http://www.francesoir.fr/actualite/societe/depenalisation-du-cannabis-francais-majoritairement-contre-111129.html
Débat sur la légalisation du cannabis
Dépénalisation du cannabis : Les Français majoritairement contre
Selon un sondage Ifop réalisé pour Sud-Ouest Dimanche, 63% des Français ne souhaitent pas que les drogues dites douces soient dépénalisées.
le 18 juin 2011
Alors que le député (PS) Daniel Vaillant a relancé le débat portant sur la dépénalisation du cannabis, un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche révèle que 63% des Français sont contre. En revanche, ils sont 36% à se prononcer plutôt favorablement à l’adoption de ce projet de loi. Les résultats de l’enquête mettent par ailleurs en évidence « trois lignes de clivage ». Le journal rapporte ainsi que si « les moins de 35 ans seraient aujourd’hui majoritairement favorables à une dépénalisation du cannabis (51% pour, 49% contre) », les « sympathisants de gauche » le sont beaucoup plus (48%) que ceux de droite (20% à l’UMP, 28% au FN). Les hommes sont, quant à eux, 40% à être pour la dépénalisation des drogues douces. Seulement 30% des femmes partagent cet avis.
Le débat
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/cannabis-divise-familles-111051.html
Le cannabis divise les familles
Daniel Vaillant, ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, prône la dépénalisation du cannabis. Cette mesure, traditionnellement portée par les écologistes, fait hurler la droite, et divise la gauche.
C’est un débat récurrent. Mené dès 2002 par Noël Mamère, alors candidat des Verts à l’élection présidentielle, il a rebondi cette semaine par la voix du député de Paris Daniel Vaillant, qui ne passe pas pour un « laxiste ». Dans un rapport remis mercredi au PS, le ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin (2000-2002) estime qu’il est temps de « sortir de l’hypocrisie », et préconise « la légalisation contrôlée du cannabis ». « Il ne s’agit plus de prôner une abstinence illusoire mais de modérer la consommation des Français », explique-t-il. Parmi les mesures envisagées : « la reconnaissance rapide de l’usage thérapeutique du cannabis », la création d’une « filière nationale du cannabis inspirée de celle du tabac », une « production sous contrôle » ainsi qu’un « système de distribution sécurisé » calqué sur ceux de l’alcool et du tabac.
La direction du PS, visiblement embarrassée, a aussitôt botté en touche. « C’est un sujet trop sérieux pour que l’on prenne des positions tranchées », commente Martine Aubry, appelant à un « grand débat » en 2012. Si la gauche revient au pouvoir, « elle organisera une commission de consensus pour essayer de dégager des solutions », confirme Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Pas question, donc, d’en faire un thème de campagne présidentielle. En coulisse, on assure que si la société française est « mûre » pour le mariage homosexuel, elle demeure farouchement opposée à la dépénalisation des drogues douces.
Ce combat-là est incarné à gauche par Jean-Pierre Chevènement. Prédécesseur de Vaillant au ministère de l’Intérieur (1997-2000), le président du Mouvement républicain et citoyen rappelle que « ce débat a déjà eu lieu à l’intérieur du gouvernement de la gauche plurielle : il opposait Bernard Kouchner, ministre de la Santé, et moi-même, qui y ai toujours été hostile ». Depuis, Manuel Valls a repris le flambeau. Le maire d’Evry (Essonne), chef de file des « sécuritaires » au PS, proteste contre le rapport Vaillant. « Quand on est de gauche, épris de liberté, on ne peut pas accepter l’idée de légaliser quelque chose qui crée de la dépendance, dit-il. Cela irait contre mes valeurs. » Moins virulente mais tout aussi ferme, Ségolène Royal se déclare « pas favorable à la libéralisation du cannabis tant qu’on n’a pas prouvé qu’on a mis tous les moyens pour démanteler les réseaux ».
Villepin et Le Maire pas d’accord
Cette position, commune à tous les candidats à la primaire socialiste, est un deuxième point de clivage avec les écologistes, après la question du nucléaire. La direction du PS, qui a ouvert les négociations jeudi en vue d’un accord électoral pour 2012, n’a pas encore abordé le problème. Mais Nicolas Hulot, Eva Joly et Cécile Duflot ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils étaient partisans d’une révision de la réglementation sur les drogues douces. « Une politique pragmatique, c’est une politique de légalisation », affirme la patronne d’Europe Ecologie-Les Verts, totalement d’accord avec le rapport Vaillant.
