source: forum revue de presse
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Le Temps ch le 18/08/07
La main invisible de l’Oncle Sam
Le «Plunge Protection Team» serait intervenu jeudi soir.
Citation:
Jeudi, les bourses étaient au bord du gouffre. Les turbulences estivales semblaient avoir atteint leur paroxysme et on évoquait à demi-mot le krach. Et puis le démenti est arrivé, fulgurant, du marché américain. Au cours des 45 dernières minutes d’échanges, le Dow Jones a pris plus de 300 points pour clôturer près de son niveau d’ouverture. Un mouvement surprenant par son ampleur et sa rapidité, même dans le contexte très volatil que connaissent les marchés.
Qui a donc bien pu se jeter, dans des volumes aussi importants, sur les actions américaines?
Vendredi matin, sur les marchés financiers, on n’hésitait pas à évoquer une intervention du très furtif, très officieux mais non moins très gouvernemental «Plunge Prevention Team», en français «groupe de prévention en cas de plongeon». Autrement dit, la main invisible de l’Etat américain.
Citation:
Ce groupe serait le prolongement informel du «Working Group on Financial Markets» (groupe de travail sur les marchés financiers) institué en 1988 par le président américain Ronald Reagan, en écho au «Black Monday» du 19 octobre 1987.
Citation:
Au pays du libéralisme, le marché boursier réputé parfaitement transparent et libre ferait donc l’objet d’interventions téléguidées par l’Etat. Depuis la crise de 1987 en tout cas, les actions imputées au «PPT» auraient permis de limiter l’écroulement des marchés après la débâcle du fonds LTCM, les attentats de 2001 et la guerre en Irak.
«Les autorités américaines ne confirmeront jamais
l’existence d’un tel groupe. Cela reviendrait à donner
un blanc-seing aux spéculateurs agressifs, avec
l’assurance d’un filet de sauvetage», déclare un
gérant de fonds genevois. Et d’ajouter: «Il n’y a rien
qui pourrait expliquer des achats aussi massifs jeudi
soir, sauf une intervention pour soutenir le marché.»
Citation:
Avec l’intercession supposée du gouvernement américain, ce n’est plus le marché qui s’effondre, mais bien son mythe, celui du dernier bastion où se rencontrent l’offre et la demande par la magie de la main invisible.
...
La Fed laisse beaucoup de questions ouvertes
Citation:
Pour conduire sa politique, l’institut de Washington dispose de deux instruments: le principal, celui des Fed funds (inchangé à 5,25%) qui détermine le prix auquel les banques se refinancent entre elles. Le taux d’escompte est moins usité: il est celui auquel les banques peuvent obtenir des crédits auprès de la Fed, pour des montants beaucoup plus vastes et moyennant une variété de collatéraux.
La possibilité d’accéder à des liquidités sans limite
à un coût qui s’exprime dans l’écart entre le taux des
Fed funds et le taux d’escompte. En réduisant
nettement ce coût, «la Fed accomplit son devoir de
banque centrale, elle stabilise le système bancaire,
explique un économiste parisien. Elle indique aux
banques qu’elle leur fournira toute la liquidité dont
elles ont besoin, de sorte qu’elles ne soient pas
obligées de vendre tout et n’importe quoi. C’est un
pilotage fin. Et, en ne touchant pas aux Fed funds,
elle s’est abstenue d’envoyer un signal de
complaisance aux marchés
Citation:
«La revalorisation des actions a été instantanée, les valeurs financières en tête», indique un gérant genevois. Mais, de l’avis général, l’embellie ne devrait pas durer. Dans le communiqué qui accompagne sa décision, la Fed souligne que «les conditions sur les marchés financiers se sont détériorées, le resserrement du crédit et l’incertitude montante ont le potentiel d’affaiblir l’économie». Elle ne fait plus mention de la menace inflationniste pour se concentrer sur «l’augmentation sensible des risques pesant sur la croissance». Cette inquiétude a été corroborée par la chute de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan à 83,3 points en août, contre 90,4 en juillet.
Citation:
Ce communiqué est inquiétant. Il est possible qu’une
multitude de fonds soient en péril, que le secteur
financier ressemble à un champ de mines. La preuve de
la contagion est faite», s’alarme Jan Poser,
économiste chez Sarasin (BSAN.S). Patrick Uelfeti, de
Clariden Leu, est sur la même ligne: «En se disant
prête à prendre d’autres mesures, la Fed admet que la
correction financière n’est plus un petit problème. Sa
décision soulève bien des questions.»
Citation:
Le rebond est sans doute plus le fait d’investisseurs qui couvrent leurs positions vendeuses prises ces trois derniers jours, qu’un vrai retournement de tendance.
Site : letemps.ch
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