgique, Portugal, et dans certains pays de l'Est. En 1993, elle avait publié une plaquette, " L'Infiltration néofasciste et néonazie dans la minorité gay " (cf. http://www.reseauvoltaire.net/fr7dossiers.htm) donnant les biographies des principaux responsables. Mais ce n'est qu'en 1998 que des instructions judiciaires étaient ouvertes et les responsables progressivement condamnés.
On ne peut que s'interroger sur les lenteurs de la justice, l'obstination des associations catholiques à agiter de fausses pistes, l'implication de tous les dirigeants de ces réseaux dans une organisation néo-nazie protégée par les services de l'OTAN. On peut aussi s'interroger sur l'absence d'audition par la justice d'Hubert Védrine, au domicile duquel fut découvert le plus important studio de pornographie infantile jamais trouvé en Europe, et sur la non-résolution de l'instruction pour enlèvement et assassinat du pasteur Joseph Doucé qui assurait la liaison entre le colocataire d'Hubert Védrine et le réseau criminel.]
source Réseau voltaire
Ado 71 : prison ferme et sursis pour les protagonistes
Le tribunal correctionnel de Mâcon a rendu hier son jugement concernant le trafic de cassettes pédophiles saisies en 1997 dans le cadre de l’opération Ado 71. Après dix-huit mois d’enquête, les gendarmes avaient effectué à l’époque, un vaste coup de filet très médiatisé : 814 perquisitions, 686 interpellations et 103 mises en examen. Lors du procès qui s’est déroulé du 13 au 17 mars, ce sont finalement 66 personnes, consommateurs présumés de documents pédophiles, qui ont défilé à la barre.
Verdict du tribunal : clef de voûte du trafic, Bernard Alapetite, poursuivi pour diffusion " d’objets obtenus à l’aide du délit de corruption de mineurs ", a été condamné à un emprisonnement de trois ans ferme - avec mandat d’arrêt à l’audience - assorti d’une privation de ses droits civiques. Associé d’Alapetite dans sa société d’édition de cassettes vidéo, Platypus, Patrick Morault écope pour sa part de quatre mois de prison avec sursis. Et deux réalisateurs d’un film " représentant des mineurs dans des situations pornographiques " ont des peines d’amende allant de 5 000 à 15 000 francs.
Bien avant leur interpellation dans le procès Ado 71, tous ces individus étaient connus des services de police. Le nom de Bernard Alapetite et de ses pairs revient dans d’autres affaires de pédophilie. Et notamment dans le réseau Toro Bravo, lié à l’extrême droite. La justice connaissait aussi les liens étroits d’Alapetite avec Manuel Vuillaume, un proche du pasteur Doucet assassiné en 1990.
Dans l’appréciation du tribunal sur l’affaire Ado 71, il y a donc les professionnels de la pédophilie, fournisseurs de cassettes et recruteurs d’enfants, animateurs d’un vaste trafic qui alimente des réseaux. Mais comment ? Avec qui et pour qui ? Cela reste à approfondir. Et puis, il y a les consommateurs amateurs, dont les 60 prévenus poursuivis pour détention de cassettes pédophiles. Le tribunal de Mâcon en a relaxé neuf. Tous les autres se voient infliger des peines de deux à six mois de prison avec sursis. À ces sanctions s’ajoutent pour certains, deux à cinq ans de privation de leurs droits civiques et familiaux et des amendes.
Hier, les parties civiles - dont trois associations de protection de l’enfance - étaient plutôt satisfaites du jugement du tribunal de Mâcon. " Cette affaire est une preuve de plus de l’existence des réseaux pédophiles ", estime Simone Chalon, présidente d’Enfance majuscule. " Restent les enfants filmés sur ces cassettes ? Tous sont des victimes et en danger. Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Va-t-on enfin mettre les moyens nécessaires pour les retrouver ? "
France Berlioz
11/05/2000 l'Humanité
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