Ce dernier a d’ailleurs reçu un soutien étonnant. Alors que l’UMP (puisque quelques rares voix, telle celle de Maurice Leroy, se font entendre en sens inverse au centre) fait corps pour pourfendre le « projet Vaillant », Dominique de Villepin se démarque – une nouvelle fois – et propose, lui aussi, une dépénalisation du cannabis, qu’il souhaiterait voir sanctionner d’une simple « contravention ». « La contravention, c’est un message suffisant mais nécessaire, parce que la consommation de cannabis reste dangereuse », détaille l’ancien Premier ministre. Son ancien directeur de cabinet à Matignon, Bruno Le Maire, aujourd’hui ministre de l’Agriculture, ne cache pas son étonnement : « Il me surprend. En tout cas, moi je dis catégoriquement non à cette idée de “dépénalisation”, qui serait une véritable “abdication politique”. »
http://www.radicali.it/rassegna-stampa/piccoli-spacciatori-anche-loro-nellamnistia
«Piccoli spacciatori, anche loro nell'amnistia»
Franco Corleone
Il Manifesto
28/06/11
Sono passati cinque anni dall'approvazione della legge 49/2006 che con un colpo di mano di dubbia legittimità costituzionale (non bloccato dal Quirinale) portò indietro le lancette dell'orologio cancellando l'esito del referendum del 1993, cioè la depenalizzazione della detenzione di stupefacenti per uso personale. Per di più la nuova legge introdusse la tabella unica delle sostanze e la parificazione delle pene per tutte le droghe, leggere e pesanti: con la previsione di pesanti sanzioni (da sei a venti anni di carcere), l'aggravamento delle sanzioni amministrative per l'uso personale e una funesta commistione tra pena e cura.
Il fallimento della svolta ideologica e salvifica è testimoniato dai fatti: calano i sequestri di sostanze, cresce il numero delle persone segnalate all'autorità giudiziaria, aumenta il numero delle sanzioni amministrative, aumenta la percentuale dei tossicodipendenti in carcere sul totale dei detenuti, aumenta la percentuale dei tossicodipendenti sul totale degli ingressi; soprattutto aumenta in maniera esponenziale il numero dei ristretti per violazione dell'art. 73 (raddoppiano dal 2006 al 2010). Anche l'idea spesso propagandata da Giovanardi, secondo cui la recrudescenza penale sarebbe stata compensata dalla facilitazione delle alternative al carcere, si è dimostrata fallace tanto è vero che gli affidamenti continuano ad essere inferiori nel 2010 a quelli del 2006. Il quadro diventa ancora più allarmante se si considera l'esplosione del numero delle pendenze giudiziarie, la diminuzione degli interventi sociosanitari e delle presenze in comunità, le difficoltà in cui versano i servizi di riduzione del danno.
C'è un altro elemento da considerare. In Italia, la valutazione delle politiche sulle droghe non è certo incoraggiata. Negli ultimi anni la Relazione annuale è sempre più povera dì dati sensibili soprattutto sulle conseguenze penali e sulle presenze in carcere rendendo difficile una analisi del fenomeno. Per di più, alcuni dati forniti sui consumi e in generale la metodologia usata per calcolare la prevalenza dei consumi sono di dubbia validità.
L'anno scorso la Relazione ha fatto discutere per l'annuncio clamoroso di un crollo del 25% dei consumi life time di cannabis suscitando incredulità nella comunità scientifica. Per questo vanno superate le criticità del rapporto annuale per alcune proposte per consentire al Parlamento di approfondire gli elementi per una valutazione della legislazione esistente.
Grave si presenta quindi la scelta, di pura ispirazione ideologica, di contestare la politica di riduzione del danno non solo nella pratica quotidiana, ma addirittura in sede internazionale facendo assumere all'Italia il ruolo più arretrato nelle politiche sulle droghe. Questa scelta anti pragmatica comporta un processo di riduzione crescente delle risorse destinate all'inclusione sociale e un maggiore ricorso al carcere.
Il sovraffollamento nelle carceri ha raggiunto la cifra record di 68.000 detenuti e la metà di essi sono tossicodipendenti o consumatori o piccoli spacciatori. Questi dati rappresentano una vergogna non più tollerabile: da anni ormai chiediamo misure straordinarie per liberare le carceri da persone che non dovrebbero essere recluse in spazi angusti e fatiscenti dove la rieducazione e il reinserimento non sono neppure un mito, ma aspirazioni grottesche.
Marco Pannella ha chiesto drammaticamente un provvedimento di amnistia: è evidente che dovrebbe prevedere i reati previsti dall'art. 73 della legge antidroga. Alfano è d'accordo?